James Harden est intouchable : 48 points à Portland, une mixtape mémorable pour une 9ème win de suite
Le 10 déc. 2017 à 07:34 par Bastien Fontanieu
Plus les jours passent, plus le barbu souhaite rappeler à la concurrence que le titre de MVP sera sien cette saison. Du côté de Portland, en tout cas, on a bien capté le message : James Harden a été sensationnel cette nuit.
Et pourtant, c’est peu dire si c’était mal partie, en début de dernier quart-temps. Certes, à titre individuel, le gaucher partait sur des bases assez folles en première mi-temps, tenant le regard avec un Damian Lillard qui voulait mettre fin à la série d’invincibilité des Rockets, mais collectivement Houston était un peu moins dedans. Un peu moins, dans le sens davantage humains, quand on voit la façon avec laquelle les soldats de Mike D’Antoni dépècent leurs adversaires sur ce début de saison. Sous les assauts de Lillard et de CJ McCollum, Portland se permettait donc un sacré exploit sur les 36 premières minutes de la rencontre, menant les visiteurs avec une avance confortable. Un petit +14 quand t’es à domicile, en début de money-time et avec Dame dans ton roster, normalement t’es peinard. Au pire ça se révolte en face et tu finis proprement, au mieux les armes sont rendues et tu fais tourner l’effectif. Sauf que pour ce nouveau challenge ? Les Rockets se sont encore une fois révélés au-dessus, lançant un dernier quart-temps monumental. D’abord sous les pénétrations de Chris Paul, la défense de Trevor Ariza et les bombinettes de PJ Tucker, puis avec l’attaquant le plus indéfendable de cette campagne 2017-18. Sorry KD, sorry BronBron, mais ce titre revient bien à James Harden, qui n’a fait qu’une bouchée des soldats de Portland. Un chef d’oeuvre de concentration et d’exécution, permettant à Houston de réaliser l’impensable.
Quatorze points de retard ? De l’eau minérale. Pire, du Yop à la fraise. Transformant le Moda Center en Spa Center personnel, Harden se promenait en isolation avec des sessions de tortures réservées à chaque victime envoyée sur lui. Noah Vonleh, Damian Lillard, C.J. McCollum, on ne parle peut-être pas de cadenas respectés sur le marché mais il fallait tout de même voir le délice en direct pour comprendre l’absurdité de la performance. Sans craquer, sans montrer le moindre signe de panique, en respectant parfaitement le plan de jeu, Houston recollait au score et passait même devant, ponctuant la soirée avec un finish des plus sérieux. Au moment de défendre dur ? Les Rockets défendaient dur. Au moment de sanctionner avec les deux leaders ? Harden et Paul faisaient danser leurs opposants. Ils étaient là, au bord du gouffre, ils auraient clairement pu laisser passer cette rencontre et rentrer à la maison pour entamer une nouvelle série de victoires. Mais pas cette année, pas avec cette équipe. Paupaul à la manette, Harden dans le viseur, un comeback mortel et ce score absurde dans le money-time : 40 à 19 pour finir le match. Impossible de faire face à cette marée texane, un tsunami si on peut le dire ainsi. Habitués à mettre des branlées, les Rockets ont cette fois montré leur abnégation en allant chercher une victoire qui était loin d’être acquise. Et le tout ? En annonçant next après le match. Transpirant de bonheur mais sans en faire une tonne, le barbu lâchait un petit let’s go home des plus normaux. Venu, vu, vaincu Portland, et avec la manière qui plus est.
48 points, 8 rebonds et 3 passes, à 16/29 au tir dont 4/7 de loin et ce dernier quart divin… On a beau adorer LeBron et le taf incroyable réalisé du côté de Cleveland, y’a pas à chier : James Harden est juste un level au-dessus de la concurrence sur ce début de saison. Dans les blow-out, comme les comeback.
James Harden tallies 48 PTS (17 in Q1) to give the @HoustonRockets their 9th straight W! #Rockets pic.twitter.com/p013ZMV5UM
— NBA (@NBA) 10 décembre 2017