Les Celtics saignent les Cavs dès le game 1 : 108-83, Boston impressionne et Cleveland s’est cru à Toronto

Le 14 mai 2018 à 00:53 par Alexandre Martin

Celtics fans - Cavs
Source : NBA League Pass

Ils ne devaient pas terminer aussi haut à l’Est après la blessure de Gordon Hayward dès le premier match de régulière. Ils ne devaient pas passer les Bucks et encore moins les Sixers étant donné que Kyrie Irving venait lui aussi à manquer à l’appel pour les Playoffs. Pourtant, ils sont bien là prêts à en découdre avec les Cavs de King James pour une place en Finales NBA. Ces Celtics sont tout aussi splendides que renversants. Et ce n’est pas ce game 1 des Finales de conférence qui va nous faire changer d’avis. 

Terry Rozier, 24 ans. Jaylen Brown, 21 ans. Jayson Tatum, 20 ans. Marcus Morris, 28 ans. Al Horford, 31 ans. Voici pour le 5 majeur aligné par Brad Stevens. Et sur le banc ce n’est guère plus vieux que Rozier voire plus jeune. C’est bien simple, dans la très riche histoire des Celtics, cette équipe est la plus jeune à avoir atteint les Finales de conférence. Ce n’est pas un record inoubliable mais ce n’est pas rien et cela montre encore une fois toutes la confiance qui habite ce groupe. Ce groupe auquel aucun obstacle ne semble pouvoir résister, même pas un LeBron James en feu depuis le début des joutes de post-season. Et le moins qu’on puisse dire est que le King – comme son équipe d’ailleurs – a passé une soirée bien compliquée sur les planches du TD Garden de Boston. Marcus Morris était titulaire au poste 4 pour s’occuper en priorité et en tant que défenseur attitré de BronBon. L’ailier vert s’est vite retrouvé avec deux fautes mais ne s’est pas découragé, loin de là. Il est à créditer d’un excellent match au final avec 21 points (7/12 au tir) et 10 rebonds ! Mais surtout, il a été impeccablement soutenu par ses copains pour ce qui est de la défense sur LeBron. Aucun celte, quel qu’il soit et quel que soit son gabarit, n’a refusé le combat avec LeBron. Jaylen Brown s’y est collé tout comme Jayson Tatum et bien sûr Al Horford mais aussi les petits Terry Rozier et Marcus Smart quand, sur des switchs, ils se retrouvaient à défendre sur les 120 kilos du numéro 23. On vit également quelques prises à deux bien senties pour obliger Bron à lâcher la balle.

Le plan défensif des Celtics a vraiment bien fonctionné et a vraiment beaucoup gêné James. En plus, il n’était pas dans un bon jour en termes de réussite, ce qui nous donne un match bien bien crade au scoring car ponctué de seulement 15 points à 5/16 au tir. LeBron a bien évidemment essayé de peser en distribuant de bons ballons (9 passes décisives au total) mais ses copains n’ont fait qu’envoyer des briques, surtout de loin où les Cavs vont finir à 4/26 ! Mais cessons tout de suite de parler des Cavs puisqu’ils n’ont pas existé du début à la fin de ce match. Ce sont bel et bien les locaux qui ont entamé cette première rencontre pied au plancher et en affichant leurs ambitions, défensives donc mais également en attaque. Si Morris a envoyé 21 points, Al Horford a encore été magnifique des deux côtés du terrain avec 20 unités (8/10 au tir), 4 rebonds, 6 passes décisives et 2 contres pour aucune perte de balle. Allez, merci il n’y a rien à voir, c’est Tonton Alfred qui gère. Et que dire du match de Jaylen Brown ? Adroit, actif et appliqué pour 23 points et 8 rebonds. Ah bon ? C’est un sophomore ? Précisons tout de même que dans tout cela, le joueur que Brad Stevens a le plus utilisé n’est autre que son rookie Jayson Tatum. Ce dernier a été propre, il n’a rien forcé. Le cerveau d’un vétéran malin dans le corps d’un rookie et avec les qualités d’un grand.

On vous parle des joueurs car de match il n’y a pas vraiment eu en fait. Les Celtics ont frappé les premiers. Ils ont mené de 20 points (29-9) dès le premier quart qu’ils ont fini avec 18 points d’avance (36-18), pour se retrouver avec un matelas de 26 unités à la mi-temps (61-35). Sans trembler, comme des champions aguerris, les verts n’ont jamais laissé aux Cavs l’opportunité d’y croire. Et même quand ces derniers ont tout de même réussi à revenir à 14 points à la fin du troisième quart (78-64), c’est Tyronn Lue qui donnera un coup de pouce à ses adversaires en laissant LeBron se dépatouiller seul entouré de Clarkson, Hood, Green et Thompson. Un petit Hill ou au moins du Kevin Love – qui commençait à préchauffer – n’aurait pas été de trop pour espérer vraiment recoller et être dans la rencontre au moment d’aborder le money time. Au lieu de cela l’écart s’est creusé de nouveau…

Le score final est sans appel et il reflète parfaitement la physionomie de ce match à sens unique. Un match que Brad Stevens et ses hommes avaient impeccablement préparé. Un match que les Cavs ont pris à l’envers et dont ils viennent de ressortir avec les fesses toutes rouges. Réaction attendue et obligatoire dès le game 2 car après tout l’objectif de la bande à LeBron est d’en prendre un à l’extérieur avant de se poser pour deux soirées dans la Q-Arena. Sauf que Cleveland est prévenu maintenant : Boston c’est pas Gijon (ou Toronto). 

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