Les Rockets sont chauds sur le dossier Paul George : entre prolongations au max et agents-libres, il va falloir choisir
Le 08 juin 2018 à 10:58 par Hugo Leroi
Vous l’aurez sûrement remarqué, les Rockets recherchent activement un ailier pour la saison prochaine. Si le nom de LeBron James revient évidement avec insistance, c’est sur Paul George que Daryl Morey, le GM de Houston, aurait des vues. Reste à voir s’il sera possible de l’avoir, et s’il voudra venir…
Un joueur du calibre de Paul George sur le marché des agents-libres cet été ? Ça fait forcément parler, et les spéculations vont bon train depuis l’élimination du Thunder contre le Jazz au premier tour. Tradé à OKC et déterminé à y gagner un titre dès cette année, PG n’a obtenu que de la lose, et le sentiment amer que tout le talent des hommes de Billy Donovan avait été gâché pour de nombreuses raisons : trop d’isolation, pas assez de systèmes, Carmelo Anthony… Beaucoup d’ombre au tableau, ce qui le pousse maintenant à réfléchir très sérieusement à la suite de sa carrière. Car à 28 ans, l’heure n’est plus au développement, c’est la gagne qu’il veut. Les franchises multiplient donc les approches auprès du All-Star. Philadelphie a du cap space et un roster attirant, Oklahoma City pourrait le signer pour plus de cash que les autres, les Lakers sont bien placés en tant que ville natale du bonhomme (il a d’ailleurs exprimé son souhait de les rejoindre, l’été dernier)… Beaucoup de possibilités, car tant de talent. Dernièrement, ce sont les Rockets qui se sont affirmés comme des candidats sérieux selon Adrian Wojnarowski de chez ESPN :
“Les Houston Rockets seront agressifs dans leurs démarches pour voir s’il y a une possibilité de ramener George chez eux.”
Avant d’être rabat-joies et de tuer dans l’œuf cette envie compulsive de superteam de la part de Daryl Morey, le general manager de la franchise texane, nous allons expliquer en quoi cela pourrait être financièrement réalisable. En effet, même si les Rockets devront s’occuper de re-signer Chris Paul et Clint Capela moyennant des contrats longs et garnis de pas mal de patates, ils ont encore quelques gros contrats sous le tapis. Ryan Anderson et Eric Gordon possèdent ainsi des deals respectivement de 61 et 41 millions de dollars sur trois ans. Paul George pourrait activer, s’il le souhaite, sa player option avec OKC, valant 20 millions de dollars. Si l’on additionne les salaires des deux zozos cités précédemment pour l’année prochaine, on obtient 33 millions de biffetons, largement assez pour opérer un opt-in and trade des familles, à la manière de ce qui a été fait avec Chris Paul l’été dernier. Mais il faudrait auparavant obtenir l’accord de George et de la franchise de l’Oklahoma, et pas sûr qu’ils veuillent se coltiner le contrat d’un Ryan Anderson pas au top de sa forme.
Tout cela est donc bien idyllique, car quand possibilité il y a, des obstacles se dressent souvent en travers du chemin, surtout dans ce cas-là. Plusieurs entraves à cette envie pressante. La première est tout simplement ce que l’intéressé souhaite, et pas sûr que ce soit de faire ses valises pour un an au Texas. Il recherche un peu de stabilité, un deal sur du long terme pour retrouver les sommets et se comporter en prétendant au titre, pour longtemps. La meilleure option, pour lui, serait donc de privilégier Philly ou Los Angeles, qui ont le cap space nécessaire pour lui garantir un deal sur quatre ou cinq ans, et la hype qui va avec. Là où les Lakers auraient l’avantage, c’est que Paulo veut déjà les rejoindre depuis l’été dernier. Né en Californie, ayant fait ses études à Fresno State, non loin de L.A., Playoffs P est un gars du coin, comme LeBron l’est à Cleveland. Le King devrait d’ailleurs rencontrer PG pour parler d’une éventuelle réunification sous le maillot pourpre et or dès l’année prochaine, et donc renforcer les probabilités qui le voient signer à Hollywood.
La piste Rockets serait donc très éloignée des possibilités et des envies de l’ex Pacer, en fin de contrat cet été. Houston devrait donc s’occuper des cas CP3 et Capela en priorité, et recruter une bonne pioche à l’image de P.J. Tucker, voire re-signer Trevor Ariza, en fin de bail lui aussi. Signer du gros devrait être compliqué pour les Fusées cet été, en dehors de leur meneur et de leur pivot, qui veulent leurs gros deals.
Source texte : ESPN, NewsOKC