Les Celtics éteignent Cleveland à la maison : 96-83, barbelés sortis… on se rapproche d’un Game 7 all-time

Le 24 mai 2018 à 06:10 par Giovanni Marriette

Celtics

Ce devait être un accomplissement de plus pour LeBron, le genre de match qui vous fait gravir une marche de plus dans l’esprit de ceux qui cherchent à comparer les joueurs à travers les époques. La marche était néanmoins ardue à grimper, dans un TD Garden impénétrable depuis le début des Playoffs, et de marche grimpée il n’y aura finalement pas eu. La faute à des Celtics munis cette nuit d’une armure beaucoup trop solide, et à des Cavs trop faibles qui n’ont ce matin jamais été aussi proche du précipice…

Huit ans. Huit ans que LeBron n’a pas connu la honte suprême de ne pas aller en Finale NBA. On a connu des hontes plus gênantes hein, mais c’est le genre de vie que le type mène depuis quasiment son arrivée dans la Ligue. LeBron Game, 50/15/15 incoming, chacun s’était laissé allé à son petit pronostic personnel avant ce Game 5, et peu d’entre-nous finalement aura vu juste. Car LeBron a failli, montrant en première mi-temps la domination qu’on lui connait mais dégageant par la suite un body language en adéquation avec la faiblesse de ses coéquipiers. Un bien mauvais mélange avec l’envie du soir côté Celtics, les hommes de Brad Stevens ayant retenu les leçons des Games 3 et 4 (116 et 111 points encaissés) et en sortant du coup les barbelés modèle 39-45. Aron Baynes dans le cinq pour déranger le facteur X Tristan Thompson (aucun tir rentré cette nuit), les prises à deux habituelles sur LeBron mais une grosse barrière installée entre le King et ses teammates et un énorme premier quart pour démarrer le match tambour battant, là où ils avaient justement pêchés lors des deux derniers matchs.

Un premier quart de feu pour les locaux, qui envoyaient le message suivant : Vous. Ne. Passerez. Pas. Les remplaçants (Marcus Smart et Marcus Morris) au diapason défensif de leurs titulaires, avec encore plus d’intensité parfois, et les hommes de Tyronn Lue se rendaient bien compte que la soirée serait compliquée, notamment quand Marcus Morris envoyait Larry Nance JR. au sol avant de lui proposer à sa manière de nettoyer le parquet du Garden avec sa langue. Trois flagrant distribuées mais des Cavs fébriles mentalement et des C’s qui chauffent le public, un signe avant-coureur de ce que l’on allait vivre par la suite. De quoi parle-t-on ? D’un festival de briques de Gérard, d’une iso-LeBron qui verra ce dernier terminer le match à 26 points et 6 turnovers à 11/22 dont 1/6 de loin en tirant la tronche et d’un supporting cast aux abonnés absents mis à part un bon début de match de Kevin Love et quelques tirs de Kyle Sniper.

Pendant ce temps ? Jayson Tatum se révélait encore un peu plus au monde (on en parlera dans la matinée du petit hein…) et les soldats de Stevens récitaient la partition parfaite de l’emmerdeur de tourner en rond pour au final limiter les Cavs à 83 points marqués, comme… lors du Game 1. 83 points marqués alors que les plus fervents LeBroners nous faisaient croire que leur idole était capable d’en planter autant à lui tout seul ? Opération réussie mon capitaine, et si ce match fut un concours de briques géant, la moitié de celles de Boston atterrirent violemment dans la mâchoire des Cavs.

Le deal est désormais très clair : il faudra pour les Cavs rectifier le tir dès demain soir avant d’aller chercher une qualif dans l’enfer du TD Garden dimanche soir, pour un éventuel Game 7 qui s’annoncerait mythique avant même le tip-off. mais pour l’heure il faudra se remettre la tête à l’endroit, car avec ce que les Cavs ont montré cette nuit, pas sûr que les Celtics n’aient besoin d’un Game 7 pour achever leur victime. Putain, dix ans…

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