Steve Kerr devient le coach le plus rapide à atteindre 250 victoires : un record dans le sport américain
Le 11 févr. 2018 à 20:22 par Alex Canneçu
Après la victoire de Golden State face à San Antonio la nuit dernière, Steve Kerr est devenu le coach le plus rapide de l’histoire de la NBA et également tout sport américain confondu à atteindre le seuil des 250 victoires.
C’était le 11 février 2018, une victoire anecdotique mais un record, authentique. Cette nuit, les Warriors de Steve Kerr ont tapé les Spurs de l’emblématique Gregg Popovich. Comme un symbole. Pop, c’est la sagesse. Kerr, c’est la précocité. L’autre particularité de cette rencontre ? Lorsque Popovich a atteint cette fameuse barre des 250 victoires, c’était en 2002, contre une certaine franchise de… Golden State. Une belle coïncidence donc. Il a fallu 152 défaites à Pop pour atteindre ce seuil des 250 victoires. Pour Kerr ? Le hasard fait qu’il lui en a fallu pile 100 de moins, soit 52. Vous l’aurez donc compris, en seulement 302 matchs avec les Warriors, Steve Kerr en a gagné 250. Historique. Il en aura fallu 44 de plus, soit 346, pour Phil Jackson, qui était celui qui détenait ce record jusqu’à maintenant. L’ancien coach des Bulls et des Lakers ne peut qu’acquiescer, Steve Kerr est extraordinaire. Ce fait est d’autant plus notable qu’il est le coach le plus rapide à atteindre cette barre des 250 victoires en 302 matchs dans les quatre sports majeurs confondus aux Etats-Unis. La MLB a Frank Chance avec ses 250 victoires en 348 matchs, la NFL a Don Shula avec 250 victoires en 354 matchs et la NHL a Dan Bylsma avec 250 victoires en 396 matchs. Oui, ce record est historique, et il n’est pas prêt d’être détrôné. L’Empire State Building a King Kong, l’Oracle Arena a King Kerr. Modeste, il est brièvement revenu sur cette achievement auprès d’ESPN juste après la rencontre.
“Cela signifie simplement que j’ai hérité d’une équipe incroyable, d’un groupe de joueurs très talentueux.”
Stephen Curry et Draymond Green eux, se sont exprimés plus en détail sur le fait marquant de cette soirée. Tous les deux sont nés avec les Warriors. Le premier a été drafté en 2009 par la franchise californienne, le second en 2012. S’exprimer sur leur coach, qui est présent dans la baie depuis 2014, paraissait donc normal. Draymond Green, à son habitude, s’est lâché.
“Ça signifie qu’il a des bons joueurs. Non je blague, c’est incroyable. Évidemment, Steve n’a jamais eu d’expérience en tant qu’entraîneur auparavant, et accomplir quelque chose comme ça signifie beaucoup de choses. Je pense qu’avec la continuité qu’il a apporté à l’organisation, non seulement sur le terrain mais aussi dans la formation, ça a fait la différence, et c’est pourquoi nous avons réussi à obtenir le succès qu’on a aujourd’hui.”
Stephen Curry a également évoqué son ressenti, et est revenu sur le choix de début de carrière d’entraîneur qu’avait à faire Steve Kerr. Ce dernier s’était vu proposé un poste aux côtés de Phil Jackson chez les Knicks en 2014, mais il a choisi la Californie et Golden State, choix qui s’est avéré payant par la suite.
“Evidemment, il a pris la bonne décision. Il était très convoité lorsqu’il a arrêté la télé. Quand il est arrivé ici pour la première fois, il a vraiment pris son temps pour mettre en place le système qui ferait remporter des matchs et faire de cette équipe une équipe championne, par opposition à une équipe de Playoffs qu’on a été quelques années auparavant. Ces trois ou quatre dernières années ont été incroyables, et j’espère que ça durera encore longtemps.”
En 2014, Steve Kerr avait signé un contrat de 25 millions de dollars sur cinq ans. L’année prochaine est pour le moment sa dernière année de contrat, mais il est évident qu’il prolongera, sauf si ses problèmes de santé s’amplifient. En octobre dernier, Kerr déclarait à The Athletic qu’il n’avait aucune envie d’ailleurs, et que si tout roulait niveau santé, il prolongerait. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
Source texte : Reuters/ESPN