Les notes de Rockets – Jazz, Game 2 : la preuve qu’on peut ressembler à Quasimodo et être un leader en Playoffs
Le 03 mai 2018 à 08:22 par Giovanni Marriette
Envoyez les notes du Game 2 entre les Rockets et le Jazz et sans vous spoiler… ça sent le redoublement pour quelques zozos. Et pour ceux qui préfèrent un résumé dans les règles du lard, rdv ici.
___
ROCKETS
Clint Capela (8) : il a commencé par défoncer Rudy sur tous ses ballons, en attaque comme en défense. Un peu éteint quand le pivot du Jazz a chauffé, il a quand même validé par deux points toutes les passes de ses géniaux meneurs. Tant que James et Chris seront dans les parages, on pourra tabler sur du 20/10 tous les soirs.
James Harden (6) : le Barbu a assuré le service minimum avec ses 32 pions et ses 11 passes lobées pour Clint Capela. Sauf que messieurs O’Neale, Crowder, Gobert et Exum lui ont rappelé que jusqu’à preuve du contraire, Ramesse reste un puceau en matière de palmarès en Playoffs.
Chris Paul (6) : comme souvent quasi-parfait dans la gestion de son attaque. Dommage qu’il passe la moitié de son temps à chercher du sang là où il n’y en a pas. Alerte spolier, il a peut-être amplifié la lose des Rockets en Playoffs en signant cet été.
P.J. Tucker (5) : solide et rugueux comme sa fiche de poste l’exige. Ce soir les tirs ne sont pas rentrés mais comptez sur lui pour aller mettre la tête où vous n’enverriez pas votre pit.
Eric Gordon (5) : il a beaucoup tenté mais il a beaucoup raté. D’innombrables drives où il a du s’arrêter net en voyant Rudy déployer ses ailes, parce qu’on attaque pas la France impunément. Sauf quand on s’appelle Pau Gasol bien sûr.
Trevor Ariza (4) : on lui demande de mettre ses tirs ouverts et de défendre. Il a laissé Joe Ingles lui en coller 32 et il a raté les trois quarts de ses tirs. Sous vos applaudissements.
Luc M’Bah A Moute (4) : lui non plus n’a pas réussi à mettre les tirs qui font du bien, et sa défense n’a pas eu le même impact qu’à son habitude. Dans le jargon on appelle ça un match de merde.
Nene Hilario (3) : quatre minutes passées à comprendre qu’il n’avait pas le niveau pour lutter face aux intérieurs du Jazz. Quand son coach l’a compris aussi, Nene n’a plus mis un sein sur le terrain.
Gerald Green (3) : neuf petites minutes, le temps de rentrer un tir de loin et de nous faire admirer sa coupe de cheveux pompée à Tong Po. Pas de chance pour lui, car ce soir Jean-Claude Van Damme était Australien.
Ryan Anderson (2) : sept minutes et deux saucissons envoyés, on se rapproche tout doucement d’un niveau DM3, celui où tu joues le dimanche, dehors et sur un terrain en pente.
Mike D’Antoni (4) : il n’a pas ouvert son banc et il aurait du, car il faudra être plus que six et demi à jouer pour aller chercher une win dans l’Utah. Point physio, l’abandon de sa moustache est sur le point de faire de lui un parfait sosie de Pierce Brosnan.
JAZZ
Joe Ingles (8) : il fait vieux, il est bossu, pas très beau et horriblement lent, mais c’est bien lui qui a battu les Rockets à leur propre jeu. 7/9 du parking et à deux à l’heure, Joe Ingles ne choppera peut-être jamais Esmeralda mais il est aujourd’hui l’un des leaders d’une équipe qui joue sa place en Finales de Conférence. Et faudra pas faire les étonnés quand il nous fera une Ginobili sur James Harden au Game 6.
Dante Exum (7) : un tomar hallucinant en fin de match pour terminer les Rockets, un ou deux gros tirs mais surtout une défense harcelante sur le meilleur attaquant du pays. Sanctionné à tort à deux reprises alors qu’il était dans le short d’Harden, il a en tout cas fait passer un sale moment à sa match-up du soir. Ultra-précieux.
Donovan Mitchell (7) : une pluie de briques et de drives méga-forcés… mais le poster de la semaine et l’envie de faire briller les copains. Et la victoire au passage, alors on attendra les deux matchs à domicile pour voir Dono en coller 40 sur la défense des Rockets.
Rudy Gobert (7) : dans le dur en début de match, Rudy a ensuite sorti la boîte à crêpe pour renvoyer ou dissuader tout ce qui s’approchait de sa raquette. Placez Raymond Felton devant un frigo et tentez d’y choper une cuisse de poulet, le résultat sera le même. GG Rudy, match de patron.
Derrick Favors (7) : assez peu utilisé mais très bon dès qu’il était sur le terrain. Rudy + Derrick, paye ta ceinture de chasteté.
Alec Burks (7) : 17 points en sortie de banc, une mécanique de tir toujours douteuse mais une envie incroyable pour celui qui est enfin revenu à son meilleur niveau après de trop nombreuses blessures. Facteur X.
Jae Crowder (6) : de gros tirs, de la grosse défense, et une pression incessante sur James Harden, jusqu’à aller coller son front sur celui du futur MVP. On dirait un chien qui a perdu son os mais on l’adore.
Royce O’Neale (5) : l’invité surprise du starting five depuis la blessure de Ricky Rubio a fait le taf en défense mais a montré ses limites en atatque. Enlève ton masque Tony Allen, on t’a reconnu.
Raul Neto (4) : on a envie de rajouter un T à son nom tellement le mec est discount. Explosé par Chris Paul deux actions de suite en première mi-temps, sa défense est comme son prénom : moyen-âgeuse.
Quin Snyder (9) : il a relancé Exum et Burks et sa gestion de l’absence de Rubio est pour l’instant parfaite. Un putain de sorcier, qui attend probablement les Finales NBA pour lâcher David Stockton et Ekpe Udoh dans son cinq majeur.
Rendez-vous dans la nuit de vendredi à samedi pour un nouveau choke choc. Nous on sera là, et on promet que plus la série avancera, plus on sera sévère. Parce que ça va deux minutes d’être trop gentils en Playoffs, on n’est pas les Rockets nous.