Profil Draft 2018 : Luka Doncic, le Slovène à la conquête de l’Amérique

Le 20 juin 2018 à 11:19 par Benoît Carlier

Luka Doncic
Source image : Youtube

Nouveau roi d’Europe à l’âge de 19 ans, il compte mettre les States à genou devant son talent. La dernière fois qu’un kid du Vieux Continent avait autant de hype au moment de rejoindre la Grande Ligue, il s’agissait d’Andrea Bargnani. Il fait peu de doute que la carrière de Luka Doncic sera plus aboutie que celle de l’Italien, si elle ne l’est pas déjà. Allez, profil !

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Profil

# Âge : 19 ans. Et pourtant déjà tellement mature.

# Position : Arrière. Ou ailier, ou meneur, selon son humeur et le plan du coach.

# Équipe : Real Madrid. La Décima, tout ça…

# Taille : 203 centimètres. D’où son profil de swingman.

# Poids : 105 kilos. Les tortillas, le chorizo, tout ça…

# Envergure : 213 centimètres. Soit pratiquement deux fois la taille d’Andres Iniesta.

# Statistiques 2017 : 16 points, 4,8 rebonds, 4,3 assists et 1,1 interception à 32,9% du parking en 26 minutes de jeu en Euroligue.

# Comparaison : mix entre Toni Kukoc et Magic Johnson. On a connu pire.

# Prévision TrashTalk : Top 3, avec une piécette sur les Kings en deuxième position.

Qualités principales

  • Surdoué du jeu
  • Monsieur Polyvalence
  • NBA-ready
  • Un palmarès plus long que ses bras

Pour ceux qui ont eu la chance de le voir évoluer un peu lors du dernier EuroBasket ou en Euroligue, vous savez que Luka Doncic fait partie de ces joueurs capables de faire la différence sur n’importe quelle séquence. Que cela soit sur demi-terrain ou en transition, sur pick-and-roll ou en isolation, le Slovène trouve toujours la solution pour effacer son défenseur et créer le danger grâce à une vista incroyable pour son âge. Le basket est une seconde nature chez lui et il fait les choses de manière presque innée. Cet avantage naturel lui permet de se concentrer sur d’autres aspects de son jeu à l’entraînement comme son handle ou le tir, de quoi déprimer les défenseurs qui devront tenter de le garder. Car avec ses 203 centimètres sous la toise, il peut aussi bien mener le jeu que se décaler au poste 3 pour affronter les meilleurs ailiers de la planète. Sa palette offensive lui permet de s’adapter à tous les systèmes de jeu et il cite régulièrement LeBron James et Ben Simmons en exemple. Tout est dit ou presque, sauf que “el Niño Maravilla” présente aussi un palmarès bien chargé du haut de ses 19 ans. Vainqueur de l’EuroBasket où il figurait dans le meilleur cinq de la compétition en 2017 et vainqueur de l’Euroligue où il a terminé MVP et MVP du Final Four, Luka Doncic peut potentiellement devenir le meilleur joueur européen de l’histoire. En tout cas, il est parti sur de bonnes bases et le fait de croiser des adultes depuis l’âge de 16 ans sur les parquets lui permettra, en plus de tout son bagage technique, d’être immédiatement opérationnel lors de son arrivée en NBA quand les universitaires américains découvrent à peine le monde professionnel. Un autre atout qui devrait peser au moment d’aider les GM à faire leur choix avant la Draft.

Défauts majeurs

  • Pas un monstre athlétique
  • Attention la défense
  • Un tir extérieur à améliorer
  • Passeport européen, les GM NBA font la gueule

Il faut déjà se creuser un peu plus pour lui trouver des points dans la colonne des moins. Mais bien qu’il soit un joueur déjà impeccable techniquement, il manque à Luka Doncic quelques millilitres de nitroglycérine dans les mollets pour pouvoir enquiquiner les freaks qui peuplent la Grande Ligue. Un peu moins rapide que les arrières du calibre All-Star, un peu moins baraqué que les ailiers à la LeBron ou Kawhi, il pourrait donc un peu souffrir en défense pour tenter de les stopper. Sa vitesse de déplacement latéral n’est pas optimale et il n’a pas le profil idéal pour s’inscrire au concours de dunks. Son coach devra donc être intelligent dans les match-ups qu’il souhaite provoquer en sachant qu’il vaudrait mieux une valeur sûre pour épauler Doncic dans sa propre moitié de terrain. Autre petit point d’amélioration qui inquiète toujours un petit peu avant le jump en NBA, il s’agit de l’adresse extérieure qui devrait logiquement baisser encore un peu avec le recul de la ligne à 3-points. Mais que les grognons se rassurent tout de suite, on est loin d’un Ben Simmons qui ne prend même pas sa chance de loin. Enfin, et c’est le même constat chaque année, certains GM restent encore frileux de filer les clés à un jeune joueur issu d’un autre continent. Heureusement pour Luka, les Suns ont récemment engagé un entraîneur serbe et le front office des Kings est majoritairement peuplé d’anciennes gloires européennes. On compte sur eux pour ne pas faire de discrimination.

 

Conclusion

En avance sur tous ses camarades en termes de palmarès, de technique et de maturité, Luka Doncic a tous les outils nécessaires pour changer l’avenir de la franchise dans laquelle il atterrira. Sûr de sa force et déterminé à conquérir l’Amérique, il pourrait redonner un peu de crédibilité aux pépites européennes après le fail de Bargnani en 2006.