Damian Lillard fait sa spéciale : 44 points sur les Warriors, la seconde partie de saison ça le chauffe

Le 15 févr. 2018 à 09:29 par Bastien Fontanieu

Damian Lillard

Si Anthony Davis a été récemment mentionné comme étant l’homme le plus chaud de la sphère basket, Damian Lillard ne se trouve pas bien loin : le meneur des Blazers a été sensationnel pour écarter les Warriors à la maison.

C’est devenu tellement prévisible qu’on a fini par en rire. Lillard, le mois du All-Star Game, les votes, Golden State, tout est une question de timing et d’attentes. En effet, depuis plusieurs années maintenant, les mêmes punchlines tournent autour de Dame. S’il n’est pas All-Star, il va se venger en claquant un mois de mars phénoménal. S’il est All-Star, il va le confirmer en tapent une mixtape sur Stephen Curry et Klay Thompson. Faites votre choix ! Lillard a fait le sien, et malheureusement pour Steve Kerr c’est une défaite coûteuse qui a été imposée par le joueur étoilé de Portland. Il fallait justement qu’un homme se dresse, pour tenir tête à un Kevin Durant sur une autre planète : 50 points à 17/27 au tir, un money-time flippant. Alors que les Dubs étaient à la bourre, l’ailier décidait d’activer le mode juin et de planter bucket sur bucket, quelle que soit l’opposition. Une remontée qui faisait peur à l’intégralité du Moda Center, car avec la main chaude et la balle dans ses mains, KD pouvait clairement anéantir les efforts des Blazers sur les 45 premières minutes de jeu. Splash Brothers rouillés, Durant avait carte-blanche et tenait doucement à rappeler aux habitants de l’Oregon qu’il aurait peut-être dû finir numéro 1 de sa Draft. Mais là n’était pas le principal.

Non, le principal était dans ce regard tenu par les Blazers, face au champion en titre. CJ McCollum lui aussi clutch, Jusuf Nurkic toujours aussi précieux, Al-Farouq Aminu partait en mission-suicide défensive pendant qu’Evan Turner devait sanctionner aux lancers. Et en chef de file ? Damian Lillard, forcément. Après la cinquantaine à Sacramento et les 39 unités déposées contre Utah, le meneur savait qu’il devait faire un carton pour tenter de faire chuter les Warriors. Défaite bien crade face au Jazz, pas le choix, faut prendre feu. Ce que le rappeur d’Oakland fera. Pourtant, c’est peu dire si les gars de Portland se faisaient peur, en menant de quasiment vingt points en première période avant de laisser les visiteurs remonter à la surface. Peut-être est-ce pour cela, aussi, que la victoire était aussi belle. Que comme Lillard en parlait et Terry Stotts également après le match, il s’agissait d’un des plus gros succès des Blazers cette saison. Dans un Top 8 de l’Ouest tellement serré, avec le statut de petit qui “ne va rien faire et terminera tronçonné au premier tour“, il était important de taper du poing sur la table. Montrer qu’il y a de la combativité dans cette équipe, et que le chemin n’est peut-être pas tout tracé. Position awkward que celle dans laquelle les Blazers sont. Il y a à la fois cette capacité à réaliser de grandes choses, comme cette nuit et comme Lillard l’a montré, puis ces moments de zone durant lesquels on se demande ce que Portland fout dans l’élite. Par chance, et par détermination aussi, ce mercredi fût le bon moment pour exposer la première version. En espérant que la deuxième intervienne le plus tard possible.

Vous connaissez la règle. Damian Lillard et l’après-All-Star Game, attachez vos ceintures. Le garçon préchauffe et nous a déjà calé trois matchs de suite à 39 points dernièrement : on demande confirmation, avec ses gars.