Les NBA Playoffs Awards de la Conférence Ouest : les hommes forts du printemps sur la côte pacifique

Le 11 juin 2018 à 19:29 par Hugo Leroi

NBA Playoffs Awards Western Conference
Source Image : Montage TrashTalk

Après des Playoffs qui ont tenu toutes leurs promesses, TrashTalk a imaginé toute une série de trophées décernés aux meilleurs joueurs et entraîneurs de chaque Conférence durant la postseason. On enchaîne avec la Conférence Ouest, en attendant vos avis en commentaires. Attention, seul le choix du MVP est incontestable, sous peine de signalement de votre compte.

Pour la Conférence Est, c’est par !

Nous n’avons pas pu nous offrir la présence de Drake pour la remise des trophées cette année, mais on y travaille déjà pour la prochaine édition. Pour l’heure, il est important d’établir les critères nous ayant permis de choisir les vainqueurs détaillés ci-dessous. Inutile de préciser (mais on va le faire quand même) que les performances en Playoffs SEULES devront être prises en compte, et non celles de la saison régulière. Par “perfs”, nous parlons évidemment de régularité, de niveau de jeu, de statistiques, d’impact symbolique sur la campagne de postseason 2018, et évidement d’influence sur les résultats de son équipe. Un MVP, un coach, un rookie, un flop individuel et en cadeau la meilleure performance individuelle de ces Playoffs, chaque trophée sera également complété par quelques mentions honorables, car il n’y aura malheureusement qu’un vainqueur. Préparez vos stylos et vos cahiers de brouillons, car vous pouvez aussi participer en commentaires, ne l’oubliez pas. Ready ? Set ? Go.

MVP DES PLAYOFFS DANS LA CONFERENCE OUEST : KEVIN DURANT

Statistiques : 29 points, 7,8 rebonds, 4,7 assists, 1 contre et 38 minutes de jeu de moyenne en 21 matchs avec les Warriors.

Le plus grand assassin de la Ligue, tout simplement. Celui vers qui se tourner quand le doute s’installe, que les Splash Brothers ne mettent pas dedans, et que Draymond Green sort de son match. Sûrement le joueur avec le bagage offensif le plus instoppable de toute la Ligue. Un joueur plus petit que lui en face ? Il va le poster et lui rentrer un shoot sur la truffe. Un mec plus grand ? Il va le driver pour finir au cercle. 1+1 = 2, et KD + Warriors = Bagues. La deuxième de sa carrière, il l’obtiendra en sweepant les Cavs, à l’aide d’un Game 3 encore monstrueux, garni d’un game winner familier, dont on parlera sûrement plus tard (oups, spoiler). A chaque déconvenue des gars de la baie, Durant était là pour step-up au match d’après, que ce soit contre les Pelicans ou les Rockets. La route fut longue pour son équipe, mais l’ex Thunder-guy a su faire le boulot, même en devant composer avec la blessure de Steph Curry. Respectable, quoi que l’on en pense.

Mentions honorables :

  • Chris Paul, qui aurait pu tout changer face aux Warriors
  • Anthony Davis, balayeur de Blazers se montrant enfin en Playoffs
  • James Harden, qui a porté ses couilles en Playoffs, pour une fois

MEILLEUR ROOKIE DANS LA CONFERENCE OUEST : DONOVAN MITCHELL 

Statistiques : 24,4 points, 5,9 rebonds, 4,2 assists, 1,5 steal en 37 minutes de moyenne en 11 matchs avec le Jazz.

Quand on a vu jouer le Spida en Playoffs, on s’est tous dit la même chose, allez avouez-le : “ce mec n’est pas rookie, c’est pas possible, il n’est pas dans la Ligue depuis un an”. Un peu le même parallèle que pour Jayson Tatum, la folie en plus. Le mec, à 21 ans, a déjà toute l’étoffe d’un franchise player (désolé Rudy) et du go-to guy dont Utah rêvait, après le départ de Gordon Hayward. Énorme durant toute la saison, il a confirmé avec une immense campagne de postseason. Il commença par s’offrir le scalp de Paul George et d’OKC au premier tour, à coups de spin moves et de money-times négociés d’une main de maître. Le tout, il faut le souligner, presque sur une jambe, après sa blessure au cours de la série. S’en est suivie une élimination par les Rockets, dans laquelle Donovan a néanmoins essayé de step-up au poste de meneur, orphelin de Ricky Rubio blessé. Le man, après ce run monstrueux pour sa première année dans la NBA, s’est même permis le culot d’essayer de ramener PG à Salt Lake City. L’audace et le talent incarné, qui pourra contribuer à faire revenir le Jazz en Finales NBA, pourquoi pas ?

Mentions honorables :

  • Jordan Bell, bon role player dans le small-ball de Steve Kerr

MEILLEUR COACH DANS LA CONFERENCE OUEST : MIKE D’ANTONI

Parcours : A atteint le Game 7 des Finales de Conférence Ouest avec les Rockets

L’homme qui aura réussi à faire douter les Warriors. Jamais les gars d’Oakland n’avaient autant été gênés que par les Rockets. Si cela a été possible, c’est en grande partie grâce au travail en amont qu’a accompli Mike D’Antoni, depuis son arrivé à Houston il y a trois ans. Le tacticien a su s’adapter, année après année, au jeu que ses joueurs préfèrent. Cette saison, place à l’isolation, avec James Harden et Chris Paul en tauliers. Place aussi au lineup “ultra small ball”, dans lequel P.J. Tucker joue pivot. Ce même cinq a imposé un combat rarement vu pour Golden State, et les a fait accuser un retard de 3-2 dans les Finales de Conférence. Un des plus grands what if est celui qui nous fait imaginer ce que les Rockets auraient été capables de faire, si CP3 ne s’était pas blessé à la fin du Match 5. Peut-être que D’Antoni aurait eu l’honneur de soulever le Larry O’Brien Trophy pour la première fois de sa carrière, qui sait ? Nous nous devons en tout cas de relever le travail de ce monsieur, qui a presque réussi à faire flancher l’armada californienne.

Mentions honorables :

  • Quin Snyder, pour avoir piégé OKC à son propre jeu
  • Alvin Gentry, pour le sweep contre Portland et la bonne gestion de son roster
  • Steve Kerr, car il est encore une fois allé au bout, pour sa troisième bague en tant que coach

MEILLEURE PERFORMANCE INDIVIDUELLE DANS LA CONFERENCE OUEST : KEVIN DURANT

Statistiques et contexte : Game 3 contre les Cavs, Finales NBA avec les Warriors. 43 points, 13 rebonds, 7 passes à 65% au shoot.

Dans son rôle d’assassin, de meurtrier, de bourreau des Cavs, pour la deuxième année de suite. Même côté de l’arc, à gauche, de plus loin : un shoot du parking qui vient sceller les espoirs de LeBron James et des siens, en fin de match. Cette action, à l’image de l’immense joueur qu’est Durant, a été le point d’orgue d’une performance aboutie de bout en bout, tant en défense qu’en attaque, pour permettre à ses Warriors de prendre un avantage de 3-0 dont aucune équipe dans l’Histoire n’est jamais revenue, à la Quicken Loans Arena. Faire taire ses détracteurs une deuxième fois, prouver qu’il ne se fait pas porter par l’armada de San Francisco, mais qu’il contribue dans une mesure gigantesque au succès de sa team, qu’il a choisi de rejoindre il y a deux ans. On peut le railler, le huer, le détester, il s’en nourrira, pour vous regarder dans les yeux après avoir répondu sur le terrain. Le symbole d’un des plus grands scoreurs que la Ligue ait connu.

Mentions honorables :

  • Anthony Davis, Match 4 contre les Blazers : 47 points et 11 rebonds pour un sweep insultant
  • Jrue Holiday, Match 4 contre les Blazers : 40 points et une lockdown defense sur Lillard pour épauler Davis
  • Chris Paul, Game 5 contre les Warriors : immense CP3 pour prendre un avantage de 3-2, avant de se blesser
  • Donovan Mitchell, Match 6 contre le Thunder : 38 points pour assassiner OKC, à 21 ans

PIRE FLOP DANS LA CONFERENCE OUEST : DAMIAN LILLARD 

Statistiques : 18,5 points à 35% au shoot et 30% à 3 points, 4,5 assists et 4,5 rebonds en 4 matchs avec les Blazers au premier tour des Playoffs. 

Se faire sweeper, ça peut arriver (demandez aux Cavs). Mais se faire balayer au premier tour, quand on part favori, sorti d’une excellente saison avec une place de troisième de la Conférence Ouest, le tout en délivrant de mauvaises perfs, ça fait tâche. C’est ce que Damian Lillard a vécu au premier tour, face aux Pelicans. Impuissant, désemparé, l’ombre de lui-même, Dame n’aura jamais réussi à prendre l’ascendant sur son adversaire direct, Jrue Holiday, qui a imposé sa loi dès le début de la série. Ainsi, un des mecs cités dans la course au MVP a simplement chié dans son froc en voyant les ailes des Pelicans se déployer devant lui. Un choke qui aura duré quatre matchs, avant que le calvaire ne se stoppe.

Mentions honorables :

  • Carmelo Anthony, qui ne touchait pas un Raymond Felton dans un couloir
  • Karl-Anthony Towns, mangé par Clint Capela
  • TOUTE L’EQUIPE D’OKC, il fallait que ça sorte.

Une cuvée 2018 très intéressante et garnie de moments épiques côté Conférence Ouest. Si les Warriors, menés par KD, ont encore une fois dictés leur loi, il nous tarde de voir ce que ça pourra donner l’année prochaine, en espérant que Chris Paul ne soit pas maudit une saison de plus, ou que les Spurs trouvent le moyen de mettre fin à une autre dynastie…