Vince Carter souffle ses 41 bougies : une première partie de carrière bien remplie, vivement la suite !

Le 26 janv. 2018 à 19:36 par Hugo Morvan

Source image : youtube

Vinsanity, Air Canada, Half-Man/Half-Amazing, Flying Man… Autant de surnoms pour qualifier un joueur vraiment pas comme les autres. Si Vince Carter est considéré comme le meilleur dunkeur que la NBA ait eu la chance de voir, et à raison, l’arrière a également grandement participé au développement du basket au Canada et il est la principale raison pour laquelle la franchise des Raptors existe encore de nos jours. Retour sur la carrière d’un joueur qui a su s’adapter aux évolutions du jeu et de son corps tout au long de ses 19 saisons passées en NBA.  

Drafté en 1998 par Golden State et transféré dans la foulée à Toronto, Vince Carter ne tarde pas à se faire remarquer au sein de la Grande Ligue. C’est un rookie postérisant ses adversaires par dizaines, et déjà au-dessus de la moyenne offensivement, que la NBA voit débarquer à la suite du lockout qui prend fin en janvier 99. Scorant alors 18,3 points par match et déjà surnommé Air Canada, l’arrière formé à North Carolina remporte le trophée de Rookie de l’Année 1999. Ayant du mal à trouver sa place dans un pays dominé par le hockey ainsi que dans une Ligue remplie de franchises historiques, les Raptors venaient de faire leur apparition sur la carte NBA grâce à leur rookie fraîchement acquis. Du jour de sa Draft jusqu’en 2002, c’est un jeune hyper athlétique et bourré de talent qui domine ses adversaires et emmène les Dinos en Playoffs pour la première fois de leur histoire. Il remporte au passage la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000. Durant ces trois années, Vince Carter l’admit plus tard, le jeune arrière se repose essentiellement sur son physique et ne travaille pas autant qu’il le devrait. Ayant acquis la réputation de jeune arrogant, Vince est également étiqueté comme fragile à partir de 2002, lorsque des problèmes de genoux et d’ischio-jambiers viennent interrompre sa progression. Ses deux dernières années dans le grand nord connaissent néanmoins de beaux moments, comme en 2003, lorsque Vince, alors sélectionné pour le All-Star Game malgré son faible temps de jeu, laisse sa place à Michael Jordan afin que le GOAT puisse participer à un dernier match des étoiles. Tradé en 2004 aux New Jersey Nets suite à la détérioration de ses relations avec le nouveau management de Toronto, Vinsanity laissa dans un premier temps une image négative aux fans des Raptors, celle d’un joueur prétentieux, loin d’être attaché à la franchise et faux leader.

Cette image changea par la suite, à mesure que la génération toute entière qu’il avait inspiré grandissait et remplissait peu à peu les tribunes de la salle des Raptors. Car s’il a quitté la franchise en paria, Vince est avec le temps devenu une légende au pays du sirop d’érable, et encore plus dans la ville qui l’a vu naître. Carter reste quatre années aux Nets et ne manque que onze matchs sur la période. Il retrouve son niveau de début de carrière, et le surpasse même puisqu’il inscrit en moyenne 23,6 points avec l’équipe du New Jersey. Son passage à côté de la Grosse Pomme est marqué par des moments mémorables, comme ce poster sur Alonzo Mourning, ou encore ce game-winner en dunk renversé à deux mains qui permet de battre son ancienne équipe. En 2009, il est tradé à Orlando, franchise au sein de laquelle il va former un duo avec Dwight Howard et avec qui il atteint les Finales de Conférence pour la seule fois de sa carrière, série perdue face à Boston. Il est ensuite tradé à Phoenix, puis à Dallas l’été suivant. Si Vince était connu pour ses dunks spectaculaires au début de sa carrière, il se transforme en véritable sniper du côté des Mavericks, son corps ne lui permettant plus de monter à l’arceau comme autrefois. Il retrouve son ancien coéquipier Jason Kidd, et commence à accumuler les records liés à sa longévité. Sa contribution statistique étant devenue moindre, Vince Carter se montre toujours utile, endossant le rôle pour lequel on a besoin de lui. Après une série de Playoffs perdue face aux Spurs en 2014, Carter est de nouveau tradé, à Memphis. Il y gagne en 2016 le trophée du Coéquipier de l’Année, récompensant son attitude sur et en dehors des parquets. On est alors loin du jeune joueur arrogant qui avait quitté Toronto, l’arrière s’étant transformé en vétéran apprécié par la majorité de la planète NBA, sachant avant tout se mettre au service du collectif et se rendant toujours utile malgré son âge grandissant. En 2017, Carter signe ce qui sera probablement son dernier vrai contrat avec les Kings de Sacramento, franchise dans laquelle il a le rôle de vétéran afin encadrer les jeune talents tel que le rookie De’Aaron Fox. Encore capable de fulgurances, comme il l’a montré à Cleveland récemment, Vince a admis vouloir terminer sa carrière à Toronto, d’une manière ou d’une autre. En attendant d’être, on l’espère, le premier joueur à voir son maillot retiré au plafond du Air Canada Centre, on prie tous pour voir Vince une dernière fois avec le maillot des Raptors, à l’image de Paul Pierce avec les Celtics, car on ne veut pas que son histoire avec la franchise canadienne se termine sur l’épisode de 2004.

Pour terminer et pour célébrer son anniversaire comme il se doit, voici une petite liste des records et récompenses à l’actif de Vinsanity, au cas où la grandeur de sa carrière ne soit pas encore intégrée par tous :

  • 8 fois All-Star
  • All-NBA first Team en 2000
  • Plus grand nombre de 3-points mis en une mi-temps : 8
  • Médaillé d’or olympique en 2000
  • Premier joueur de plus de 40 ans à marquer plus de trois 3-points dans un match de Playoffs
  • 7ème joueur le plus prolifique de l’histoire à 3-points
  • Nombre de points en carrière : 24 687

On pourrait écrire encore et encore à propos de Vinsanity, mais on va tout simplement finir par dire de profiter de la fin de carrière de ce modèle de longévité et d’adaptation, tant qu’il joue encore, en espérant le voir une dernière fois à Toronto. Allez, bon anniversaire Vince.