Mission accomplie pour Boston : se rendre à Londres en étant 1er de l’Est, paye ton petit exploit

Le 06 janv. 2018 à 09:35 par Bastien Fontanieu

Celtics Stevens Boston coach
Source image : TrashTalk

En battant Minnesota cette nuit, Boston a ponctué en toute discrétion un incroyable début de saison. Leaders de la Conférence Est et avec encore un déplacement avant de nous rejoindre en Europe, les Celtics peuvent être fiers d’eux.

Ce n’était clairement pas le match le plus déterminant de l’année, mais il avait tout pour se terminer en L pour les hommes de Brad Stevens. Avec des Wolves en déplacement au TD Garden, battus par les Nets cette semaine, on pouvait s’attendre à une réaction d’orgueil de Jimmy Butler et ses collègues. Sauf qu’au lieu de la mettre aux petits hommes verts, ce sont les hôtes qui se sont occupés du All-Star, tout comme d’Andrew Wiggins. En imposant une défense de fer et en partageant le cuir de façon habituelle, les Celtics ont fait le strict nécessaire afin d’écarter la menace venue des forêts du nord. Un banc productif, des starters sereins, un dernier quart contrôlé, Boston a validé un cinquième succès de rang et a montré qu’après la boulette de Noël contre Washington, il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. Charlotte, Houston, Brooklyn, Cleveland et Minnesota, un quintet braisé pour bien démarrer la nouvelle année et surtout profiter du break à venir. Car là est bien le message le plus important dans ce récent stretch exceptionnel montré par les Celtics. Avant de se rendre à Londres ce weekend, les potes de Kyrie Irving iront chez les Nets ce soir pour un dernier back-to-back fatigant. Un dernier effort avant de recharger les batteries, mais quel que soit le résultat final de ce duel de la Division Atlantique, les soldats de Beantown pourront démarrer le weekend avec le sourire. Car le principal a été validé sans véritable souci.

Jouer le plus grand nombre de matchs de toute la NBA (42), sans Gordon Hayward, avec un groupe tout neuf et dominer l’Est ? Que demander de plus à Brad Stevens. Dans le domaine de l’annonce de pré-saison ou même de lendemain de premier match de saison régulière, on est à un level stupéfiant. Car avant que cet exercice 2017-18 ne commence, tout était axé pour que Boston démarre davantage en toussant qu’en surfant sur la compétition. Il fallait intégrer de nouveaux membres, rééquilibrer les cartouches, construire un nouveau banc, compter sur un calendrier infernal, puis faire avec une absence traumatisante dès le premier soir, et tout ça en ayant droit à un début de campagne très sérieux des Raptors. Ces cases, et bien d’autres encore, elles ont toutes été cochées. Ce qui va permettre justement à Stevens et son staff de prendre le voyage à Londres tel que son nom l’indique. Un voyage, une pause. Non pas que les Celtics soient en vacances, très loin de là puisqu’ils auront de nombreuses obligations en tant que représentants de la Ligue en Europe le temps d’une semaine. Mais pour que le groupe puisse créer une cohésion encore plus forte et que les micro-détails à régler soient ciblés, rien ne vaut une fenêtre de respiration dans le marathon de la régulière. Une rencontre en dix jours, la première véritable expiration des Cs depuis le début de saison : une aubaine. C’est cette pause là, bien plus que celle du All-Star Break, qui marquera la campagne de Boston. Car de retour du Buckingham Palace, Horford et sa bande devront garder la distance avec les autres prétendants de l’Est. Et vu la détermination du patron dans la raquette, il faudra reprendre le jeu avec sérieux dès le 16 janvier.

Chapeau, y’a pas d’autres mots. Les Celtics ont réalisé un fantastique début de campagne, et même si on pourrait le dire après chacune de leurs rencontres, le symbole de cette victoire contre Minnesota semble plus puissant que n’importe quel autre récent. Baisser son chapeau en les voyant prendre l’avion pour l’Europe suite à 5 victoires consécutives, quoi de plus normal ?


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