Willy Hernangomez ne travaille pas assez selon Steve Clifford : comment dit-on “flemmard” en espagnol ?

Le 19 mars 2018 à 18:48 par Leo Stahly

Willy Hernangomez
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Le mystère se lèverait-il concernant l’Espagnol ? Willy Hernangomez se contente de miettes depuis son arrivée à Charlotte en février dernier. La saison rookie était prometteuse mais selon Steve Clifford l’entraîneur des Hornets, l’intérieur ne ferait les efforts nécessaires pour progresser et donc jouer davantage. Ce n’est pas avec un poil dans la main que Willy délogera Dwight Howard dans la raquette…

C’était l’un des gros points d’interrogation dans le début de saison des Knicks : pourquoi Willy Hernangomez joue-t-il aussi peu ? Blessé pendant le premier mois et demi de compétition, l’Espagnol a ensuite beaucoup regardé jouer ses copains depuis le banc. Une mise à l’écart étrange quand on voit ce qu’il produisait quelques mois plus tôt. Lors de sa saison rookie, le pivot tournait à 8,2 points, 7 rebonds et 1,4 passe par match en 18 minutes seulement. Son impact en sortie de banc était remarquable et Willy avait même le luxe de terminer la saison 2016-17 dans le cinq majeur des Knicks. Enes Kanter arrivé dans le trade de Melo, Kyle O’Quinn et Joakim Noah en concurrents sur le poste de pivot, Hernangomez avait les cartes en main pour être le backup principal du pivot turc cette saison. Que nenni, Kyle O’Quinn lui est largement préféré et Willy Hernangomez file à Charlotte en février. Ça y est, Willy est sauvé, se dit-on. Try again. Les galères continuent et il n’hérite que de bouts de matchs. Basketteur incompris, le Willy ? Au micro de Marc Berman pour le New York Post, Steve Clifford parle surtout d’un joueur qui ne bosse pas assez.

“Si tu ne joues pas assez dans une équipe et que tu en intègres une nouvelle avec l’espoir de jouer plus, tu dois te dire ‘travaille plus et tue-toi au travail’. S’il ne jouait pas (aux Knicks, ndlr), il y a une raison. Willy doit changer certaines choses. Il ne veut pas accélérer son travail sur les aspects du jeu qu’on bosse beaucoup. C’est difficile pour lui actuellement. Il est intelligent mais ce n’est pas un athlète phénoménal et aérien capable de bien couvrir le terrain. Il doit être au-dessus, surtout en défense. Il doit être plus minutieux en défense car il ne peut pas combler ses erreurs par ses qualités athlétiques. Aussi, je lui ai dit qu’il devait améliorer son tir s’il voulait jouer tous les soirs. Selon moi, il n’est pour l’instant qu’un joueur au poste qui peut passer. Mais ses passes ne viennent que lorsque les adversaires se rapprochent de lui et savent qu’il ne tirera pas. Ce n’est pas un tireur d’élite.”

C’est ce qu’on appelle un message clair. Pour l’instant, Willy Hernangomez n’est pas au niveau et Steve Clifford a noté plusieurs aspects sur lesquels son joueur doit impérativement progresser. Le pivot avait peut-être réussi une super fin de saison rookie en se reposant sur ses qualités intrinsèques, mais ce n’est pas suffisant pour Clifford et l’entraîneur exige que le joueur de 23 ans devienne plus all-around. Hernangomez sait donc ce qu’il lui reste à faire pour retrouver du temps de jeu et surtout, de la stabilité. Depuis son arrivée à Charlotte, il ne joue en moyenne que 5 minutes par match et passe des matchs entiers sur le banc. La saison est quasiment bouclée pour les Hornets et Willy devra profiter de l’été pour améliorer les aspects du jeu qui sont chers à son coach et réaliser une saison consistante l’an prochain. Faudrait tout de même pas qu’il oublie que y’a la relève des Gasol à assurer. Et qu’en cas de nouvel échec ? Un paquet de portes vont vite se fermer.

La deuxième année est compliquée pour Willy Hernangomez. L’Espagnol a très peu joué et son entraîneur a ciblé plein de points sur lesquels il doit devenir meilleur. L’intérieur est sous contrat jusqu’en 2020 mais est dans l’obligation de cravacher et de montrer une progression dès la saison prochaine et légitimer sa place dans la Ligue. On gardera un oeil sur lui.

Source texte : NBC Sports