Fear the Brow : Anthony Davis tape festin sur festin depuis une semaine, le monosourcil est à la mode en NBA

Le 17 janv. 2018 à 12:08 par Benoît Carlier

Anthony Davis
Source image : YouTube

Il avait parfois tendance à se faire oublier à cause de ses absences à répétition et des résultats de son binôme dans la raquette mais Anthony Davis s’est occupé de nous rappeler pourquoi il était l’un des tous meilleurs joueurs du monde. Pour avoir la cote cette semaine, il fallait porter le monosourcil.

Derrière cette pilosité faciale fascinante se cache un ailier-fort dominant qui a été l’un des premiers à s’adapter aux nouvelles exigences de la Ligue en devenant un stretch-four, capable d’attirer son défenseur derrière l’arc pour créer des espaces et sanctionner à distance s’il en a l’occasion. Mais lors des neuf derniers jours, c’est surtout dans la raquette que le produit de Kentucky a planter sa tente pour y réaliser un carnage digne de vos meilleurs exploits en mode MyPlayer sur 2K, faisant à chaque fois passer ses adversaires directs pour des enfants malgré un CV parfois solide. On pense évidemment à Andre Drummond, de retour dans la discussion pour être invité au All-Star Game dans quelques semaines et qui a pris une leçon d’efficacité il y a une grosse semaine (30 points, 10 rebonds à 12/14 au tir en 26 minutes). Idem pour la paire Jusuf Nurkic-Al Farouq Aminu et Kristaps Porzingis qui ont vécu un enfer à tenter de stopper cette machine offensive capable de scorer dans toutes les positions. Sur pick-and-roll avec Jrue Holiday, en step-back ou à la conclusion des lobs de Rajon Rondo, les possibilités sont pratiquement infinies et c’est ce qui rend toute stratégie défensive quasiment inutile sur lui. Pour clôturer ce festin, l’intérieur des Pelicans s’est tout simplement offert le scalp des Celtics au TD Garden en prolongation cette nuit (45 points, 16 prises). Déjà que Danny Ainge fantasmait sur lui depuis des années, ça va commencer à devenir une véritable obsession pour le GM de Boston.

39,8 points, 13 rebonds et 2 contres à 60,4% au tir et 85% aux lancers lors de ses quatre derniers matchs

Non seulement il a survolé l’ensemble de ces rencontres mais il a surtout permis à New Orleans de poinçonner quatre victoires ultra-importantes dans la course aux Playoffs. Les Pelicans rentrent pile dans leurs objectifs pour le moment avec un bilan légèrement positif (23-20) et une sixième place au sein de la Conférence Ouest. Mais rien n’est fait alors que Portland, Denver et les Clippers poussent derrière et que l’on constate une véritable dépendance pour la franchise de Louisiane. Absent mercredi contre les Grizzlies pour soigner sa cheville au milieu de cette folle série, Unibrow a manqué à son équipe et Boogie n’a pas pu éviter la défaite face à l’un des cancres de la Ligue (105-102). Un résultat significatif de la fragilité de NOLA qui a besoin de tout le monde pour atteindre son objectif de Playoffs et espérer convaincre DeMarcus de reste dans le bayou quelques années de plus. Mais s’il enchaîne encore des semaines comme celle-là sans se blesser, Anthony Davis disputera la deuxième postseason de sa carrière cette année et il va falloir commencer à rajouter son nom dans la course au MVP. Russell Westbrook a envoyé tous les codes à la poubelle en 2017, montrant qu’il ne fallait pas forcément terminer dans les trois premiers de sa Conférence pour espérer être couronné. Les chiffres de Davis ci-dessus méritent clairement de la considération en plus de son impact sur les résultats de son équipe. Enfin, on se demande qui pourra stopper le Brow dans son entreprise de destruction massive lors des prochains matchs contre Atlanta, Memphis et Chicago. Ses statistiques devraient donc continuer à gonfler jusqu’à ce qu’il affronte les Hornets de Dwight Howard et les Clippers de DeAndre Jordan qui font partie des seuls à pouvoir le freiner un petit peu. Sauf qu’ils auront aussi à s’occuper d’un certain DMC sous le panier et que les deux pivots ne pourront pas tout faire. On connaissait déjà le plan machiavélique des Pelicans sur le papier, il est en train de se vérifier sur les parquets. Quand ils sont tous les deux ensemble, les Twin Towers de New Orleans sont injouables. Ça y est, c’est sorti.

Snobé par la NBA pour les votes des joueurs de la semaine dernière à cause de son DNP contre les Grizzlies, il sera sûrement tout en haut de la liste des joueurs de mois de janvier à l’Ouest. D’ailleurs, les fans ne s’y trompent pas. AD est le dauphin de KD aux votes du All-Star Game chez les joueurs de frontcourt. Que dire à part que c’est amplement mérité ?

 

 


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