LeBron James a tout tenté mais en vain : 51 points, career high en Playoffs, un GOAT parmi les chèvres

Le 01 juin 2018 à 08:40 par Giovanni Marriette

LeBron James Thanos pari
Source image : TrashTalk

Cette Finale NBA 2018 présentait son lot d’incertitudes, mais parmi les chapitres que l’on aurait pu écrire avant même les joueurs, il y avait les perfs à venir de LeBron James. Le Game 1 nous a ainsi conforté dans ce que l’on savait déjà, à savoir que le Chosen One est unique. Tellement de choses à dire…

Une perf historique, genre historique

Commençons par ce qui parlera le mieux à ceux qui n’ont pas vu le match, car un paquet d’entre vous semblait peu enclin à profiter de cette Finale à sens unique. Scud.

51 points à 19/32 au tir dont 3/7 du parking et 10/11 aux lancers,

8 rebonds, 8 passes, 1 steal et 1 contre en 48 minutes, WTF

C’est bon, on peut reprendre notre respiration après cette énième apnée LeBronesque. Un chef d’œuvre, un de plus, et par la même occasion un nouveau record personnel en Playoffs, lui qui a également rejoint cette nuit Michael Jordan au nombre de matchs à 30 points en Playoffs. 109 mamène, et on parle pas de la nouvelle Peugeot. Une domination sans faille, malgré un coup de ciseaux signé Draymond Green en première mi-temps, à lui faire saigner l’œil gauche au passage. Il en aura pris des coups le LeBron, mais ni Lance Stephenson ni Marcus Smart ni Draymond Green ne l’empêcheront d’accomplir son dessein, à savoir tout donner jusqu’à la dernière seconde pour ne rien regretter, du moins d’un point de vue individuel. Pouvoir se dire qu’il ne pouvait rien faire de plus, transition parfaite avec le paragraphe suivant, on appelle ça du teasing de pro.

Un GOAT au milieu des chèvres

Imaginez Sangoku partant à la guerre face à tous les cyborgs de la Terre… mais accompagné de Yamsha, Yajirobé, Tortue Géniale, Chaozu et Hercule. Imaginez Cristiano Ronaldo en finale de la Champion’s League face au Barça mais épaulé par Francis Llacer, David Bellion, Frank Jurietti et Loris Karius. C’est bon, vous visualisez ? Et bien c’est encore pire pour LeBron James, obligé de faire face à l’une des plus grosses armadas de l’histoire avec comme coéquipiers une armée de randoms capables du pire (très souvent) comme du meilleur (très rarement). Le tout coaché par une sorte de croisons-les entre un guignol et un pantin. LeBron se battait face à l’Histoire, face à son destin ? Il se battait cette nuit face à ses propres teammates, pour preuve cette cagade all-time du Dieu Gérard, face à laquelle le pauvre homme ne pourra que se prendre la tête à deux mains et pleurer toutes les larmes de son corps. Ce que fait le n°23 des Cavs est aujourd’hui innommable et tenir tout seul ces Warriors-là en respect inspire… le nôtre, arrivés que nous sommes à un point qui semble être celui de non-retour pour le sous-effectif de Cleveland. Des joueurs qui ne semblent pas aptes si on ne leur sert pas le ballon sur un plateau, d’autres à qui l’on a retiré une partie du cerveau dans le vestiaire, alors que la moitié du roster reste le cul vissé sur le banc car le coach… n’en est pas un non plus. Ça fait beaucoup. Mais LeBron bombe le torse, il saigne des yeux mais ne transpire pas, et il se battra jusqu’au bout pour éviter ce coup de balai que tant de monde prévoit depuis quelques jours. Seul point noir ? Son overtime raté, qu’on ne pourra vraiment tacler vu les efforts dressés sur les 48 premières minutes.

Voilà donc le genre de série que l’on s’apprête à vivre, alors même qu’on nous souffle dans l’oreillette que ce n’était pas censé être intéressant. Une série à 50 points de moyenne pour le King ? Un exploit “collectif” et des Dubs qui pourraient finalement douter ? J.R. Smith qui met une balayette à LeBron et qui le blesse ? Tout peut arriver dans cette série, messieurs dames, absolument tout. Mais une chose est sûre, LeBron James est aussi seul en 2018 qu’il est déjà légendaire. Que la fête du King commence.