L’Avis du Psy – S05 Épisode 7 : Paul George déçoit, Victor Oladipo manque au Thunder, c’est quoi cette phrase ?

Le 16 déc. 2017 à 17:07 par Giovanni Marriette

Victor Oladipo - Avis du Psy
Source : YouTube

Saison 5. Déjà… Comme le temps passe vite pour un Psy ayant à l’époque fait ses classes en découvrant des énergumènes comme Lance Stephenson ou J.R. Smith, un petit gars ayant eu l’idée d’ouvrir un cabinet un soir de juin 2013 après une action qu’il estima être un marcher non-sifflé de Ray Allen. Cinq ans et plus de 110 consultations plus tard, le Psy rouvre donc sa porte pour une nouvelle session de huit mois, lors de laquelle il recevra chaque vendredi les âmes les plus en peine de la Ligue. Blessés de longue date, cerveaux dysfonctionnels, motivations à retravailler, tout y passera cette saison et c’est avec un grand honneur que le Psy vous invite dès à présent dans le cabinet le plus… bizarre de la profession. Allez, let’s go.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Les TTFLeursTrashTalk Fantasy League
On se devait de vous recevoir. Et pour cela, c’est une vingtaine de collègues de la profession qui ont épaulé le Psy durant plus de trente heures consécutives. On voit vos messages chaque jour, et des psychologues, des psychiatres et même des ambulanciers ont ainsi pu remettre sur pied des centaines d’âmes en peine ou en PLS à cause de ce jeu de malheur qu’est la TrashTalk Fantasy League. Un engrenage dans lequel plus de 20 000 foufous se sont immiscé cette saison et qui donne lieu à autant de pleurs que de joie depuis la reprise. On ne compte plus en effet les réveils douloureux suite à un 4 de Paul George ou un 0 de Kristaps Porzingis, on ne compte plus les insultes proférées chaque matin quand votre pick vous offre l’équivalent puissance dix d’un réveil du pied gauche. Quelques messages d’amour de temps en temps mais surtout une exceptionnelle recrudescence de pétages de câbles que l’on se devait de traiter au cabinet. Le Psy qui a d’ailleurs pu rassurer bon nombre de ses patients en publiant son historique perso, histoire de prouver à tous ses malades… qu’il y avait toujours pire. Allez, on se revoit à la prochaine bulle.

Timothe Luwawu-CabarrotTLC
Selon un sondage de Nabil Djellit, 80% des américains pensent aux interprètes de No scrubs lorsqu’on leur parle de TLC. Autre sondage, 98% des Français croient voir arriver un nouvel album du père de Femme Like U lorsque l’on prononce le blase Luwawu-Cabarrot. C’est pour toutes ces raisons notamment que le Psy a tenu à recevoir Tim, le Français des Sixers passant cette année entre les gouttes de la hype pennsylvanienne. Oubliée la présence plus qu’importante de l’ailier international dans le roster de Brett Brown, la puissance des 76ers cette saison a tendance à faire passer notre ami au huitième second plan et il fallait ainsi rassurer notre patient. On vous stoppe tout de suite dans vos analyses poussées, TLC joue quasiment autant que la saison dernière et ses stats n’ont quasiment pas bougé. Comme quoi il y a ce que l’on voit et ce que l’on veut bien voir, et ça notre jeune compatriote en est bien conscient, même s’il nous a avoué être un peu dérangé quand les journalistes le piétinent afin d’aller interviewer Joel Simmons et Ben Embiid. Allez Timo, kiffe ta vie, c’est pas tous les jours qu’on fait partie d’un vrai Process.

Kevin Durant
Kevin Durant
On a enfin retrouvé le vrai Kevin Durant, celui dont les feuilles de stats sont plus fournies que les clés WiFi de chez Orange. Twitter désinstallé depuis quelques jours, KD ferme un peu plus sa bouche et profite à plein de l’absence de Stephen Curry pour envoyer chaque soir des perfs dignes d’un MVP. Un bon point donc de la part du Psy, pour une fois, mais une frayeur énorme lorsque le patient le plus bipolaire de la clinique a commencé par évoquer au cabinet son admiration pour le jeu des Rockets… En creusant un peu, le Psy a finalement pu faire dire à Kev’ que le jeu de Mike D’Antoni l’excitait et qu’il n’était pas totalement contre le fait d’entre en relation avec la franchise texane pour la saison prochaine. A une condition bien sûr, que Houston tape les Warriors cette saison en finale de la Conférence Ouest, histoire de donner une vraie raison à Kevin de rejoindre CP3 et James Harden cet été. Faut savoir ce qu’on veut hein.

Lonzo BallLaVar Ball liangelo ball
Nouvelle visite pour Lonzo, la quatrième déjà cette saison. Beaucoup de positif cette semaine, puisque le départ des deux frangins LoCelso et Lisandro devrait permettre au rookie des Lakers de souffler un peu. Plus (ou moins) de papa dans les parages, voilà qui devrait permettre à Lonz’ de se concentrer sur son jeu, lui qui offre tout de même un automne correct à défaut d’être au niveau de quelques uns de ses déjà illustres collègues de promo. Lonzo qui a d’ailleurs également pu annoncer en exclusivité au Psy la teneur des propos de LeBron James lors du dernier Lakers-Cavs. Des propos rassurants dans un premier temps, faits pour réconforter un jeune joueur bien souvent raillé pour de mauvaises raisons, mais également des indications claires pour le futur du King. Car on vous l’offre en exclu, on sait désormais où jouera Bron-Bron la saison prochaine. Avis aux amateurs, nous détenons la vérité et pouvons la dévoiler, mais uniquement à ceux qui auront quelque chose à nous offrir en retour. Allez, négociations.

Karl-Anthony Towns
Karl-Anthony Towns
Le mini coup de gueule est cette semaine adressé au chaton des Wolves. Un tirage d’oreilles obligatoire pour un joueur dont le niveau le place parmi les trois meilleurs pivots de la Ligue mais dont l’envie nous donne surtout envie de le mettre dans un sac et de l’exploser contre un mur plutôt que de lui acheter de nouvelles croquettes. Un monstre en attaque, encore inconstant néanmoins… mais surtout une passoire en défense, et c’est bien là le principal problème pour KAT cette saison. Car quand KAT devient Cath, bon courage aux Wolves pour ne pas encaisser 30 pions du pivot adverse et bon courage du coup à Tom Thibodeau pour remporter des matchs. Pas de catastrophe à l’horizon hein, les Wolves possèdent assez de talent pour passer sous silence les failles défensives de Félix, mais une attitude qu’il va falloir très vite corriger afin de faire passer les Wolves à l’étage supérieur. Allez, coucouche panier.

Gordon Hayward
robocop
Si on nous avais dit il y a deux mois que Gordon Hayward se baladerait à Noël… quasiment sans boiter, on aurait presque préféré annoncer cinq victoires de suite des Bulls. Hein ? Quoi ? Bref. Il fallait impérativement recevoir l’ailier des Celtics afin de le remettre un peu à sa place, lui qui doit avoir une furieuse envie de gambader mais qui devrait – surtout – furieusement se reposer. Assez hallucinant en effet, lorsque l’on a encore en tête les horribles images de sa blessure, que de le voir ça et là se promener comme si tout allait bien. Le Psy comprend la frustration de son patient mais a donc dû le recadrer de manière assez virulente, histoire d’assurer à ce dernier une rééducation saine et surtout sans utopie. L’occasion également de lui conseiller une nouvelle fois d’aller profiter un peu du soleil, le teint de Gordie trahissant toujours autant un grand manque de Vitamine D dans son organisme. Allez, dix séances d’UV pour ce monsieur.

Kawhi LeonardTrashTalk Fantasy League


Enfin de retour après nous avoir joué un bien mauvais tour, Kawhi Leonard a dû faire un détour par le cabinet du Psy afin de se pencher sur ce… début de saison. Compliqué en effet pour lui de se remettre dans le bain après une si longue absence, de nombreux bails ayant changé depuis la fin du mois de mai. Alors comme on est sympa, on lui a fait un condensé : les Rockets ont leur permis de TGV, James Harden sera MVP, les Warriors vont sweeper les Cavs en Finale NBA, Pau Gasol a fait un goaltending en 2009, la consommation de café bat toujours son plein à la rédaction de TrashTalk, il existe un pivot camerounais qui s’assoit chaque soir sur la NBA, Carmelo Anthony a délocalisé sa lose et ses plats à gratin, les Bulls enchaînent les victoires, il y aura un rookie au All-Star Game, Gordon Hayward n’a plus qu’une cheville mais les C’s sont premiers à l’Est, les Wolves, les Nuggets et les… Lakers sont de bonnes équipes de basket mais les Raptors n’ont pas de fond de jeu. Voilà, c’est tout, maintenant on y retourne, on a un coach blondinet à recevoir.

Fred Hoiberg
TrashTalk Fantasy League
Parce que celui-là alors, il fallait qu’on le voit, parce que l’on ne comprend absolument rien à ce qui se passe. Première info ? Lui non plus. Motivé comme jamais à faire de ses troupes un jeune squad ambitieux en début de saison, c’est en réalité un vomi de basket auquel on a assisté durant les vint premiers matchs. Catastrophes sur catastrophes, Fredo était alors abattu et s’était résigné à gagner plus de dix matchs jusqu’en avril, allant même jusqu’à faire évoluer ensemble deux joueurs qui s’étaient mis sur la gueule quelques semaines auparavant. Sauf qu’aujourd’hui… ces deux gars-là sont les fers de lance d’une équipe qui ne s’arrête plus de gagner. Cinq victoires de suite, un plan tanking remis en cause et des dirigeants qui grognent encore plus que quand l’équipe avait le niveau d’une R3 bretonne. Résultat des courses, Fred n’y comprend plus rien et décompense un max, promettant de donner 40 minutes de jeu tous les soirs à David Nwaba en guise de représailles si jamais on ne lui explique pas ce quis e passe actuellement à Chicago. Les jours passent, les scores changent, mais Fred Hoiberg est à la masse et ça, ça ne bouge pas.

Joel Embiid
Joel Embiid
Nouvelle visite du Process au cabinet, et on dirait bien qu’il va falloir lui fabriquer une carte de membre. La raison de cette nouvelle consultation ? Une utilisation maximale du trashtalking que l’on se devait de reprendre avec lui. Qu’on soit d’accord, on est très fans. Mais le professionnalisme et l’expérience du psy en la matière nous ont poussé à le tempérer un chouia, Jojo trustant la une de nos mentions chaque matin avec ses punchlines dignes du plus fat des Rap Contenders. La défense de KAT, le pourcentage au tir de Westbrook, tout y passe ou presque et le patient Joel dégaine à la moindre occasion. On adore, y’a pas de filtre, mais attention tout de même à ne pas se mettre les têtes bien pensantes de la NBA à dos. On connaît les limites de certains en matière de gestion de l’ego, pas sûr ainsi que des attaques quotidiennes sur Twitter ne fasse de Joel le meilleur ami des stars. Tant pis selon lui, le pivot des Sixers estimant être la seule vraie star aujourd’hui dans la Ligue. Bon bah c’est pas gagné.

Paul GeorgeVictor Oladipo
Quelle quenelle ce trade. Victor Oladipo et Domantas Sabonis contre Paul George, on sent la patte Sam Presti et le tanking à venir des Pacers. Cette phrase a bel et bien été prononcée par des dizaines de milliers d’entre-nous, et on a tous aujourd’hui l’air très con. L’occasion de mettre la ramonée de la semaine au nouvel ailier du Thunder, très fort pour faire taire son ancien public mais beaucoup moins lorsqu’il s’agit de faire deux bons matchs de suite avec OKC. Un Thunder qui cherchait un peu de constance et de sagesse à offrir à son MVP, mais qui n’a su pour le moment lui offrir que deux raisons de plus d’être complètement cinglé. Melo a assez pris, au propre comme au figuré, alors c’est Paul George qui a subi cette semaine le courroux du Psy. Car ce n’est plus possible. Plus possible pour un homme que l’on annonçait il y a encore trois ans comme un potentiel successeur de LeBron James à l’Est et qui a préféré fuir le King pour aller se faire outscorer par Brandon Ingram et Tyreke Evans à l’Ouest. Tirage d’oreilles, bottage de cul et petite olive pour finir, on espère que le message est bien passé, parce qu’une telle concentration de talent pour un résultat aussi foireux, ça ne va plus pouvoir durer longtemps.

Allez, c’est tout pour cette semaine et c’est déjà pas mal. Rendez-vous vendredi prochain pour de nouvelles aventures médicamenteuses et d’ici-là on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous.