Le Jazz est intraitable avec OKC : victoire 113-96, Utah est à une victoire des demi-finales !

Le 24 avr. 2018 à 07:42 par Bastien Fontanieu

Jazz utah rubio mitchell
Source image : NBA League Pass

On souhaitait un match serré, un match physique, avec du trashtalking, des coups de coudes et un public en feu, la cuisine a été très généreuse. Utah et son Jazz ont une nouvelle fois tabassé le Thunder grâce à un plan de jeu impeccable : plus qu’une victoire, et la bande à Rudy sera au tour suivant.

Mais que doit faire le Thunder pour se reprendre ? Trois matchs de suite, trois défaites de suite après un Game 1 remporté à la maison, ça bloque plus que jamais pour les potes de Russell Westbrook. Le meneur, on le sait, avait fait la une des médias tout au long de la journée, indiquant à Ricky Rubio qu’il allait mettre fin à son petit cirque en mode triple-double. Agressif d’entrée aux côtés de Paul George, le Brodie sonnait la charge… mais un peu trop fort. Au point de prendre des fautes rapides, ce qui non seulement cassait son rythme mais nourrissait aussi un public qui croisait les doigts à chaque coup de sifflet. Ceci étant dit, OKC menait en fin de premier quart, la maladresse du Jazz au tir extérieur aidant les visiteurs. Deuxième quart, cette fois les bombinettes rentrent et on se chauffe sérieusement entre plusieurs joueurs. Joe Ingles et Jae Crowder dans le rôle des emmerdeurs, PG et Westbrook en tant que cibles, et allez que ça se chauffe bien comme il faut. Une technique qui rentre gentiment dans la tête des deux leaders, eux qui dirigent leur équipe, mais qui booste aussi un Jazz en besoin de confiance. Soudain, les tirs rentrent, le score redevient équilibré et Utah s’offre même le luxe de mener à la pause, maintenant que les tirs de Joe Joe font filoche. Quelques pénétrations de Donovan Mitchell et le travail de chantier de Gobert permettent aux hôtes d’aborder la suite avec ambition. Et alors la suite, justement…

… ce fût un déluge. Troisième quart, le verrou défensif d’OKC aperçu en début de rencontre finit par exploser, Utah continue à respecter son plan de jeu ultra physique mais intelligent sur les punitions, à tel point que deux têtes deviennent prioritaires dans la lunette des joueurs de Quin Snyder. Carmelo Anthony, incapable de garder qui que ce soit devant lui, et Russell Westbrook, pénalisé par les fautes donc incapable de défendre agressivement sous peine de sortir. Patience et discipline sont de paire chez le Jazz, l’écart grimpe, dépasse la douzaine et atteint même la quinzaine, devant des fans en délire. Au centre de l’attention ? Monsieur Donovan Mitchell, éblouissant de sérénité et de culot, poussant un peu plus OKC vers la sortie avec son sourire de star. Le rookie plante buckets sur buckets, la défense du Thunder se plante séquence sur séquence, et aucun comeback n’a lieu. Hormis quelques embrouilles attendues, les visiteurs ne parviennent pas à recoller au score et c’est une victoire totalement gérée par le Jazz qui est validée à domicile. Une deuxième devant leurs fans, une troisième de suite, et plus qu’une petite avant de pouvoir coller sur son CV que le MVP en titre est passé sous leur orchestre. Oui, ce mercredi, c’est bien le match de l’année que le Thunder va devoir jouer, afin de ne pas se prendre une déferlante de critiques en sortie de premier tour. On les laissera de côté pour le moment, car c’est bien le Jazz qui mérite les plus grandes ovations ce mardi : testés mais jamais déconcentrés, les gars de Quin Snyder veulent en finir et avec la manière.

Oui, ce Jazz est bien rentré à la maison pour remporter deux matchs de suite, et oui, il n’en faut plus qu’une pour pouvoir accéder au tour suivant. Séduisante, engagée, bourrée de talent et aux ordres de son coach, cette jeune équipe basée à Salt Lake City a tout pour plaire. Sauf si on est fan du Thunder, évidemment.

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