New Orleans veut jouer la carte prudence avec DeMarcus Cousins : un deal sur 2-3 ans maximum ?
Le 25 avr. 2018 à 13:59 par Hugo Leroi
Blessé depuis fin janvier des suites d’une rupture du tendon d’Achille, Demarcus Cousins, dans sa dernière année de contrat avec New Orleans, se voit bien prolonger en Louisiane malgré sa blessure. Cependant, les intéressés demeurent précautionneux…
Quand on voit son équipe jouer comme ça, il est difficile de vouloir s’installer ailleurs. Cousins, même s’il y a assisté depuis le banc, a vibré pendant la qualification express des Pelicans face à Portland. Etat d’esprit remarquable, groupe solide et appliqué autour de son coach, Anthony Davis et Jrue Holiday stratosphériques… Difficile pour Cuz’ d’assister à cela en étant dans l’incapacité d’apporter son grain de sel. Mais ce qu’il peut faire, en revanche, c’est commencer à préparer son avenir au sein de la franchise. Car les résultats récents pourraient relancer quelques débats : Cousins pourrait opter pour un deal plus court, l’affaire de deux ou trois ans, au lieu des cinq années requises pour le maximum. DeMarcus pourrait donc faire une croix sur 175 millions de dollars pour rester dans un groupe qu’il semble apprécier en Louisiane, et contribuer à renforcer encore plus ce roster effrayant quand il reviendra en début de saison prochaine. Les Pelicans se veulent prudents à l’égard de leur pivot All-Star, ce que l’on peut comprendre tant la rupture du tendon d’Achille est une blessure qui laisse des traces. C’est ce qu’explique Zach Lowe de chez ESPN, alors que le dossier approche à toute vitesse.
Car même si Boogie a compilé une excellente moyenne de 25,2 points, 13 rebonds, 5,4 assists et 1,6 contre en 48 matchs, il n’en demeure pas moins que New Orleans semble cartonner lui. Avec Anthony Davis en pivot, l’ajout de Nikola Mirotic, le step-up de Jrue Holiday en lieutenant et un Rajon Rondo épanoui… On en oublie presque que DMC faisait partie de l’équipe en début d’année et cette version des Pels assurait, tant on est ébloui par ce qu’ils parviennent à faire sans lui. Une des raisons de ces résultats peut correspondre au fait que deux mammouths dans le même couloir aujourd’hui en NBA, ça ne passe pas forcément, et si grand que soit le talent de Cousins, on pouvait parfois mal percevoir qui était le première option offensive quand il était aligné avec AD. Alors que sans Boogie, on sait à qui passer le ballon : à ce monstre de Brow, qui prend son rôle de franchise player très à cœur. En voyant tous les faits énoncés ci-dessus, Dell Demps va devoir faire face à un véritable dilemme en été. Première option ? Prolonger DMC, en essayant de réanimer le Big Ball mis en place en début d’année tout en prenant le risque de ne pas retrouver le Boogie d’antan et ne pas avoir assez de cap pour prolonger Mirotic et Rondo à l’intersaison. La seconde ? Laisser Cousins partir, et décider de s’axer sur Anthony Davis en pivot, pour s’aligner sur le small-ball et construire autour de lui, dans la continuité de la fin de saison. Cornélien comme choix, surtout qu’un DMC en plus t’emmène loin au printemps. La NBA étant un business comme chacun le sait, Demps pourrait aussi opter pour un opt-in and trade, à la manière des Clippers et des Rockets avec Chris Paul. Il signerait ainsi Cousins pour 2 ou 3 ans, et l’échangerait dans la foulée à une autre équipe. Mais ce qui est sur, c’est que Cuz’ a envie de rester, et d’aider les Pels à gagner. Reste à trouver un accord avec la franchise, et retrouver le niveau qui était le sien avant sa blessure.
Voyant les résultats actuels d’un groupe soudé, DMC a envie de contribuer, et devrait prolonger en Louisiane, que ce soit pour le court ou long terme. Attention toutefois, car les Pels semblent avoir trouvé une alchimie collective sans lui, ce qui leur a permis de sweeper les Blazers et créer une exceptionnelle dynamique. La série contre Golden State sera sûrement déterminante dans les choix de la franchise, qui en tirera certainement des conclusions. Ne pas attrister AD en lui enlevant son pote, ne pas ternir l’avenir en n’ayant plus un sou, une ristourne sur 2-3 ans pourrait être une intéressante solution.
Source texte : Zach Lowe – ESPN