Horrible : rupture du tendon d’Achille pour DeMarcus Cousins, saison terminée pour Boogie…

Le 27 janv. 2018 à 07:08 par Bastien Fontanieu

DeMarcus Cousins
Source image : NBA League Pass

C’est la pire des nouvelles qu’on pouvait avoir, et qu’il pouvait avoir. En toute fin de rencontre cette nuit face aux Rockets, DeMarcus Cousins s’est rompu le tendon d’Achille, sa saison est donc officiellement terminée selon Adrian Wojnarowski de chez ESPN.

La tristesse est infinie, ce matin, que ce soit à New Orleans comme ailleurs. Inutile d’être fan des Pelicans pour ne pas souffrir en pensant à Boogie, lui qui réalisait une saison énorme et s’apprêtait à devenir agent-libre cet été. Le bandeau vissé sur le crâne, le regard fixé vers ses premiers Playoffs en carrière, Cousins était au sommet de son art et sa franchise le suivait dans son sillage, aux côtés d’Anthony Davis. Lui qui venait d’être nommé titulaire au All-Star Game, lui qui sentait l’odeur des joutes printanières caresser ses naseaux, lui qui entendait le pas des agents prêts à négocier des contrats pharaoniques cet été, tout ça parti en fumée en l’espace d’une action. Rien n’est terminé pour un joueur connaissant ce type de blessure, mais rares sont ceux qui reviennent d’un tel pépin physique à 100% de leurs capacités. Du moins, on voit plus souvent des carrières changer du jour au lendemain à cause de cet appui désormais tendu, les exemples sont malheureusement nombreux. C’est sur une action toute bête, un hustle play de toute fin de rencontre, que le pivot des Pels s’est soudainement effondré. Prenant immédiatement l’arrière de son pied gauche et tombant au sol, Cousins ne pouvait que mettre ses deux mains sur son front, réalisant la violence du moment. Et son coach, Alvin Gentry, ne pouvait que mettre quelques mots ici ou là pour décrire le sentiment de tous.

“On a peur. Je me sens terriblement mal pour lui. Tout ce qu’il a fait, tout ce qu’il a tenté avec nous cette année et ce qu’il a abattu comme boulot pour devenir ce qu’il est, ses progrès dans tous les domaines du jeu, c’était super. Je ne veux pas que ce genre de truc arrive à un mec qui veut changer en bien.”

Et il est clair que le Boogie faisait tout pour que son image globale change. Ancien fou de l’asile de Sacramento, capable d’envoyer valser des chaises et de menacer des arbitres, DeMarcus n’était certes pas devenu un ange, mais il avait compris les subtilités du leadership cette saison. Il avait calmé sur le vocal et préféré montrer l’exemple par des actes. Par des soirées mammouths, des performances monumentales, des victoires plus que de défaites, bref ce qui fait que les plus grands joueurs du circuit sont respectés. Quelques 25,2 points, 12,9 rebonds et 5,4 passes de moyenne qui s’envolent, une moyenne reproduite seulement 4 fois sur ces 50 dernières années. Le genre de bad qui change évidemment de choses. Pour les Pelicans, la course aux Playoffs qui va prendre une toute autre gueule désormais. Pour les All-Stars, un spot de titulaire qu’il va falloir filer à quelqu’un et un remplaçant (Paul George ?) à nommer par Adam Silver. Pour l’agent de Cousins, un casse-tête afin de tenter de récupérer le plus gros contrat possible cet été, en espérant que des franchises croient en son comeback. Et pour DeMarcus Cousins lui-même, une suite de carrière qui va aujourd’hui dans le brouillard : de retour au top ou la fin du Boogie Monster qu’on connaît, impossible à dire.

Ce ne sont pas que les proches du joueur, les fans de New Orleans ou les habitants de la Louisiane qui sont dans le mal aujourd’hui. Tout fan de basket est dans le mal. Car s’il y a bien un joueur qui progressait, changeait son image, était au top dans un virage important de sa carrière et à qui on souhaitait de découvrir les Playoffs, c’était DeMarcus Cousins. Le bad est immense.

Source : ESPN