Balade des Rockets face aux Spurs : 28 points pour CP3, 28 points pour Harden, 28 Advil pour Popovich

Le 16 déc. 2017 à 08:32 par Bastien Fontanieu

Chris Paul - James Harden

Pour ce duel 100% texan entre grosses cylindrées de l’Ouest, les Rockets n’ont laissé aucune chance aux Spurs. Un match démarré à fond la caisse et passé dans le siège du conducteur, pour une victoire aisée de Houston à domicile. La base.

Eric Gordon et ses potes avaient prévenu leurs fans. Ramenez-vous en noir, on fait une ambiance blackout pour ce match face aux Spurs, histoire de montrer ce que ça donne au Toyota Center. Bizarre sur le papier, sachant qu’à San Antonio on a plutôt tendance à porter et à apprécier la couleur sombre, mais tant pis. En proposant à leurs supporters de se ramener en black total, les Rockets ne faisaient pas qu’apporter une idée vestimentaire qui allait durer un soir, il était aussi question d’envoyer un message. Un clair, ferme, précis. En direction de Gregg Popovich et ses joueurs, le coach légendaire ayant forcément un peu de pression en se ramenant à Houston. Conscient qu’il avait un back-to-back à gérer (match ce soir face aux Mavs), Coach Pop savait qu’il allait vite décrocher la prise si le match partait en couilles. Et bien il n’aura pas fallu attendre longtemps avant qu’il prenne sa décision, puisque Chris Paul et ses sbires imposaient un premier quart fatal pour enfoncer la tête des visiteurs sous l’eau. Alors comme ça, vous pensez qu’on va revivre un cauchemar façon mai 2017 ? Pas ce soir. Appuyant sur la pédale d’accélération avec les deux pieds, les Rockets usaient les Spurs qui ne pouvaient suivre le rythme infernal de l’attaque de Houston. Trop de vitesse, trop de shooting, trop de cut, trop de tout en fait. Et grâce à la propreté du meneur, qui comblait bien la maladresse d’Harden, l’équipe hôte creusait rapidement l’écart.

Un écart qu’elle ne regardera d’ailleurs quasiment pas du reste de la rencontre, San Antonio restant dans les hauteurs respectables du blowout pour ne pas non plus se faire exploser en déplacement. Quasiment pas un joueur à plus de 30 minutes de jeu, drapeau blanc activé rapidos, celle-là était pour Mike D’Antoni et le chef des Rockets était justement content d’en mettre une à Popovich. Car vu l’historique qui existe entre ces deux hommes, n’importe quelle victoire se déguste avec un bon verre de vin, en prenant son temps pour humer la cuvée. Le stratège de Houston avait du coup pas mal de temps pour siroter son grand cru, car Paul et Harden étaient les premiers à veiller sur l’eau pour qu’elle reste à ébullition. Le meneur qui, au passage, en est donc à 13 victoires en 13 matchs joués avec sa nouvelle équipe. Alors oui, évidemment, nombreux sont ceux qui ne prendront pas ce Rockets – Spurs au sérieux compte tenu du back to back de ces derniers et donc du quit protocolaire orchestré par Pop. Sauf que ces rencontres doivent se remporter et Houston n’a pas cherché à avancer quelque raison qu’il soit. Mieux, la franchise texane a posé son poing sur le front de San Antonio et a continué à pousser jusqu’à la dernière minute. Un succès solide, sérieux, géré par deux habituelles stars et zéro pression sur les épaules.

Les journées passent et les victoires s’enchaînent, Houston passe à 12 victoires de suite, une série qui pourrait durer compte-tenu du programme à venir : Bucks, Jazz, Lakers et Clippers avant d’aller à OKC, de l’eau minérale sur le papier.

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