Eric Gordon pense que si Chris Paul avait joué les Rockets seraient en Finales : avec des si, on refait le monde

Le 30 mai 2018 à 10:54 par Hugo Chalmin

Eric Gordon pari
Source image : Youtube

Ça commence à fulminer du coté de Houston… On peut comprendre les Rockets tant ils sont passés tout près de se débarrasser des champions en titre. Et cela aurait peut-être été le cas si Chris Paul n’avait pas quitté ses potes suite à une blessure en fin de Game 5. En tout cas, c’est ce que pense Eric Gordon.

Il faut avouer que l’on avait rarement vu les champions en titre autant en galère, en tout cas dans la Conférence Ouest. Et ça aurait pu très mal finir si les Rockets n’étaient pas devenus orphelins de leur meneur Chris Paul. Durant toute la régulière, lui et son compère barbu nous ont régalé par leur complémentarité et leur capacité à se repartir les taches : la gestion pour CP3 et le scoring pour Harden. Une doublette qui a posé de grands problèmes aux Californiens. Ces derniers qui menaient 2 à 1 se sont vus en difficulté dès que les rencontres étaient serrées. Et le ROY 2006 en est pour quelque chose tant il a dominé les Guerriers de la Baie d’Oakland lors du Game 4 et 5, remportés respectivement 95-92 et 98-94 par les pistoleros de Houston. La bande de Mike D’Antoni avait donc la possibilité d’accéder à ces tant espérées NBA Finals. Mais non, il fallait bien que Golden State aille affronter les Cavs. Et pour cela, le Dieu des blessures a décidé de stopper Chris Paul dans son élan en lui infligeant un claquage en fin de G5. La suite, on la connait, CP3 ne reviendra pas, les mecs de Steve Kerr vont égaliser avec un Klay Thompson on fire et boucler un Game 7 au Toyota Center à leur manière : un run du troisième quart et l’affaire est dans le sac. Cette élimination a laissé un goût amer à un certain Rico Gordon qui pense que les Dubs seraient en vacances à l’heure qu’il est, si Christophe Paul n’avait pas rejoint l’infirmerie. Et franchement, c’est loin d’être un blasphème…

“Ça craint parce qu’on sait que l’on aurait pu gagner cette série si on avait eu un playmaker de plus. Si nous avions eu Chris, nous aurions joué jeudi (Game 1 des Finales). C’est dur”

Vous savez ce qu’on dit, avec des si on refait le monde. Ce que l’on peut faire surtout, c’est analyser les deux derniers matchs de la série, sans Chris Paul. Et ce que l’on constate c’est que sans l’ancien des Clippers, la gestion des temps forts et faibles de la team est quasi inexistante. Le barbu le plus célèbre de la NBA a beau être un lance-flammes offensif à lui seul, il nous a montré encore une fois (comme lors du Game 6 l’an dernier face aux Spurs) que sa capacité à contrôler le tempo de la rencontre était à peaufiner, en tout cas quand il est délaissé par son meneur. Alors ok, l’absence de CP3 a probablement scellé le sort des Texans, mais il ne faut pas dire que ces derniers n’ont pas eu l’opportunité de faire chavirer les Warriors lors du Game 7. Durant ce dernier, les mecs de Mike D’Antoni ont compté jusqu’à 11 points d’avance en retournant aux vestiaires grâce à une grosse bagarre en défense, au rebond offensif et à des attaques parfaitement variées entre les drives de Gordon (14 pions en première mi-temps), le pick and roll avec Clint Capela (12 à la pause) et les agressions incessantes de chef Harden vers le cercle. Une tactique abandonnée en troisième quart-temps sous la pression des champions en titre qui ont fait leur run habituel, au profit des pull-up de Ramesse et d’une avalanche de briques du parking : 27 consécutifs, record NBA ! Là où Cricri aurait fait du bien c’est dans son aptitude à prendre le jeu à son compte et stopper l’arrosage à 3 points quand rien ne tombe dedans comme c’était le cas hier soir. C’est sûr.

L’histoire de la NBA est remplie de What if et l’épisode de Chris Paul en fera désormais partie. Celui là restera pendant longtemps dans les mémoires des Texans tant ils auraient pu avoir un chemin tout tracé vers le trophée Larry O’Brien.

Source : ESPN


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