Les Celtics sont increvables : victoire de Boston à Philadelphie, énorme défense pour un 3-0 fatal !

Le 06 mai 2018 à 07:42 par Bastien Fontanieu

Celtics sixers horford
Source image : NBA League Pass

Donnez-leur une infime chance de remporter un match, et ils l’utiliseront pour vous déprimer. Les Celtics sont allés à Philadelphie, n’ont pas paniqué et sont repartis avec une immense victoire en déplacement : Boston n’est qu’à un match des finales de conférences !

Quand c’est pas Horford, c’est Tatum. Quand c’est pas Tatum, c’est Rozier. Quand c’est pas Rozier, c’est un autre pote. Et quand c’est pas l’attaque, c’est la défense. Quel que soit le schéma, le jour de la semaine et la gueule de l’opposition, Boston semble constamment trouver une réponse derrière les schémas tactiques léchés de Brad Stevens. L’entraîneur de la maison verte était en mode full-auto ce samedi, devant sortir ses plus belles séquences des deux côtés du terrain afin d’assurer la victoire des siens. Pourtant, c’était bien mal parti, avec des Sixers qui réveillaient leur public en fin de premier quart-temps et une adresse qui commençait gentiment à retrouver des bases correctes. Bien défendus, les potes de Ben Simmons ne craquaient pas pour autant et respectaient leur plan de jeu pour bousculer la bande à Aron Baynes. Avec un Joel Embiid engagé, et un duo Ilyasova-Belinelli dans un même genre en sortie de banc, Philly pouvait se sentir en confiance en abordant le dernier quart-temps. Ce qu’il suffisait de faire ? Ne pas paniquer, être discipliné, prendre son temps et appuyer là où ça fait mal côté Celtics. Malheureusement pour les fans venus s’assembler au Wells Fargo Center, c’est tout le contraire qui s’est produit. Panique, indiscipline, rush offensif et opportunités gâchées pour tuer Boston. Résultat, en laissant les potes d’Al Horford en vie jusqu’au bout, c’est cette infime chance qui a permis aux Celtics de repartir avec la victoire. Et quelle victoire.

C’était pas beau, mais c’était pour la gagne. En voilà une, de phrase, que les habitants de Beantown ont répété cette saison en voyant leur team de hustlers se défoncer pour finir par l’emporter. Whatever it takes, comme ils disent là-bas. Quelle que soit la méthode, en gros. Et bien ce samedi, Marcus Smart et ses compères ont pressé comme jamais les jeunes Sixers, pour forcer des pertes de balles aussi déprimantes qu’hallucinantes. Redick, Embiid, sous l’ombre des Rozier, Horford et compagnie, lâchaient deux à trois énormes possessions pour tuer le match. Cette détermination, c’est celle qui permettait aussi à Jayson Tatum de réaliser un festival offensif, éclaboussant la scène de par son talent et son calme. Un rookie ? Oui, bien sûr, et Marcus Morris n’a pas de frère jumeau pendant qu’on y est. Avec Jaylen Brown et Scary Terry, l’ailier formé à Duke gérait l’attaque comme un grand et permettait à Brad Stevens de montrer sa toute-puissance tactique en fin de rencontre. Déjà un magnifique set play pour Jaylen Brown afin d’égaliser au score dans le temps réglementaire alors que Boston n’avait rien d’engagé offensivement parlant, avant de voir Marco Belinelli forcer la prolongation. Puis le panier le plus important du match pour Al Horford, avec un terrain totalement écarté afin que l’intérieur domine Robert Covington dans les airs. Le patron de la défense celte était exténué, mais il savait qu’il ne pouvait abandonner tant que les trois zéros étaient affichés sur l’horloge. Du coup, remise en jeu ultime pour les Sixers… et Big Al sort ses tentacules pour intercepter la gonfle des doigts d’Embiid. Le Process est masqué, mais il est aussi plus frustré que jamais. Car il le sait mieux que quiconque, lui et ses coéquipiers viennent de laisser filer une victoire qui leur tendait les bras. Il ne fallait pas laisser cette infime chance aux Celtics.

Boston aurait pu perdre une dizaine de fois cette rencontre, dans le temps réglementaire comme en prolongation. Mais les petits hommes verts ont dominé cette saison dans un registre qui était plus évident que jamais cette nuit : la combativité, la défense et le refus de s’incliner tant qu’il reste du temps. Trois-zéro, grosse droite dans le moral des Sixers.

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