Gordon Hayward s’inspire de Paul George : s’il revient aussi bien que PG13, ça va gronder sévère au Garden

Le 02 janv. 2018 à 17:54 par Pierre Aimond

Celtics huddle
source image : youtube

Le néo-Bostonien poursuit sa rééducation, et consacre son temps libre aux jeux vidéo et à mater des mixtapes de Paul George, lui aussi victime jadis d’une effroyable blessure. Un moyen de passer outre les mises à l’épreuve mentales et psychologiques quotidiennes. Heureusement, la communauté des joueurs NBA reste avant tout une grande famille, et l’ailier des Celtics peut compter sur le soutien de ses pairs. Et sur l’exemple de Paul George.

Gordon Hayward n’a eu de cesse de le répéter après sa terrible blessure lors de l’opening night face aux Cavs : le plus dur, c’est dans la tête. Si l’on a récemment pu voir que Gordie pouvait déjà marcher sans protection, les premières nuits ont été particulièrement éprouvantes d’un point de vue mental, les images de sa blessure le hantant et l’empêchant de trouver le sommeil. Sa solution pour faire abstraction des conséquences d’une telle blessure ? S’évader. D’abord, en occupant son esprit : il joue beaucoup aux jeux vidéo pour « éviter de ne penser qu’à la blessure », mais également pour satisfaire son incroyable appétit pour la compétition. Ensuite, il prend conseil auprès de joueurs NBA ayant déjà enduré la même épreuve, et qui confirment unanimement la difficulté psychologique que cela induit.

Parmi les exemples à suivre, Paul George apparaît comme l’une des comparaisons les plus adaptées, tant l’impression visuelle de sa blessure était similairement forte à celle du Celtic. De son propre aveu, Gordon Hayward tente d’éradiquer toute pensée négative de son cerveau, et c’est dans cette optique qu’il consulte, tous les jours, des clips vidéo de Paul George après son retour de blessure. C’est pour lui un moyen de se rappeler que lui aussi est capable de retrouver son niveau. Gordie se sent désormais encore plus proche de Paulo, avec qui il avait été drafté en 2010 (respectivement neuvième et dixième), comme il le confie à Tom Haberstroh de Bleacher Report :

Paul et moi avons toujours été proches. Depuis le départ, il y a eu plein d’éléments qui ont fait que nos trajectoires se sont croisées. Mais je n’aurais jamais cru que ce serait également le cas concernant les blessures. C’est un peu bizarre que nous ayons tous les deux été victimes de telles blessures.

S’il faut trouver du positif dans cette situation, on peut dire que leur proximité historique permet à Gordon Hayward de se sentir moins seul, et d’être soutenu par son acolyte. Un acolyte qui n’a d’ailleurs pas attendu plus de dix secondes avant de saisir son portable pour écrire à son ami, avec qui il a discuté au téléphone plus tard dans la soirée de sa blessure. Son message ? Il est normal de se sentir mal :

Avec une telle blessure, il va y avoir des bons et des mauvais jours. Parfois je me sentais vraiment bien. Et le jour suivant, j’avais l’impression d’être retourné à la case départ. J’avais à nouveau des douleurs. J’avais l’impression de ne plus progresser. C’était la période difficile mentalement.

Au même titre que les activités parallèles visant à occuper le temps libre sans penser à la blessure et à l’encadrement du staff médical, la solidarité entre joueurs NBA apparaît comme un facteur essentiel dans la rééducation des joueurs lourdement blessés. Plus que la dimension physique, c’est la confiance en ses capacités qui est entachée lors d’une blessure grave. Et si l’on peut parfois se plaindre du relatif manque de compétition, du côté fraternel qu’entretiennent des stars NBA qui passent souvent leurs vacances ensemble, il ne faut pas oublier que les joueurs sont avant tout des athlètes partageant une seule et même passion. Pouvoir compter sur des collègues lorsque cette passion vous est retirée, c’est une véritable chance, et l’on espère que Gordon Hayward pourra revenir en forme. Quoi qu’il en soit, on sait qu’il ne traversera pas cette épreuve tout seul !

Le soir de sa blessure, un paquet de joueurs NBA ont signifié leur soutien à Gordon Hayward. Le signe que la fraternité NBA se porte bien. De son côté, l’ailier des Celtics peut prendre le temps qu’il lui faudra : Boston s’assure tant bien que mal une place dans le top 4 de l’Est. S’il revient pour les Playoffs, tant mieux. S’il est encore trop tôt, tant pis. L’important, c’est qu’il parvienne à retrouver son niveau de jeu et de confiance. Pour les fans, il faudra patienter. Mais en attendant, si vous trainez sur Destiny ou NBA 2k18, dites-vous que vous avez une chance de mettre une taule à Gordon Hayward. 

Source texte : Tom Haberstroh