Officiel : Carmelo Anthony conserve son contrat, 28 millions dans la poche et un Thunder en PLS

Le 24 juin 2018 à 01:33 par Bastien Fontanieu

Carmelo Anthony
Source image : YouTube

On en parlait ce samedi matin, avec un peu de stress. La confirmation n’a pas tardé puisque Carmelo Anthony s’en est chargé le jour-même. En contact avec le Thunder, l’ailier a informé qu’il ne laisserait pas passer son jackpot personnel.

Si certains en doutaient encore, ils peuvent aujourd’hui souffler un bon coup et sortir leur plus beau paquet de mouchoirs. Comme on l’a détaillé dans le dossier de ce début de weekend, Melo avait un plan aussi simple que prévisible en tête. Lequel ? Le suivant. Une saison jouée à OKC, un premier tour de Playoffs géré comme un beau gosse, un bon gros mois et demi de vacances entre Paname et ailleurs, puis la deadline du 1er juillet. Le vétéran avait jusqu’au weekend prochain pour prendre sa décision concernant son Early Termination Option. En l’activant, Anthony aurait pu devenir agent-libre et signer dans une nouvelle équipe. Mais là n’était pas la priorité. Avec 27,9 millions de dollars disponibles sur la table et une fin de carrière gentiment en approche, Carmelo n’a pas hésité et a annoncé à la franchise qu’il prendrait ses sous. Difficile de lui en vouloir d’un point de vue business, le joueur a tout simplement exercé son droit et ils ne sont pas nombreux à pouvoir bénéficier d’un tel salaire alors qu’on en branle pas une environ un match sur trois. Si vous souhaitez brûler une baraque en particulier, il s’agit évidemment de celle de Phil Jackson, puisque c’est l’ex-gourou des Knicks qui avait offert ce magnifique contrat à l’ailier-scoreur. Clause de non-transfert, ETO sur une somme pharaonique, on peut dire que le Zen Master aura niqué beaucoup de monde au final et pas que les gens du côté de New York. Le Thunder se retrouve donc aujourd’hui avec Melo dans ses books financiers, à hauteur de quasiment 28 millions de dollars et peu de désir de le faire jouer en tant que titulaire la saison prochaine. Du coup, que penser de la suite ?

Sources: Carmelo Anthony has informed the Oklahoma City Thunder that he has opted into $27.9M deal for 2018-19 by not exercising his early termination option.

— Shams Charania (@ShamsCharania) 23 juin 2018

Et bien il existe un scénario, au loin, que Sam Presti et ses sbires pourraient suivre au millimètre près afin de s’en sortir avec le moins de dégâts possibles. On l’a vu notamment l’an dernier avec Dwyane Wade et Chicago. Devant une potentielle seconde saison contractuelle avec les Bulls, l’arrière avait logiquement activé sa player option et touchait ses 24 millions de dollars, alors que dans l’Illinois on était clairement dans une dynamique de reconstruction. D’abord bougons, les fans de Chicago avaient tenté de rester patients et avaient été finalement récompensés, avec un buy-out acté au milieu du mois de septembre. Dans la foulée, Wade rejoignait LeBron aux Cavs pour le minimum. C’est ce modèle, façon Wade à Chicago, qui peut encore sauver les miches d’Oklahoma City. Avaler sa salive un bon coup, payer Melo la saison prochaine même s’il se donne pour une autre équipe, et définitivement oublier cette terrible addition qui n’aura pas apporté de réel Big Three au Thunder. Bien évidemment, il faut aussi que le joueur soit d’accord pour un buy-out, et on peut faire confiance à Billy Donovan pour soûler l’ailier et lui faire comprendre qu’il n’a pas sa place dans la rotation future d’OKC. Mais il faudra s’y prendre intelligemment et patiemment, car la franchise de Russell Westbrook a un certain Paul George à devoir gérer au niveau des prolongations, et l’aspect d’un management hors de contrôle ne plaira pas forcément au All-Star. Fort heureusement, le Thunder possède les Bird Rights de PG13, mais cela ne garantit en rien que le joueur restera coûte que coûte à OKC.

On attendait simplement la confirmation, on y a bien eu droit. Carmelo Anthony sera mieux payé qu’Anthony Davis, Giannis Antetokounmpo, DeMar DeRozan, Victor Oladipo et un paquet de stars nettement plus productives. On dit merci qui ? Merci Melo et Phil Jackson.

Source : Yahoo Sports