C’était il y a un an : DeMarcus Cousins transféré à New Orleans, bombe au All-Star Game

Le 20 févr. 2018 à 19:01 par Aymeric Saint-Leger

Demarcus cousins
Source image : NBA League Pass

19 février 2017. Dimanche soir, match des étoiles à La Nouvelle-Orléans. Anthony Davis établit le record de points marqués dans un All-Star Game, avec 52 unités. Quelle belle soirée pour les fans de la Big Easy ! Mais la féerie du week-end n’allait pas s’arrêter là pour les Pelicans. Quelques minutes après la fin du match, DeMarcus Cousins apprend qu’il est transféré dans la ville où il se trouve à l’instant T. Retour sur cet épisode particulier, et état des lieux, presque un an jour pour jour après ce blockbuster trade.

Le spectacle (offensif) faisait rage dans le Smoothie King Center. A la suite d’un All-Star Game plus que débridé, l’Ouest s’imposait 192-182 dans ce qui restera sans doute le match des étoiles le plus prolifique de l’histoire de la Ligue. Anthony Davis signe une performance XXL, 52 points et 10 rebonds. Le peuple de Louisiane est heureux et célèbre son champion. Fait étrange, DeMarcus Cousins n’a joué que deux minutes (toujours deux de plus que Jimmy Butler cette année). Les rumeurs de trade autour de Boogie vont bon train depuis quelques jours. Alors que Vlade Divac déclarait dans la semaine que DMC resterait aux Kings, patatras, la bombe tombe. En pleine interview d’après-match, on vient souffler à l’oreille (non, pas comme Lance sur LeBron) de l’ancien de Kentucky. Dans sa déclaration, il évoque un soudain amour pour la ville de New Orleans. Quelques minutes plus tard, le blockbuster est officialisé : les Kings envoient Cousins aux Pelicans, accompagné par Omri Casspi. En échange, les Pelicans cèdent Buddy Hield, Langston Galloway, Tyreke Evans, un premier tour de draft 2017, et un second choix de draft de la même année. Ils auraient pu rajouter 100 balles et un mars, quand même. Deux volontés s’opposent : New Orleans forme un frontcourt immense, avec deux des meilleurs Big Men de la NBA, et cherche à faire le push pour les Playoffs (ils finiront 10ème à l’Ouest). Sacramento, quant à elle, part sur une reconstruction, avec comme élément central… Buddy Hield, qui plaît beaucoup au propriétaire de l’équipe des Kings, Vivek Ranadivé. Le management de cette dernière s’est fait railler, sur les réseaux sociaux notamment. L’incompréhension est de mise, notamment chez les joueurs NBA. Isaiah Thomas se fend même d’un petit “LOL” dans son tweet. L’aventure de DMC en Californie aura duré quasiment sept saisons, elle se termine en eau de boudin et sans campagne de Playoffs. C’est le business, deux logiques s’opposent, le trade est effectué. Un an s’est écoulé depuis, et les deux équipes ont évolué.

Et non, mon cher DeMarcus, et non. Après une fin de saison 2016-17 compliquée et sans Playoffs, les Pelicans attaquent une année complète avec leur nouvel atout. Le bilan est meilleur, ça ronronne entre les spots 6 et 9 à l’Ouest, DMC et AD survolent les raquettes adverses. Mais malheureusement, rien ne se passe comme prévu. Le colosse de plus de 120 kilos se blesse, rupture du tendon d’Achille, fin de saison pour Boogie. La chute est vertigineuse pour NOLA, qui n’a plus qu’une victoire d’avance sur les Clippers, neuvièmes de la Conférence Ouest. La fin de saison des Pelicans s’annonce complexe, ils pourraient bien ne pas voir les parquets à la mi-avril. Opération plutôt ratée pour la franchise de l’étrange volatile, même si Anthony Davis va essayer de tenir la baraque.

Côté Kings, “Rome ne s’est pas fait en un jour” semble être le leitmotiv. Antépénultième à l’Ouest, avec un bilan de 39 défaites pour seulement 18 victoires, la saison des Kings est encore une fois galère. Buddy Hield n’a pas encore montré toute l’étendue de son potentiel (enfin, p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non…). A peine 43% au shoot, 12,5 points par match sur l’exercice 2017-18, on est loin de l’impact d’un Boogie avec des gros double-doubles dans tous les sens. Langston Galloway est parti s’éclater dans le Michigan. Tyreke Evans, lui, cartonne à Memphis. Reste à voir ce que donneront les picks de draft que les Kings ont reçu dans le transfert de Boogie. Mais cela pourrait bien donner un trade perdant-perdant pour ces deux équipes, si on fait le bilan un an après ce dernier.

Mais si la situation des deux franchises est assez inquiétante, voire mauvaise, que dire de celle de ce pauvre DeMarcus Cousins. Le contrat du Big Man arrive à son terme à la fin de cette saison. Il devrait vraisemblablement rater le début de la prochaine, la faute à cette terrible blessure. Alors qu’il gagnait 18 millions de dollars cette année, il souhaitera sans doute toucher plus, un contrat max si possible. Mais à la suite de cette rupture fin janvier, est-ce que quelqu’un prendra le risque de donner le max à Cousins ? Même si c’est une blessure importante pour un Big Man, il y a fort à parier que oui. Boogie est parmi les dix meilleurs joueurs de la Ligue, et a un statut de unrestricted free agent. De nombreuses franchises souhaiteront sans doute intégrer le fantasque et non moins fantastique pivot à leur roster.

Status quo pour les Pelicans avec la malheureuse blessure de DMC, nouveau départ à zéro pour les Kings, longue période de convalescence, puis de rééducation pour Boogie… L’histoire de ce trade est assez terrible, très soudaine. Ce qui en a découlé n’est pas vraiment exceptionnel pour aucune des parties prenantes de celui-ci. Allez, bon courage aux fans des deux franchises, et un prompt rétablissement pour DeMarcus, en tout cas on vous le souhaite.