Hall of Fame 2018 : Kidd, Nash, Hill, Cheeks et Thompson bientôt introduits, Allen toujours en attente

Le 30 mars 2018 à 10:58 par Benoît Carlier

Hall of Fame
Source image : YouTube / OfficialHoophall

Le jury a eu le temps de se faire un avis depuis l’annonce des finalistes pour intégrer le Hall of Fame le 7 septembre prochain à Springfield. Comme d’habitude, c’est Adrian Wojnarowski qui a devancé tout le monde en nommant les premiers assurés d’aller dans le Massachusetts dans quelques mois. Par ici pour les présentations !

C’est à croire que l’insider d’ESPN possède une machine à remonter dans le temps et s’en sert chaque semaine pour fournir son lui actuel en informations fiables et précises. Alors que le Final Four de la March Madness s’apprête à débuter à San Antonio où le jury devait dévoiler l’identité des Hall of Famers qui iront à Springfield pour réaliser l’un des discours les plus importants de leur vie – si possible sans pleurer pour éviter de créer un nouveau crying meme – le Woj ne pouvait plus attendre et a annoncé les premiers candidats validés par le conseil. On redonne le fonctionnement pour ceux qui ne l’auraient plus forcément en tête, seuls les joueurs, joueuses, entraîneurs et arbitres ayant reçu au moins 18 des 24 votes du comité d’honneur du Hall of Fame passeront la phase de sélection pour réellement devenir membres du Panthéon du basketball à leur tour. Pour la première année, les joueurs ayant terminé leur carrière il y a trois ans étaient susceptibles de faire partie des finalistes. Selon Adrian McFly Wojnarowski, Steve Nash sera donc le premier à bénéficier de ce changement de règle. Mais sans plus attendre, voici les cinq premiers noms de Hall of Famers spoilés ce mercredi soir en attendant la confirmation officielle du côté du Texas.

# Jason Kidd : l’année avait plutôt mal commencé pour lui avec un coup de pied au cul de la part des Milwaukee Bucks pour le destituer de ses fonctions d’entraîneur. L’ancien meneur souhaitait visiblement accroître son pouvoir au sein de la franchise et cela n’a pas plu à tout le monde en interne. Mais arrêtons-nous plutôt sur le positif à propos de ce joueur, car il y en a beaucoup. Deuxième choix de la Draft de 1994 derrière Glenn Robinson, il est nommé co-Rookie of the Year avec des statistiques étrangement proches de celles de Lonzo Ball aujourd’hui. Joueur all-around avec quelques délicatesses au tir, il devient All-Star dès sa saison sophomore. Il sera convié au match des étoiles à dix reprises lors de ses 19 ans de carrière chez les pros. Une belle longévité qui lui permettra d’atteindre de beaux accomplissements puisqu’il est le deuxième meilleur passeur de l’histoire avec 12 091 caviars distribués. De quoi être ballonné si on les reçoit tous d’un coup. Pour rester dans le thème historique, J-Kidd est le troisième plus gros fournisseur de triple-doubles avec 107 performances 3D qui lui ont notamment valu cinq sélections dans la All-NBA First Team de 1999 à 2002, puis en 2004. Mais sa carrière n’aurait pas pu être complète sans un retour à Dallas, juste le temps d’obtenir un titre avec la première franchise a lui avoir fait confiance, en 2011. Jason Kidd, c’était aussi la gagne.

# Steve Nash : s’il fait le clown en compagnie de Giannis Antetokounmpo avec un ballon de football dans les coulisses du Staples Center durant le All-Star Weekend (ici), le Canadien était aussi très doué avec les tailles 7. Drafté en quinzième position par les Suns en 1996, il croisera Jason Kidd à Phoenix avant de le remplacer à Dallas. Les deux hommes ont beaucoup de points communs puisque le chevelu – la ressemblance commence après – se classe juste derrière J-Kidd au classement des plus gros passeurs all-time avec 10 335 assists. Pas mal pour quelqu’un dont on se moque de léger strabisme. En 18 années passées sur les planches, il a été huit fois All-Star et sept fois membre d’une All-NBA Team. S’il n’a jamais réussi à remporter de bague, son plus gros aboutissement reste l’obtention de ses deux trophées de MVP en 2005 et 2006, pour devenir l’un des douze joueurs de l’histoire à détenir au moins deux statuettes dans son armoire à trophées. Ils ont beau avoir été coéquipiers au crépuscule de la carrière du natif de Johannesburg, Kobe Bryant a toujours du mal à digérer cette stat. D’ailleurs, on s’était promis de ne pas parler de Steve Nash sous le maillot des Lakers.

# Grant Hill : sortez les mouchoirs, on aurait voulu avoir à en dire beaucoup plus sur la carrière du Gentleman. Drafté en 3 par les Pistons en 1994, il avait tout pour devenir la nouvelle icône de la NBA. Après l’obtention de deux titres universitaires avec Duke, Grant Hill débarque dans la Grande Ligue avec un immense capital sympathie. Alors rookie, il est convié au All-Star Game par les fans. Mais si cette précocité est déjà incroyable, attendez le résultat des votes. Avec 1,289,585 voix, il est tout simplement le joueur récoltant le plus de votes, devant le Shaq. Une première dans l’histoire qui sera validée par un beau trophée de ROY partagé avec Jason Kidd. Extrêmement polyvalent, il avait le potentiel pour devenir un immense joueur mais des blessures sont venues déranger sa carrière et leurs conséquences auraient même pu s’avérer catastrophiques. Il devra finalement se contenter de sept invitations au match des étoiles et d’une sélection dans la All-NBA First Team en 1997. Hill n’a pas de bague mais son impact va bien au-delà des chiffres et il mérite cette intronisation au Hall of Fame.

# Maurice Cheeks : vous le connaissez peut-être pour sa carrière d’entraîneur. Passé à Portland, Philadelphie et Detroit comme head coach, il assiste Billy Donovan à Oklahoma City depuis quelques années. Mais avant cette reconversion plaquette en main, Mo Cheeks était aussi un excellent joueur de basket. Meneur d’1m85, il est drafté en 36ème choix par les Sixers en 1978. C’est avec cette même franchise qu’il va réaliser ses plus gros accomplissements avec l’obtention d’une bague en tant que chef d’orchestre titulaire de cette équipe de Philly en 1983. C’est aussi cette saison qu’il est convié à son premier All-Star Game, trois autres suivront. Mais au-delà de ses qualités de gestionnaire, c’est surtout sa hargne défensive qui a participé à construire sa légende. Quatre fois membre de la NBA All-Defensive First Team, il était le leader de la Ligue en termes d’interceptions au moment de prendre sa retraite. Quand ça commence à dépasser les deux vols de moyenne par match sur plus de quinze ans de carrière, on peut dire que ça ne rigole plus.

# Tina Thompson : les filles sont également à l’honneur dans cette cuvée 2018 puisque l’une des meilleures joueuses de l’histoire de la WNBA sera convoquée à Springfield le 7 septembre prochain pour réaliser son discours. Sélectionnée avec le first pick de 1997 par les Comets de Houston, elle a remporté quatre titres consécutifs dans le Texas entre 1997 et 2000. Jamais MVP, elle a tout de même été conviée à neuf matchs des étoiles et faisait partie du Top 15 all-time de la WNBA réalisé en 2011. Pour ne rien gâcher, elle a obtenu deux médailles d’or olympiques avec la sélection américaine et une Euroligue en 2007.

C’est tout pour les noms qui ont déjà fuité cette semaine. Le reste de la liste devrait arriver très vite alors que l’absence de Ray Allen interroge certains. Sélectionné parmi les finalistes en février dernier, peut-être que le livre assassin sorti il y a quelques temps n’a pas joué en sa faveur et que les votants ont décidé de le laisser mariner un peu. Faut-il vous rappeler que le Hall of Fame se trouve à Springfield dans l’état du… Massachusetts, non loin de Boston donc. Faut-il y voir un signe ? Allez savoir.

Source texte : ESPN