Road Warriors : première série démarrée à l’extérieur depuis 2014, et un premier test réussi

Le 15 mai 2018 à 09:49 par Bastien Fontanieu

Warriors
Source image : Sports Center

Intouchables depuis quelques années en saison régulière, les Warriors ont cette fois dû passer par la case roadtrip pour démarrer leur finale de conférence, et le résultat a été à la hauteur des attentes des fans : une victoire de daron.

C’était un aspect dont on parlait notamment à l’Apéro et que de nombreux observateurs pointaient du doigt, avant même que la série commence. La défense ? Oui, aussi. Le banc ? Oui, également. Mais le script des équipes à domicile et en déplacement, voilà ce qui intriguait pas mal de monde à l’aube de ce Game 1 de l’élite à l’Ouest. Car pour Golden State, démarrer un duel en dehors de l’Oracle Arena, ce n’était pas arrivé depuis longtemps. Il fallait remonter au 1er tour de 2014, face aux Clippers, pour se souvenir de Warriors on the road dès le départ. Une époque qui semble bien lointaine, puisqu’on parle d’une équipe qui était coachée par Mark Jackson, on parle d’un Kevin Durant qui allait être nommé MVP avec le Thunder, on parle d’un Steve Kerr qui ne savait pas trop s’il devait rester commentateur, et ainsi de suite. Les potes de Blake Griffin avaient remporté cette série et créé la fin de l’ère Jackson, ainsi que le début de l’ère Kerr, dont on se souviendra bientôt comme étant le run le plus hallucinant (de l’histoire ?) de notre génération. Ensuite, on connaît le scénario, Golden State tabasse les régulières 2015, 2016 puis 2017, récupérant le meilleur bilan de la Ligue et ayant donc l’avantage du terrain sur toutes les séries de Playoffs. Il y avait donc cette nouveauté concernant la cuvée 2018, puisque Houston était en quelque sorte la love story des journalistes locaux, créant ce changement dans la hiérarchie de régulière.

Une modification soudaine, qui ne plaisait pas aux Warriors et créait justement cette approche, observée hier soir pour le Game 1 de ces finales de conférences. Habituellement, GS aime donner le ton à la mez, on l’a vu face aux Pelicans et Spurs cette année, on l’a vu face au Jazz, Blazers et Cavs l’an dernier, et on peut remonter à 2016 pour voir des soirées pesantes à l’Oracle Arena. Cette fois, Curry et ses boys ont frappé du poing sur la table et fait comprendre aux Rockets qu’ils avaient réalisé, sans le vouloir, une grave erreur : ne jamais provoquer un champion en titre, en lui faisant croire qu’il n’est plus le “favori” pour aller jusqu’au bout. Qu’on précise, histoire d’éviter tout blasphème. Oui, Golden State est bien et était bien le favori pour réaliser le doublé avant que cette série se lance, mais ce n’est pas l’avis extérieur qui compte dans ce cas de figure précis, c’est le classement général. Et en terminant 1er de l’Ouest ainsi que de la NBA, Houston a à la fois créé sa plus belle page comme un potentiel tombeau. Bosser toute la régulière pour cartonner et avoir l’avantage du terrain… puis se le faire subtiliser par des Warriors intenables dès le Game 1 ? Quoi de plus frustrant, et surtout quoi de plus GS dans le texte, eux qui ont besoin de challenges tout au long de l’année. Draymond Green était le premier à en parler à l’hiver dernier, affirmant sans VOSTFR que la régulière était chiante, que seuls les Playoffs intéressait son équipe et qu’on faisait donc gentiment semblant d’octobre à avril. Après une bague remportée l’an dernier et une seule défaite en 16 matchs (record), il fallait bien que quelque chose stimule cette armée : le bilan des Rockets et ce premier match en déplacement, c’était parfait.

Mission accomplie pour les Warriors, l’avantage du terrain réservé par Houston n’aura duré qu’un petit match. Les hommes de Steve Kerr semblent déterminés à montrer qu’ils restent les patrons de la Ligue, ce qu’il faudra vérifier dès le Game 2 ce mercredi soir. Car s’il y a bien une équipe qui va aborder ce match en pensant être mené 1-0… c’est bien celle d’Oakland.