LeBron James passe totalement à côté de son Game 1 : son pire match de Playoffs depuis… un an ?
Le 14 mai 2018 à 09:12 par Bastien Fontanieu
Les Cavs n’ont quasiment pas existé sur ce Game 1 dominé de bout en bout par les Celtics. Borderline perdus, les gars de Cleveland n’ont surtout pas pu compter sur leur leader, LeBron James. Pas de quoi paniquer, mais on doit sortir le fouet.
La méthode globale a changé, donc les réactions doivent en faire de même. Habituellement focus sur chaque rencontre, le King a avoué en susurrant que son approche avait changé cette année, question d’entretien physique et psychologique. Moins de panique, moins de stress, plus de compréhension sur le long-terme, la complexité et longueur d’une série font le reste. Les défaites dégueulasses sont donc plus fréquentes (coucou Indiana), et les exagérations peuvent du coup se multiplier. Mais on commence à tous connaître la bête, ses ajustements avec. Ce qui nous laisse deviner qu’un grand LeBron sera présent au Game 2, histoire de valider l’objectif principal de sa franchise sur cette finale de conférence : quitter le Massachusetts avec une victoire. Cela, on le vérifiera dès demain soir avec un nouveau match bouillant au TD Garden. Ceci étant dit, et l’introduction étant soignée au savon de Marseille, l’heure est venue de hausser le ton. Car la loi reste la même à ce moment précis de la saison. Quand un leader traîne des pieds, c’est tout un groupe qui le suit dans son désintérêt total. Et LeBron, pas besoin de tourner autour du pot, n’en avait rien à foutre ce dimanche. Oui, aussi fatigant et frustrant que cela puisse paraître pour certains fans, beaucoup de choses dépendent de LeBron à Cleveland. Son importance n’a jamais été aussi grande, ses performances jamais aussi déterminantes. Les Cavs ne vivent et ne meurent plus avec lui, les Cavs vivent et meurent par lui. Ce qui fait qu’un Game 1 totalement foiré, à l’image du Game 6 à Indiana il y a trois semaines (7/16 au tir et 6 balles perdues), se reflétera dans le score final.
Tranchons dans le vif.
LeBron a claqué son pire match de Playoffs depuis un an.
Et les Cavs se sont fait défoncer à Boston.
Point.
Oui, c’est il y a un an, face aux… Celtics (ding dong) que le cyborg nous refaisait le coup du passif-fantôme. Game 3 de 2017 à la maison, BronBron termine à 4/13 au tir et 6 balles perdues. Hier soir ? Un piteux 5/16 au tir et 7 balles perdues. Pas les mêmes équipes, pas le même contexte, donc pas de comparaison valable. Mais un vrai break pris par un James qui, très bien défendu par l’équipe celte, semblait avoir décidé d’aborder cette rencontre d’une seule façon. Jauger Boston, voir comment Brad Stevens dévoile son plan, perdre “logiquement” au TD Garden afin de revenir au Game 2 et cette fois se donner à fond. No disrespect envers Marcus Morris et compagnie, qui furent exceptionnels de discipline et d’exemplarité ce dimanche, mais on sait tous quel LeBron débarquera demain soir pour tenter de subtiliser le deuxième match de cette série. Et c’est en cela que James pousse à s’interroger sur la question suivante : jusqu’où peut-on autant choisir ses matchs ? Les punchlines restent les mêmes sur la Conférence Est, c’est un fait. Maintenant, est-ce qu’on est aujourd’hui dans un cas où les Cavs ne peuvent pas se permettre de continuer sur ce schéma, car ils vont se faire surprendre par des Celtics bien plus préparés et solides que ce qui était prévu, ou va-t-on encore soupirer et voir LBJ nous offrir 4 matchs suffisamment gargantuesques pour mener les siens jusqu’en finale ? Le scénario est planté, Boston a enfoncé son premier pied. Quatre victoires suffisent pour passer au tour suivant, les C’s n’en ont plus que trois à valider. La suite dépend, comme si souvent, de LeBron. Et après avoir été transparent sur ce G1, on attend la bête de pied ferme sur ce G2.
Difficile de juger cet équilibre, entre applaudir la sublime défense collective de Boston et caillasser LeBron James pour son approche flemmarde. Une chose est sûre, le King n’a pas assuré pour le premier match de cette finale de conférence. En attendant une vraie réponse, avant de démarrer une gentille petite conclusion hâtive…