DeMar DeRozan touche les étoiles : 52 points, record en carrière et record de franchise pour tuer les Bucks !

Le 02 janv. 2018 à 05:39 par Bastien Fontanieu

DeMar DeRozan

Match exceptionnel à Toronto, performance exceptionnelle à Toronto. Dans ce rematch des derniers Playoffs entre Bucks et Raptors, ce sont les hôtes qui ont réussi à s’imposer derrière un DeMar DeRozan tout simplement historique.

Oui, historique. Car l’arrière a fait péter la performance de sa carrière dans un match qu’il avait entouré sur son calendrier. Toronto versus Milwaukee, pour ceux qui ont la mémoire courte, ce n’était pas qu’une affiche intéressante entre deux équipes du Top 8 de l’Est, c’était surtout l’heure des retrouvailles après un premier tour de PO accroché en avril dernier. Un que les Raptors avaient géré avec la qualif, mais qui imposait du coup une saveur particulière à la rencontre de ce lundi. DeRozan était d’ailleurs le premier à le souligner, avec ses propres termes : si vous n’êtes pas prêts pour ce type de rencontre, allez plutôt jouer sur un playground. Une affirmation que le bonhomme suivra avec les actes, menant les siens jusqu’à la victoire avec une performance offensive phénoménale. Premier quart-temps en feu, dernier quart du même niveau, jumpers, tirs à distance, les bonnes passes au bon moment, les lancers qui tuent la rencontre dans une prolongation irrespirable, la défense qui va bien avec, DeMar était au sommet de son art et c’était assez sublime à voir. Qui pouvait le stopper à Milwaukee cette nuit ? Littéralement personne. Et profitant justement de cet incroyable coup de chaud, le All-Star finira sa partie à 52 points (17/29 au tir, 5/9 du parking, 13/13 aux lancers), soit le plus gros total de points all-time pour un joueur des Raptors. De quoi lui offrir cette place numéro 1 tant méritée, devant Vince Carter et Terrence Ross qui partageaient le spot avec 51 pépitos précédemment. Et avec la gagne, évidemment.

Une victoire qui faisait le plus grand bien à Toronto. Non pas que le besoin de se rassurer à la maison était là, bien au contraire puisque les hommes de Dwane Casey sont borderline invincibles dans leur pays, mais les Bucks donnaient tout dans la bataille pour l’emporter en déplacement et plusieurs occasions auraient pu imposer une défaite “à la Raptors” des Raptors. Ce genre de revers où on secoue la tête en se demandant quel cap sera passé par cette équipe. Menacés par Brogdon, Bledsoe, Giannis, Maker et compagnie, les hôtes se rangeront certes derrière un DeMar en feu mais ce fût aussi un succès collectif tant les apports de certains étaient précieux. Que dire de Kyle Lowry, parfait bras-droit avec un match qui ferait la une s’il n’était pas surpassé par un DeRozan d’exception ? Que dire de Serge Ibaka, infernal dans sa protection d’arceau et clutch de ce côté du terrain en prolongation ? Mieux encore, que dire de la défense collective de Toronto sur Giannis Antetokounmpo, le Freak passant une soirée des plus discrètes et une période supplémentaire bien faible ? Habituellement, les Raptors auraient craqué et rassuré leur peuple avec une victoire quelques jours plus tard à domicile. Mais ce lundi, pour lancer la nouvelle année, c’est un vrai beau succès qui a été validé dans un scénario pourtant peu aisé à attaquer. Au final, le Air Canada Center reste la forteresse imprenable qu’elle est depuis ce début de saison, avec une seule défaite laissée aux Wizards. Merci DeRozan, mais merci aussi au reste du groupe.

Cela ne pouvait lui échapper bien plus longtemps. Meilleur marqueur de l’histoire de la franchise, DeMar DeRozan devait s’emparer du match le plus hot des Raptors en quelques belles années d’existence. C’est fait, et pas contre n’importe qui. Chapeau l’artiste.

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