Chris Paul n’a pas l’intention de devenir coach après sa carrière : même pour donner la fessée à Doc Rivers ?

Le 25 janv. 2018 à 20:37 par Hugo Morvan

chris paul
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Si beaucoup d’observateurs considèrent que Chris Paul ferait sûrement un bon entraîneur lorsque sa carrière de  joueur sera derrière lui, le meneur des Rockets affirme au contraire qu’il ne coachera jamais en NBA.

C’est au cours d’un long papier de Sports Illustrated que Lee Jenkins revient sur Chris Paul et la manière dont le meneur de jeu conçoit non seulement le basket mais aussi sa vie en tant que basketteur. Le journaliste revient notamment sur ses débuts dans le bayou de la Nouvelle-Orléans, équipe avec laquelle Paul a tissé des liens particuliers et qu’il n’a ensuite pas réussi à re-créer lors de son passage à Los Angeles. Nous apprenons donc par la suite que le meneur affirme ne pas vouloir coacher en NBA une fois sa carrière terminée. Il pense en effet que le rôle d’entraîneur ne lui offrira pas assez de stabilité de par les nombreux trajets que ce dernier occasionne. Lorsque l’on parle de l’après-carrière de l’actuel joueur des Fusées, il est important de préciser que Chris a déjà deux enfants de 5 et 8 ans, et qu’il prend son rôle de père très au sérieux. Lorsque son fils aîné, Chris II, a voulu jouer dans une équipe locale de Houston, son père a dans un premier temps accepté, avant de le retirer de l’équipe estimant qu’il était encore trop jeune. Le meneur explique en détail comment son rôle de père lui permet de garder contact avec la vrai vie, et de ne pas se perdre dans cette vie qu’il juge “anormale”. On peut en effet lire que Paul compense le fait d’être ami avec Jay Z ou de porter une nouvelle paire de sneakers tous les soirs, par le fait de faire des puzzles ou de jouer au foot avec ses deux fils.

Mais si on peut croire que cette vie de famille empêchera Chris Paul de coacher par la suite, il apparaît également que son amour pour le basket-ball pourrait se révéler plus fort que tout. On apprend en effet que l’été denier, juste après avoir annoncé à ses agents son envie de partir, ces derniers ont tenté de raisonner leur client, et ami, en pensant qu’il réagissait à chaud suite à un énième revers en Playoff. Ils ont donc tenté de le ramener à la raison en le prenant par les sentiments, en lui rappelant que sa famille était installée à Los Angeles, qu’elle s’y sentait bien et que ses enfants avaient leurs habitudes dans leur école. Ils lui ont également rappelé l’enjeu financier de son contrat, puisque CP3 était alors éligible à un contrat record de plu de 210 millions de dollars sur 5 ans, ce qui aurait mis lui et sa famille définitivement à l’abri financièrement parlant. Et si les raisons énumérées auraient convaincu le plupart des joueurs, Chris Paul lui, a tourné le dos à tout cela au profit de la balle orange. Il a mis l’équilibre de sa famille “en péril”, tout reste relatif quand on parle de joueur NBA, pour se lancer dans une nouvelle aventure basketballistique. Et pour justifier ce choix, Paul aura les mots suivants :

  “Si je ne suis pas en paix avec le basket, alors je ne peux être en paix avec rien d’autre.”

En plus de son amour pour le jeu, plusieurs observateurs s’accordent à dire que, de par son rôle de meneur de jeu, Chris Paul a un comportement de coach sur les parquets. Lorsqu’il a débarqué à Houston, il a assimilé la totalité des systèmes de Mike D’Antoni très rapidement, et a obligé ses coéquipiers à les répéter à maintes reprises pour qu’il les maîtrise parfaitement. Il entraîne également une équipe chaque année, au Peach Jam, tournoi organisé par Nike lors duquel des stars NBA viennent coacher des jeunes talents issus des facs américaines. On apprend que Paul prend ce rôle de coach très à cœur, se souvenant de tous les joueurs qu’il a coaché et gardant leur photo dans son téléphone. Il organise également tous les ans un camp de meneurs pendant lequel il donne des conseils à des potentielles futures stars de la NBA, démontrant encore une fois la relation particulière avec le jeu, et la passion qu’il a à transmettre ce qu’il a acquis. On apprend d’ailleurs que lors d’un de ces camps, Chris Paul a conseillé un certain Jeff Teague, alors adolescent à l’époque, les deux hommes se croisant maintenant au plus haut niveau lors des confrontations opposant les Rockets aux Wolves.

C’est donc mitigé que nous ressortons de cette lecture. Si Paul affirme ne pas vouloir coacher, la relation qu’il semble entretenir avec le plus beau sport du monde laisse clairement penser le contraire. Mais bon avant de devenir coach, il faudrait peut-être commencer par passer le deuxième tour des Playoffs, hein Chris. Allez, à dans vingt ans.

Source texte : si.com


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