Les Golden State Warriors n’avaient rien d’un champion hier soir : tabassés par les Pelicans, ils doivent vite reprendre le fil

Le 05 mai 2018 à 15:45 par Hugo Leroi

Kevin Durant pari
Source : NBA League pass

Les matchs se suivaient et se ressemblaient pour les Golden State Warriors en post-season, jusqu’à hier. Après s’être inclinés dans le Game 3 des demi-finales de Conférence Ouest face à New Orleans (119-100), les hommes de Steve Kerr devront se reprendre en vue du Game 4 de dimanche. 

Tout allait bien jusqu’à maintenant. Les guerriers de la Baie survolaient leurs matchs avec une impression de puissance, dans la lignée des années précédentes. Un quasi sweep contre San Antonio, deux victoires en deux matchs face à New Orleans et un chemin déjà tout tracé vers les Finales de Conférence. Seulement voilà, hier soir en marge du Game 3 les opposant aux Pelicans, les Warriors se sont fait littéralement cueillir et butiner. Tous les ingrédients d’une fessée étaient réunis : la grosse main de Rondo qui distribuait les assists par paquet de 21, le bras de daron d’Anthony Davis à 33 points et 18 rebonds, et les fesses de gosses de Golden State, qui n’avaient pas un poil du double champion en 3 ans. Personne n’a semblé à son aise hier, que ce soit Kevin Durant à 8 sur 18 au shoot, Draymond Green qui tombe dans le piège de Rondo, aucun joueur du banc à plus de 6 points… Seul Klay Thompson a apporté un peu de fiabilité avec ses 26 points, bien qu’à un pourcentage douteux, 9 sur 22. Son habituel Splash Brother et accessoirement franchise player d’Oakland, n’a guère fait mieux, avec 19 pion et un sale 6 sur 19 au tir, pour son premier match en tant que titulaire depuis sa blessure au genou. Le meneur chef cuisto reconnait d’ailleurs sa mauvais prestation après coup :

“Je me suis un peu précipité et ça m’a fait rater des shoots. Mais je ne vais pas garder ce match dans le crâne, je ne vais pas m’étendre là dessus.”

Steph a envie de vite oublier ce match, et on le comprend, tant la débâcle collective de sa team était criante. On a eu l’impression que c’était un genre de rencontre comme les Warriors en produisent certaines fois, où ils laissent tout simplement filer l’affaire, sachant qu’ils ne sont pas dans un bon mood ce soir-là. 29% du parking, 39% au shoot, 12 pertes de balle, dont 7 pour leur leader de voix et de coeur Draymond Green. L’ailier du Michigan s’est laissé embarquer dans ses plus grands travers : le trashtalk et la provoc’, mais pas dans le bon sens du terme. Car si c’est bien Rajon qui a commencé à le titiller, c’est Dray qui a fini par perdre les pédales. Et quand ce dernier délivrait une prestation moyenne et se faisait écraser par The Brow sous l’arceau, le double R, lui, était celui qui délivrait le caviar façon Lignac. Même dans leur jardin du 3ème quart-temps, pendant lequel les Warriors accomplissent généralement le run leur permettant de clore les rencontres ou de revenir dans le match, la superteam a regardé le Smoothie King Center exulter sous la pluie de 3 points plantés par Ian Clark ou Nikola Mirotic. 30 à 19 pour New Orleans dans le troisième quart, et une victoire acquise avec la manière pour les hommes d’Alvin Gentry. Si les gars de la Baie n’ont pu qu’être spectateurs de ce qui se passait, il faut tout de même reconnaître la supériorité de la clique d’AD, ce que Steve Kerr n’a pas omis de faire en conférence de presse :

“On doit donner beaucoup de crédit aux Pelicans et à leur défense. Ils nous ont agressés. Ils ont utilisé la force nécessaire pour gagner ce match à la maison et ce sont là les aléas des Playoffs.”

Grosse perf des Pels, mais également déconvenue des Warriors, qui devront vite se remobiliser en vue du Game 4, car il sera déterminant pour savoir quelle équipe aura l’avantage psychologique sur l’autre. 

Source Texte : ESPN