Les Bucks sortent les barbelés pour taper les Wolves : 20 points de retard, de l’eau pour Eric Bledsoe

Le 29 déc. 2017 à 07:10 par Bastien Fontanieu

Eric Bledsoe
Source image : NBA League Pass

On avait demandé un réveil des Bucks à domicile, et s’il fût tardif il a bien eu lieu cette nuit face aux Wolves. Comeback sérieux en deuxième mi-temps, merci Bledsoe pour le mode Tortank activé au bon moment.

Ce n’est certainement pas cette performance qui va soudainement nous rassurer sur l’état de santé des Daims en ce moment du côté du Wisconsin, mais quand on se retrouve dans une salle où ses propres fans se mettent à sortir les huées, n’importe quelle victoire se prend tel un cadeau tombé du ciel. Et quelque part, le succès de cette nuit est bien tombé du ciel, tant le scénario semblait mal barré pour Malcolm Brogdon et ses potes. Plus précisément ? Alors que les Wolves avaient joué en prolongation mercredi soir et étaient orphelins de Jeff Teague, ce sont pourtant eux qui semblaient plus frais, plus prêts, plus dominants, en première mi-temps. Sous l’impact d’un Andrew Wiggins on faïa et un Karl-Anthony Towns concentré, les visiteurs se permettaient de transformer le Bradley Center en frigo personnel. Et alors que les jeunes du coin se voyaient bien rouler sur des Wolves fatigués, ce sont 20 points de retard qui étaient imposés à Giannis and co. Bien limité, le Freak devait compter sur autrui pour s’en sortir mais l’aide ne semblait pas venir sur plusieurs actions consécutives, ce qui empêchait quelconque comeback à domicile. Cependant, au fond de la piscine et prêts à lâcher prise, les Bucks décidèrent de s’en remettre à un côté du terrain qui ne ment jamais au basket, celui de la défense. Le genre de décision qu’on attendait de la part de Jason Kidd, mais qui tardait à venir en voyant Minnesota planter 84 points en trois petits quart-temps. Qui le coach des Bucks allait-il envoyer sur le parquet ? Quel message allait-il envoyer pour enfin se faire écouter ?

Quel qu’il fût, et quels que furent les termes employés, Kidd ferait bien de les noter car l’efficacité fût immédiate sur son groupe. Avec un écart réduit à une dizaine de points mais un vrai run à imposer dans le money-time, Milwaukee devait offrir douze minutes de très haut niveau afin d’empêcher Jimmy Butler de terminer une nouvelle équipe au finish. Envoyé en mission kamikaze sur la bête ? Khris Middleton, qui en délicatesse avec son shoot préféra laisser les copains gérer le scoring pendant qu’il détruisait la soirée de Buckets. Donnant le ton à ses coéquipiers, l’ailier permettait du coup à Giannis de faire la patrouille avec John Henson, Tony Snell et Brogdon, le score s’équilibrant au fil des minutes. Le retournement de situation était en marche, Minnesota n’y était plus et la fatigue du back-to-back commençait à se ressentir. Il fallait donc terminer le job avec un punch offensif venu de nulle part, ce que Rico Bledsoe proposa au meilleur moment. Habituellement troisième option derrière Giannis et Khris, le bodybuilder décidait cette fois d’agresser la peinture des visiteurs et de sanctionner à distance, afin de hisser l’équipe jusqu’à la ligne d’arrivée. Et profitant justement de l’aimant grec, Bledsoe s’offrait des points précieux permettant à son équipe de prendre l’avantage. Huées ? Transformées, en applaudissements évidemment. Et le dernier quart ? Transformé en session torture pour les Wolves. Hormis le shoot au buzzer de Butler qui comptait pour que dalle, c’était un 27 à 9 que les Bucks passaient dans le money-time, le genre de rouleau-compresseur qu’il fallait pour relancer la machine. Maintenant, il faudra reproduire cet effort, et plus régulièrement. Car dans le genre montagnes russes, les copains du Wisconsin nous ont bien gavé dernièrement.

Les fans de Milwaukee ne demandaient qu’une victoire, c’est le dernier quart-temps qui offrit celle-ci aux habitants de la cité crème. Et quand les Bucks l’emportent sans un immense Freak, c’est tout une équipe qui gagne. Confirmation demandée… cette nuit, à OKC.

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