Kostas Antetokounmpo candidat à la Draft 2018 : à terme, on saura comment écrire le patronyme de la famille

Le 23 mars 2018 à 12:05 par Aymeric Saint-Leger

Kostas Antetokounmpo
Source image : YouTube/Draft Express

Dans la famille An… Ante… Anteto… Antetokounmpo, plus on avance, plus les prénoms des fils de la fratrie sont faciles. En NBA, on a connu Thanasis et on a la chance d’avoir le Greek Freak, Giannis. Le troisième basketteur de la famille (soit le quatrième fils) a le même prénom que son compatriote Grec, Papanikolaou. Kostas Antetokounmpo devrait donc se présenter à la Draft 2018.

Quelqu’un a dit Freak ? 2m08, 89 kilos, une envergure de 218,5 centimètres, voilà les mensurations de Kostas Antetokounmpo, 20 ans. Cela rappelle celles de son aîné de trois ans, avec les 2m11, le quintal et les 221 centimètres d’envergure de Giannis. Le jeune frère du Greek Freak est un talent brut, qu’il faut polir. Il ne faut pas s’enflammer, le potentiel et la marge de progression de Kostas ont l’air moins étendus que celle du go-to-guy des Bucks. Actuellement freshman à l’université de Dayton, l’ailier-fort n’a pas participé à la March Madness avec son équipe. Cette saison, il a joué 29 rencontres avec sa fac, disputant 15,1 minutes par match, pour des statistiques peu significatives : 5,2 points à 57,4% aux tirs, 2,9 rebonds et 1,1 contre de moyenne. Ce n’est pas un stretch four, puisqu’il shoote peu à trois points (0,5 tentative par match), pour 13,3% de réussite. Sur la charity line, ce n’est pas glorieux non plus, avec seulement 51,6% de lancers-francs convertis. Il peut shooter lorsque les tirs sont ouverts, ou alors à 4-5 mètres du panier, en fade-away. En termes de handle, on n’en est pas encore aux prouesses de son frère. Ballon en main, il peut surprendre, aller finir en pénétration, comme se perdre lui-même. Quand la gonfle transite seulement dans ses mains, il montre quelques qualités correctes de passeur. Bien, l’aspect offensif n’est pas le fort du jeune homme, mais c’est déjà un bon défenseur. Il est grand, fin, rapide et explosif, donc il est capable de switcher sur plusieurs positions (3 et 4), si ce n’est sur le poste 5, à condition de ne pas avoir un tank de 115 kilos en face. Ça manque encore un peu de barbaque, comme son frère à l’époque, mais ça viendra. Il a du timing, du jump, et est capable d’aller étaler de belles crêpes. Bref, le monsieur est un freak, au même titre que son frangin, l’explosivité est là, ça finit les deux mains dans la marmite et ça envoie le ballon au huitième rang des tribunes en dormant.

Pour autant, Kostas ne s’est pas imposé en tant que leader à Dayton, il n’a pas explosé, ce qui risque de ne pas jouer en sa faveur lors de la Draft 2018. Le Grec n’est que freshman, il pourrait donc faire un an de plus en fac pour se développer, et être sélectionné dans une bonne position en 2019. Mais non, cela risque bien d’être one-and-done pour Antetokounmpo. Au niveau hype, on n’est pas au niveau de Trae Young, ou de Collin Sexton, mais il faut bien avouer que le patronyme joue pour lui. Selon les différentes mock drafts, l’ailier-fort est annoncé non-drafté, ou alors en toute fin de deuxième tour. Cela suffirait sans doute à son bonheur, pour venir se former aux côtés des meilleurs. Son nom de famille, son potentiel de talent brut, les possibilités de développement pour un joueur aussi grand, rapide et explosif, sont autant de qualités qui lui permettront d’être dans les soixante heureux cet été. S’il finit par être sélectionné, il portera le total de joueurs de la famille à avoir joué dans la Ligue à trois. On ne présente pas la carrière d’un des meilleurs au monde actuellement, Giannis, on connaît. Certains se rappelleront de Thanasis, 25 ans, drafté par les Knicks en 51ème position en 2014. Fort défenseur, il a fait quelques matchs avec New York, a joué pas mal en D-League, puis est reparti en Europe. Aujourd’hui au Pana, il a été élu MVP du All-Star Game en Grèce cette année. Thanasis, Giannis, Kostas, ça ferait trois frères à avoir joué en NBA, un fait rare. De quoi égaler les Plumlee (Mason, Miles, Marshall), les Zeller (Cody, Tyler, Luke), mais surtout les Barry (Jon, Brent et Drew). Le record du nombre de joueurs d’une même fratrie à jouer dans la Grande Ligue appartient aux Jones, avec quatre frangins : Caldwell, Charles, Major et Wil, dans les années 70-80. La famille de freaks pourrait égaler ce record, avec le jeune Alexis (communément appelé Alex), 16 ans, qui impressionne déjà dans son lycée de la Dominican High School. Elle ne pourra par contre porter son total à cinq et réaliser un nouveau record, même si le plus grand frère des Antetokounmpo, Francis, est lui aussi joueur professionnel à 29 ans, mais de football, en deuxième division grecque à l’AE Sparti.

Il doit y avoir un truc dans les gènes chez les Antetokounmpo, pour que les fils soient tous de tels athlètes. Toujours-est il que le quatrième de la fratrie va se présenter à la Draft 2018, et même s’il n’est pas sûr d’être sélectionné, un peu de hype devrait faire son effet. En attendant Alex, le dernier (c’est promis), voici un condensé de la saison NCAA de Kostas Antetokounmpo. Ça y est, à force de l’écrire, on le connaît, le patronyme. Pour la prononciation, ça attendra quelques années.

Sources texte : ESPN, draftexpress.com, blazersedge.com