Le 5 majeur du premier tour des Playoffs à l’Est : le roi est en bonne compagnie

Le 01 mai 2018 à 15:33 par Hugo Leroi

Eastern Conference 5 majeur
Source image : TrashTalk

Ça y est, le temps du premier tour est terminé pour les deux Conférences. Pour fêter ça à la manière TrashTalk, on vous a préparé un joli cadeau : un 5 majeur All-First Round Team de l’Est et de l’Ouest, pour bien poser les bases des demi-finales, voir qui est chaud bouillant actuellement, et qui pourrait le rester. N’hésitez pas à faire le vôtre en commentaires, nous sommes très ouverts à la discussion (sauf si vous sortez LeBron du cinq, là on vous bloquera).

Retrouvez le 5 majeur de l’Ouest

La Conférence Est est à l’honneur ici : deux Game 7, beaucoup de bastons, et énormément de passion. Avant de balancer des noms, il nous faut d’abord établir quelques règles de bonne conduite pour qu’aucun blasphème (ou presque) ne soit rencontré au cours de ce dossier. Evidemment, les statistiques personnelles du joueur choisi auront leur place dans les critères, mais pas que : impact sur la team (gagnante ou perdante), le résultat final de la série, upset s’il y a eu, coté symbolique de la win (ou de la lose)… Un meneur, un arrière, deux ailiers, un pivot, un sixième homme aux perfs monstres mais qu’on a pas pu caser et un coach : tel est le menu de cette équipe type sauce Conférence Est, qui sera le même que celui proposé pour l’Ouest, il n’y a pas de raison. Allez, c’est tipar !

Meneur : Ben Simmons, Philadelphia Sixers

Statistiques : 18,2 points à 50% au shoot, 10,6 rebonds et 9 passes en 5 matchs contre le Miami Heat.

Premiers Playoffs pour le presque rookie de Philly, et il écrase déjà toute concurrence voulant se mettre en travers de son chemin. Il ne faut pas oublier que le gamin a 21 ans, et qu’il s’est coltiné un James Johnson affamé de scalp de jeune pousse durant toute la série et qui le provoquait H24 pour qu’il perde les pédales. Malgré cela, Benny a gardé la tête froide, a distribué, a drivé, a écrasé, même en l’absence de Joel Embiid dans les Game 1 et 2. Il n’a pas oublié de défendre et a été un vrai poison pour son adversaire direct, avec ses 2,4 steals de moyenne.

Arrière : Victor Oladipo, Indiana Pacers

Statistiques : 22,7 points à 41% au shoot, 8,3 rebonds, 6 assists en 7 matchs contre les Cleveland Cavaliers.

Peut-être le joueur le plus symbolique dans cette équipe. Car perdant contre les Cavs, mais malgré tout combatif, regardant LeBron dans les yeux, et guidant ses Pacers vers une presque victoire contre un homme qui n’a jamais connu autre chose que les Finales NBA depuis sept ans. Respect Totor, qui a su faire trembler le King comme jamais quelqu’un ne l’avait fait à l’Est depuis pas mal d’années. Un triple-double au Game 6 pour arracher la win, des tirs clutch, de la défense, du leadership… Tous les ingrédients d’une place dans ce cinq.

Ailier : Khris Middleton, Milwaukee Bucks

Statistiques : 24,7 points à 60% au shoot et 61% de loin, 5 rebonds et 3 passes en 7 matchs contre les Boston Celtics.

On sait, on sait… Pas de Demar DeRozan dans notre cinq à l’Est. Ce n’est en rien un scandale si le dino avait été cité à la place du Buck, vous en conviendrez, avec ses 26 points, 5 assists et 3 rebonds face aux Wizards. Mais la victoire finale de Toronto fut tant aboutie collectivement qu’il fut difficile de réellement démarquer un joueur en particulier dans le roster Canadien, même au regard de l’attitude patronale de Derozan, qui a su mener son équipe en demi-finales. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas un Grec ou un trycératops que nous avons choisi, mais bien un British. Ça nous fait mal au cœur de placer un Angliche (on oublie pas les Crunchs perdus au rugby) mais il faut reconnaître que Khris a fait fort contre les Celtes et a réalisé une très grosse série. Mister Reliable derrière l’arc, bonne défense sur Tatum et Brown avec ses longs bras… Et comment oublier ce shoot égalisateur au Game 1. Le mec vient de voir son pote Bledsoe se faire briser les chevilles par Terry Rozier qui rentre son 3-points, et lui il fait quoi ? Il rentre le sien, à 12 mètres, sur une remise en jeu foireuse, avec 0,5 seconde à jouer et force la prolongation. La plus belle séquence de ce début de Playoffs, sans aucun doute.

Ailier : LeBron James, Cleveland Cavaliers

Statistiques : 34,4 points à 55% au shoot, 10,1 rebonds, 7,7 assists en 7 matchs contre les Indiana Pacers.

On a vraiment besoin d’argumenter ? Sérieusement ? Bon, on va le faire quand même vu qu’on est sympa. Stratosphérique, légendaire, éblouissant… On peut user de beaucoup de superlatifs pour définir la prestation du King pour éliminer les Hoosiers en solitaire, en sept matchs. Car si on retient bien une chose de cette série, c’est la solitude de LeBron dans un roster des Cavs qui, s’il ne s’était pas reposé sur les larges épaules de son leader, serait en vacances depuis longtemps. Un Kevin Love pas au niveau, des new guys qui peinent à trouver leur place, pas de meneur… Lui il fait quoi ? Une transat Jacques Vabre. Un match à 46 points pour activer le mode cyborg, un Game 5 à 44 avec le contre sur Oladipo (goaltending) suivi du 3-points de la gagne au buzzer, et le clou du spectacle : un Game 7 d’anthologie à 45 points pour avancer. Si ce ne sont pas, pour l’instant, ses Playoffs les plus victorieux, ce sont les plus aboutis sur le plan statistique. You have to respect the King.

Pivot : Al Horford, Boston Celtics.

Statistiques : 18,1 points à 58% au shoot, 8,7 rebonds et 1,4 contre en 7 matchs contre les Milwaukee Bucks.

Monsieur Al Horford, le taulier des C’s. Le papa d’une famille de 12 enfants. Le capitaine d’une équipe U17. L’homme de confiance de Brad Stevens, tout simplement. Dans un rôle de barrière défensive, il s’est même mué en première option offensive, avec la hargne et le contrôle qu’on lui connait. Il est le symbole de l’équipe de Boston cette année : ça se bat, ça ne lâche jamais rien, et ça gagne, même avec un roster privé de Gordon Hayward et Kyrie Irving. 26 points dans le Game 7, une attitude exemplaire et modeste… Alain a assumé pleinement son rôle tout en restant discret, et a permis au TD Garden de rêver encore un peu. Ça semble d’ailleurs continuer contre les Sixers

Sixième homme : Terry Rozier, Boston Celtics

Statistiques : 17,6 points à 41,5% au shoot, 6,7 assists et 1,1 steal en 7 matchs contre les Bucks.

Le breakout player de ces Playoffs. Totalement random il y a encore un an, Rozier a reçu un coup de fil de Danny Ainge un peu avant le début du premier tour : “Terry, Irving c’est blessé, c’est à toi de jouer.” Et il a fait plus que ca, il a fermé toutes les gueules, celle d’Eric Bledsoe, son adversaire direct en premier. Virevoltant, jamais fatigué, défenseur et clutch par-dessus le marché, le rosier a tout le bagage. Comment oublier son cross humiliant sur Bledsoe et sa bombe du parking pour prendre trois points d’avance au Game 1 ? Neuf mois d’arrêt maladie pour mini-LeBron, c’est le tarif après ca. 26 points et 9 passes au Game 7 pour clore l’affaire, comme si le man en était à sa dixième campagne de Playoffs. Même si on ne l’a pas mis dans le cinq, il mérite d’être cité.

Coach : Brad Stevens, Boston Celtics

Statistiques : 4 victoires à 3 face aux Milwaukee Bucks.

Question à un million de dollars : comment gérer l’absence de Gordon Hayward, Kyrie Irving, Daniel Theis, la réintégration dans la rotation de Marcus Smart et faire gagner une série de Playoffs à un groupe de 14 ans de moyenne d’âge ? Il faut s’appeler Brad Stevens. Le mec a tout vécu, mais a tout arrangé. Ce type n’est pas un coach, c’est un sorcier de Serpentard, un gourou. Allez-y qu’il transforme Semi Ojeleye en défenseur confirmé, puis Terry Rozier en Allen Iverson, et Al Horford en vétéran chef de clan. Ce mec est capable de tout, et le prouve chaque jour que James Naismith fait. Une victoire en sept matchs en n’étant pas un poil favori et diminué par d’innombrables pépins et le retour de Smart à gérer. Le MacGyver du coaching. Donnez lui Boulazac, il gagnera la Ligue des Champions.

Trois mecs des Celtics, un Cavalier qui en vaut 10, un Hoosier, un daim et un Sixer. La Conférence Est sait varier les plaisirs, et on a hâte de voir qui se sortira de cette fosse aux loups. Quel mec vous mettriez dans votre cinq ? N’oubliez pas LeBron, on vous a prévenu.