La saison de Michael Carter-Williams est terminée : ça pue de plus en plus la loose pour les Hornets
Le 11 mars 2018 à 09:35 par Aymeric Saint-Leger
Alors que les ambitions étaient élevées cette saison pour Charlotte, les Hornets vivent une véritable déconvenue lors de cette saison. Pour la deuxième année consécutive, les hommes de Steve Clifford devraient rater les Playoffs, et ce malgré la victoire étriquée hier face aux Suns. Peu de satisfactions du côté de la Caroline du Nord cette saison, entre problèmes de santé, manque d’efficacité, et blessures. Michael Carter-Williams ne déroge pas à cette règle, puisque sa saison et d’ores et déjà terminée.
Le bilan des Hornets est de 29 victoires pour 38 défaites. Meh. Une saison lambda, traversée tel un passager clandestin dans la Ligue, entre envie d’aller en Playoffs et un niveau de jeu intermédiaire, à la fois loin du top 8 à l’Est et loin des équipes qui tankent reconstruisent peu à peu en vue de l’avenir. On a l’impression que Charlotte veut à la fois être performant tout de suite, mais qu’ils cherchent également à construire pour le futur. Cette dichotomie en termes d’objectif fait qu’on ne sait pas vraiment où vont les frelons, mais en tout cas, ça pique. À part Kemba Walker, qui est à son niveau (pas loin, mais pas All-Star), et Dwight Howard qui à l’air de prendre du plaisir pour la première fois depuis… Orlando, les déceptions s’enchaînent du côté de Charlotte. Nicolas Batum a bien trop galéré en début de saison pour avoir un réel impact sur le niveau de sa franchise. Steve Clifford a eu des problèmes personnels. Frank Kaminsky peine à confirmer le beau visage qu’il avait affiché l’année dernière. Malik Monk n’est pas tout à fait prêt pour jouer à ce niveau vingt minutes par match. Cody Zeller a été blessé longtemps, Jeremy Lamb n’est que peu responsabilisé car trop fantasque. Marvin Williams apporte ce qu’il peut, et MKG, aka le shoot le plus horrible de toute la NBA stagne. C’est un autre Michael, Carter-Williams cette fois, qui n’a pas réussi à progresser et à produire un bon basket lorsqu’il est sur le parquet. Kemba est là : ça roule. Kemba n’est pas là : ça déraille. MCW a été à la mène de la second unit un bon bout de la saison, le banc des Hornets n’est que le 24ème plus productif de la Ligue, et le meneur y est malheureusement pour quelque chose. Le calvaire est terminé pour Carter-Williams, puisque sa saison est terminée, d’après un communiqué officiel de sa franchise sur nba.com :
“L’arrière des Hornets, Michael Carter-Williams souffre d’une déchirure au niveau postérieur d’un cartilage de l’épaule gauche. La blessure a été confirmée après que Carter-Williams ait passé une IRM et soir examiné par l’orthopédiste des Hornets, Dr Marc Cook de Novant Health. La blessure s’est passé alors qu’il restait quatre minutes et cinq secondes dans le deuxième quart-temps du match des Hornets contre Toronto le 4 mars. Carter-Williams se fera opérer pour réparer la blessure, et ratera le reste de la saison.”
La saison de Michael Carter-Williams est donc terminée. Voilà de quoi s’installer pour analyser le désastre que l’exercice 2017-18 a été pour lui. Qui se rappelle du MCW rookie de l’année en 2014 avec les Sixers, qui tournait à 16,7 points, 6,2 rebonds et 6,3 passes en 34,5 minutes chaque match ? Plus grand monde, alors que les chiffres qu’avait posé MCW sont peu ou prou les mêmes que ceux de la saison rookie de… Ben Simmons. On ne souhaite pas le même destin à l’Australien. En effet, Carter-Williams ne fait que décroître à chaque changement de franchise, depuis son passage aux Bucks, aux Bulls, et donc son arrivée aux Hornets cette année, dans l’anonymat. Son temps de jeu a été divisé par deux par rapport à sa période à Philadelphie, et ses statistiques s’en ressentent : en 16,1 minutes passées sur le parquet en moyenne, seulement 4,6 points, 2,7 prises et 2,2 caviars de moyenne ont été produits par MCW lors de chaque rencontre. Ça va mal pour le meneur, qui ne fait que décliner, alors qu’il n’a que 26 ans. Il a traîné sa misère et sa tête de frangipane comme une âme en peine toute la saison, et c’est maintenant fini. Sa stagnation, si ce n’est régression est flagrante, et celui qui a un nom interminable est devenu plus Beasley que Jordan, plus Anthony que Vince, et plus Derrick que Jason. La galère de Michael Carter-Williams ne s’arrête pas là, puisqu’il est dans la dernière année de son contrat. Il sera free agent sans restriction cet été, et au vu de ses performances actuelles, il ne devrait pas trouver mieux qu’une place au bout d’un banc, à côté des serpilleros. Enfin, si une équipe NBA veut toujours de lui. Les 18 derniers matchs des Hornets auraient pu être l’occasion pour lui de se montrer pour trouver un contrat, ce ne sera pas le cas. L’incertitude est de mise, il faudra attendre cet été pour savoir ce qu’il adviendra du meneur à l’avenir.
MCW est en marche arrière, si ce n’est (au point) mort cette saison. Il est à l’image de sa franchise actuelle : les Hornets stagnent, et ne progressent pas. Sauf que la franchise de Charlotte ne va pas s’arrêter comme ça. La carrière de Carter-Williams en NBA pourrait, elle, être bien compromise. Ce serait bien triste de le voir partir en Chine ou en Europe, alors qu’il avait un potentiel intéressant. Puis, ce serait la perte d’un des plus beaux patronymes de la Ligue, et ça, ça ferait mal.
Source texte : nba.com