Bilan de saison 2018, version Bucks : un premier tour et puis s’en va, on commence à avoir l’habitude

Le 06 mai 2018 à 14:07 par Benoît Carlier

Bucks pari - Giannis Antetokounmpo Eric Bledsoe Bucks
Source image : NBA League Pass

Bloqués au premier tour des Playoffs depuis 2001, les Bucks comptaient sur leur pépite grecque pour rompre la malédiction. Ce ne sera pas encore pour cette année, même si Milwaukee s’est encore rapproché un petit peu plus de son objectif cette saison.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Beaucoup d’inspiration dans notre preview de la saison puisqu’un bilan de 46 victoires pour 36 défaites avait été annoncé en plus du transfert de Greg Monroe et de la surprise créée par Thon Maker. De retour six mois en arrière, nous attendions aussi une grosse saison de la part de Giannis Antetokounmpo qui allait définir en grande partie la réussite de cette campagne pour Milwaukee. Après un excellent début d’exercice, le Grec a eu quelques problèmes physiques qui l’ont peut-être empêché d’atteindre le potentiel qu’on lui promettait en début de saison, mais ce n’est que partie remise.

Ce qui s’est vraiment passé :

Grosso modo ce qui était annoncé ci-dessus. Avec un bilan de 44-38, on pouvait difficilement faire plus proche de la réalité alors que l’ancien binôme d’Andre Drummond a Detroit a bien été échangé à Phoenix avant de terminer sa saison à Boston. Un trade initial qui a d’ailleurs permis aux Bucks de compléter leur roster de bien belle manière en parvenant à rapatrier Eric Bledsoe dans le Wisconsin. Lassé de sa situation chez les Suns, le meneur a réclamé son transfert et il a plutôt bien fait. Aux côtés de Khris Middleton et du Greek Freak, il a été le troisième maillon de l’attaque locale et a participé à ajouter un peu de spacing à une équipe qui en manquait terriblement. Malheureusement, quelques frictions en interne ont eu raison du parcours d’entraîneur de Jason Kidd à Brew City. Apparemment demandeur pour récupérer le poste de GM en plus de sa fonction de coach, l’ancien roi du triple-double a été prié de prendre la porte à mi-saison. Remplacé par son assistant, Joe Prunty, il a donc suivi de loin la fin de saison de ses daims. Longtemps en course pour les spots 5 à 8 à l’Est, ils ont finalement hérité du seed magique, le numéro 7, leur permettant d’affronter des Celtics amoindris au premier tour des Playoffs. Mais au terme d’une série disputée qui a vu se révéler Thon Maker en l’absence de John Henson, les Bucks ont rendu les armes au bout du Game 7 disputé au TD Garden. Personne ne s’est imposé à l’extérieur et cela ne fait que renforcer l’importance de l’avantage du terrain que Milwaukee devra aller chercher dans un an pour se permettre d’aller plus loin au printemps.

L’image de la saison :

Giannis Antetokounmpo

Il a réalisé un premier mois de MVP mais n’a pas su conserver le même rythme tout au long de la saison. En attendant qu’il taffe son mental avec Kobe cet été, il a bien mérité sa deuxième sélection pour le All-Star Game.

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Thon Maker

C’est une révélation sur le tard de la saison, mais c’est une révélation quand même. Certes, nous l’avions désigné comme la surprise potentielle de cet effectif en début de saison, mais on ne savait pas qu’elle allait sortir de son papier cadeau pour le premier tour des Playoffs. Très peu utilisé tout au long de la saison, il a profité de la blessure de John Henson pour gagner des minutes et faire basculer la série contre Boston en Playoffs. Adroit du parking malgré ses 216 centimètres sous la toise, il a aussi fait un bien fou en défense où il a distribué quelques cakes au thon (désolé) aux extérieurs un peu trop ambitieux qui tentaient des incursions vers le cercle. Il a même fini cette série en tant que titulaire sans pouvoir éviter l’élimination au Game 7 pour autant.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Matthew Dellavedova

Sale saison pour l’Australien qui a passé le plus clair de son temps à soigner des petits bobos à l’infirmerie. Victime d’une tendinite du genou au début de la saison, sa volonté légendaire n’a rien pu y faire et il a dû regarder ses coéquipiers se débrouiller, en costard, depuis le banc. Absent lors de 44 rencontres cette saison, il n’a pas pu peser sur les Playoffs comme il était sensé le faire, avec son envie débordante et sa défense suffocante. Ce n’est pas totalement de sa faute, mais on a de quoi être déçu.

La vidéo de la saison :

Quasiment un an jour pour jour après sa terrible blessure, la deuxième de sa jeune carrière, Jab était de retour sur les planches le 2 février. Welcome back dude !

Ce qui va bientôt se passer :

Avant de commencer à tirer des plans sur la comète, il s’agirait de trouver un nouvel entraîneur. Car virer Jason Kidd c’est un acte fort mais son successeur ou sa successeuse va devoir faire ses preuves, notamment auprès de Giannis qui admirait particulièrement son ancien coach. Une fois ce dossier réglé, il s’agira de convaincre Jabari Parker de rester dans le Wisconsin en-dessous du maximum salarial qu’il prétend vouloir demander. Pour le reste, il ne reste plus qu’à faire confiance à ce nouveau head coach pour tirer le maximum du Greek Freak et de tout le talent présent dans son roster au sein de la future nouvelle salle des Bucks. Car en termes de talent pur, Milwaukee se trouve très haut dans la hiérarchie de la Ligue.

Encore un échec au premier tour qui laisse tout de même de l’espoir aux fans, d’autant plus que Giannis Antetokounmpo a répété vouloir faire toute sa carrière dans le Wisconsin. Ça laisse encore un peu de marge aux Bucks pour atteindre les Finales.