Joel Embiid en Equipe de France : Nicolas Batum et Ian Mahinmi sont mitigés sur la question

Le 15 juin 2018 à 17:57 par Paul-Arthur Certain

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Interrogés sur la possible venue de Joel Embiid en Equipe de France, Nicolas Batum et Ian Mahinmi hésitent. Un dilemme entre plan sportif et étique rarement vu en France jusqu’à présent.

TrashTalk avait déjà abordé la question plus tôt dans la saison (lors d’un apéro et dans un article) mais cette dernière subsiste. Joel Embiid doit-il intégrer l’Equipe de France ? Ne fermant pas totalement la porte à une pige en bleu à l’occasion du NBA Global Game de Londres, le Camerounais a agité toute la sphère médiatique. Et pour cause ! Il s’agit d’une situation inédite en France. Jamais un joueur du calibre de Jojo, formé en dehors de l’Hexagone n’avait postulé à une place dans le groupe de Vincent Collet. Interrogé par RMC Sport, Nicolas Batum et Ian Mahinmi restent partagés sur la question.

🏀🇫🇷 #EquipeDeFrance : Nicolas Batum et Ian Mahinmi partagés sur la question de voir Joel Embiid avec les Bleus 🤔

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“Je ne suis pas pour les naturalisés ou les passeports donnés comme ça. Comme Anthony Randolph avec la Slovénie ou des trucs comme ça… Mais là on parle peut-être du meilleur joueur à son poste au monde ! Si je parle baskettement parlant et que je mets en dehors le côté éthique, oui faut le faire ! Après il y a un problème au niveau éthique et au niveau de la formation à la française. Mais au moins il parle français. Je ne suis pas complètement contre, je ne suis pas complètement pour. C’est tellement particulier que c’est pas évident au final !” – Nicolas Batum

“C’est toujours assez difficile de greffer un joueur qui n’a pas forcément d’attaches avec la France, même avec le talent qu’il a. En Equipe de France c’est aussi ça le challenge, rallier tout le monde derrière et faire avec tes armes et de créer des surprises. Après Jo, tu lui parles, c’est sûr qu’il parle français, il est dans la même mentalité que moi ou Nico, c’est quelqu’un de grave cool ! Ça peut être tentant, il s’intégrerait facilement.” – Ian Mahinmi

Certes la question éthique persiste car le Process n’a jamais évolué en France ni même vécu sur notre territoire. La valorisation de la formation franco-française fait également tout le charme de notre sélection. Evan Fournier est clair sur la question. Il est inconcevable qu’Embiid viennent prendre la place d’un joueur français qui aurait potentiellement participé aux qualifications. La peur de revivre un cas “Joachim Noah” persiste également. Outre la barrière de la langue, l’attachement culturel et à la Nation est également prépondérant, à l’image du rapport entre Crawford Palmer et son pays d’adoption à l’époque. Le natif de Yaoundé, très ami avec la judokate Française Audrey Tcheumeo, affirme néanmoins posséder de la famille en Gaulle. A contrario, les partisans de la sélection du Camerounais mettent pour leur part en avant le fait que de nombreuses autres équipes n’hésitent pas naturaliser des joueurs pour être plus performant. En effet, la FIBA autorisant une naturalisation par pays, ces dernières années, l’Espagne a eu recours à Nikola Mirotic et Serge Ibaka par exemple. De plus comme le précise Batum, il ne s’agit pas du meilleur intérieur de Seine-et-Marne mais potentiellement du meilleur pivot du monde. L’idée de former une raquette Gobert-Embiid pour aller défier les frères Gasol fait rêver n’est-ce pas ?

Pour l’heure Vincent Collet, le sélectionneur ne s’est toujours pas prononcé sur le dossier. Nous ne sommes pas non plus à l’abris que Team USA passe par là et l’embarque comme à l’époque d’Hakeem “The Dream” Olajuwon.

Source texte : RMC Sport


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