On a retrouvé la meilleure version de Kevin Durant : efficace, propre, parfaitement intégré dans le collectif
Le 04 juin 2018 à 08:01 par Nicolas Meichel
Après un Game 1 pas forcément tip top, on attendait un Kevin Durant bien meilleur dans la deuxième rencontre. Il a répondu de la meilleure des manières.
Game 1 – Game 2 : le jour et la nuit
Reconnu pour son efficacité au scoring, Kevin Durant ne pouvait pas être satisfait après la première manche. Certes, il y a eu victoire des Warriors en prolongation, et c’est tout ce qui compte au final, mais d’un point de vue individuel, sa performance n’a pas été à la hauteur de son standing. 26 points à seulement 8/22 au tir dont 1/7 from downtown, pas fameux pour un mec qui est considéré à juste titre comme l’un des meilleurs scoreurs de l’histoire. Avant le Game 2, il a avoué en conférence de presse qu’il n’avait pas toujours fait les bons choix jeudi dernier, qu’il avait pris des shoots un peu casse-croûte. On voulait donc voir s’il était capable de rebondir dans le deuxième match. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a fermé des bouches. Au niveau des chiffres, c’est du très lourd. On peut même dire que ses statistiques sont sponsorisées par Monsieur Propre. 26 points une nouvelle fois, accompagnés de neuf rebonds, sept passes décisives et deux contres, mais cette fois-ci… à 10/14 au tir dont 2/3 du parking. C’est ce KD-là qu’on kiffe, celui qui ne force pas, celui qui impacte le jeu de différentes manières, celui qui est très efficace et qui limite les déchets. Mais plus que l’aspect numérique, c’est la manière qui a vraiment été très plaisante dans ce Game 2, surtout par rapport au match précédent et même sa campagne de Playoffs en général.
Terminée l’iso, non mais oh, y’a pas marqué Melo
En effet, durant cette postseason, Kevin Durant et les Warriors ont connu quelques turbulences. On se rappelle que dans la série face à Houston, en Finales de Conférence, les Dubs avaient quelque peu abandonné leurs principes offensifs, basés sur le mouvement du ballon et le mouvement des joueurs. En revanche, ils ont abusé des isolations avec Kevin Durant. Autrement dit, l’attaque de Golden State, habituellement si fluide, était méconnaissable. Dans cette situation, KD a sorti quelques cartons, mais les hommes de Steve Kerr n’étaient pas au mieux offensivement. On pense par exemple à Stephen Curry, qui a montré des difficultés en début de série. Les Warriors évoluent à leur meilleur niveau quand l’attaque tourne autour de Steph, et pas sur du un-contre-un avec Durant. Dans le Game 2 des Finales contre Cleveland, on a retrouvé les grands Warriors, et KD en est le symbole parfait. Il a joué très juste, il était parfaitement intégré dans le collectif, les isolations ont été limitées et sa sélection de tir a été excellente. Il s’est montré agressif d’entrée, mais aussi patient quand il le fallait. Il a créé pour les autres, tout en enchaînant les paniers comme il sait si bien le faire. C’était tout simplement le jour et la nuit par rapport à la série contre les Rockets ou la première rencontre de la série face aux Cavs. Et puis, cette agressivité était aussi présente en défense, où il s’est retrouvé face à LeBron James plusieurs fois. Durant avait visiblement très bien reçu le message de Steve Kerr, qui avait ordonné à son équipe de se montrer plus physique et plus dure dans sa propre moitié de terrain.
Dans cette rencontre, Golden State a retrouvé son équilibre offensif. On a eu droit à du Warriors basketball, avec un Kevin Durant parfait dans son rôle. A ce rythme-là, la série risque de se terminer bientôt.