L’Avis du Psy – S05 Épisode 6 : Tom Thibodeau est passé par le cabinet, ses joueurs ont enfin pu dormir

Le 09 déc. 2017 à 13:34 par Giovanni Marriette

Tom Thibodeau
source image : youtube

Saison 5. Déjà… Comme le temps passe vite pour un Psy ayant à l’époque fait ses classes en découvrant des énergumènes comme Lance Stephenson ou J.R. Smith, un petit gars ayant eu l’idée d’ouvrir un cabinet un soir de juin 2013 après une action qu’il estima être un marcher non-sifflé de Ray Allen. Cinq ans et plus de 110 consultations plus tard, le Psy rouvre donc sa porte pour une nouvelle session de huit mois, lors de laquelle il recevra chaque vendredi les âmes les plus en peine de la Ligue. Blessés de longue date, cerveaux dysfonctionnels, motivations à retravailler, tout y passera cette saison et c’est avec un grand honneur que le Psy vous invite dès à présent dans le cabinet le plus… bizarre de la profession. Allez, let’s go.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Gregg PopovichGregg Popovich
Honneur aux vrais gars, on commence cette sixième édition de la saison avec le meilleur coach de l’histoire. La raison du passage de Grégoire au cabinet ? Le grand homme va peut-être pouvoir compter sur tout son roster la semaine prochaine, un bail qu’il n’avait plus connu depuis les années 60. Comment s’adapter ? Comment pianoter avec ses rotations ? Va-t-il laisser deux ou trois joueurs au repos de peur que gagner ne devienne trop facile ? Il faudra se réadapter, réapprendre à gagner sans être obligé de donner trente minutes à des mecs de 40 balais, et probablement assumer cette place d’outsider que son équipe récupérera petit à petit si tant est qu’elle l’ait abandonné une seule seconde. Un problème de riche dont il faudra s’accommoder, mais le Psy est bien placé pour savoir que le vieil homme en a vu d’autres.

Michael BeasleyFrank Ntilikina
On en parlait avant-hier, les Knicks vont devoir se passer de Tim Hardaway Jr. durant deux petites semaines. Résultat des courses ? On en connaît un qui va se sentir investi d’une mission divine. Kristaps Porzingis ? Nein. Frank Ntilikina ? Nope. Car c’est évidemment du côté de ce doux dingue de Mike Beasley qu’il faudra diriger nos regards et cela dès ce soir face aux Bulls, ce cinglé étant convaincu qu’il va pouvoir gérer l’attaque des Knicks à lui tout seul. Le Psy le sait, Mike lui a dit. Alerte générale comme dirait Gibert, attendez-vous à déguster du 8/26 au tir et des possessions croquées en fin de match, pour le plus grand bonheur d’une fanbase qui a pourtant déjà bien connu le problème ces dernières saisons. Psy ou pas Psy le résultat sera donc le même : yeux écarquillés et pleins de sang, deux assists en moyenne par semaine et du tir, du tir, du tir et encore du tir. Simple et funky, l’esprit funky.

Stephen Curry
Kevin Durant - Warriors
Pour un mec parfois qualifié de fragile, Stephen Curry a plutôt des allures d’Iron Man. Des séries de matchs par centaines, peu de blessures depuis un début de carrière tronqué… mais une cheville qui a donc finalement craquouillé face aux Pels. C’est d’ailleurs pour cette raison que le double-MVP a du faire un crochet par le cabinet, pour qu’il s’entende conseiller de rester bien tranquille jusqu’à Noël. Pas de HORSE en famille, pas de séances de tir “pour rester chaud”, rien de tout ça Mr Curry. Juste poser tes miches sur une chaise bien douillette et regarder ton collègue enchaîner les cartons, si toutefois il ne se fait pas expulser à chaque match. Pas sûr que le bilan de sa franchise (21-6) ne l’oblige à se dépêcher de remettre le short, c’est peut-être le moment de réfléchir à l’importance de garder quelques forces pour la suite de la saison.

Devin BookerDevin Booker
A ceux qui croyaient que l’absence de Devin Booker était le principal souci des Suns, vous vous êtes fourré le doigt dans l’œil jusque dans l’estomac. Car le problème est en fait ailleurs… Prévenu de l’emploi du temps du sniper pour les prochaines semaines, le Psy a tenu à recevoir d’urgence son patient pour lui interdire formellement de regarder ses petits copains sur le League Pass durant son absence, et pour lui conseiller de ne même pas prendre place sur le banc de son équipe. pourquoi ? Tout simplement car il craint la réaction du jeune homme lorsqu’il prendra conscience du niveau de jeu de ses collègues, qui pourrait fort logiquement décider de ne plus jamais revenir après avoir compris dans quel merdier il est embourbé. Jouer tous les soirs et poser des cartons pour rien passe encore, mais voir ça avec l’œil d’un spectateur pourrait s’avérer très brutal pour Devin. Mail envoyé à l’opérateur, service de sécurité sollicité, on vous laisse nous prévenir si vous l’apercevez aux alentours de la salle.

Fred Hoiberg
Bobby Portis
Là aussi, le problème est un peu plus profond que le bilan catastrophique des Bulls. La cause du désarroi du patient blondinet ? Le retour en short de Nikola Mirotic évidemment, qui va obliger Fredo à faire ce qu’il déteste le plus : du coaching. Bah oui, bon courage pour imaginer des rotations sans jamais faire évoluer Miro en même temps que Bobby Portis, et bon courage, au pire, pour dessiner des systèmes pour une attaque à quatre. Le merdier est total, les joueurs sont bons mais jamais en même temps, et voilà donc le coach de ce cirque ambulant obligé de composer avec des mecs qui rêvent de se mettre sur la gueule. Allez, vivement le retour de Zach LaVine, que les Bulls passent de 16 à 19% de victoires.

Chris Paul
Monsieur Propre chris paul
Salut Chris, t’en as pas marre de gagner ? Voilà à peu près à quoi ressemblait la première phrase prononcée par le Psy à l’arrivée de son trop propre patient. La stat qui tue, surtout pour un fan des Bulls ou des Mavs ? CP3 n’a pas perdu de match de basket depuis le… 30 avril dernier. Ah bon ? Ok. Une défaite lors du Game 7 face au Jazz et le nouveau meneur des Rockets n’a depuis plus jamais connu la défaite, si bien qu’il commence à se poser des questions quant à une pause éventuelle dans sa carrière, histoire d’aller chercher ailleurs une concurrence qu’il ne trouve plus en NBA. Pas de défaite donc depuis sept mois et demi, mais le Psy a tenu à rassurer un homme qu’il compte parmi ses patients les plus fidèles. En effet, si CiPiFruit ne connaît plus le mot défaite, on lui rappelle qu’il ne connait pas non plus le mot victoire au mois de mai. De quoi oublier le manque de motivation actuel et se concentrer sur des objectifs à plus long terme, histoire de se détacher une bonne fois pour toutes de ce statut de loser magnifique.

Jahlil OkaforEmeka Okafor


Enfin libéré de ses chaînes pennsylvaniennes, Jahlil Okafor ira donc traîner son énorme boule du côté de Brooklyn. L’occasion parfaite pour lui mettre un petit coup de pression, l’occasion parfaite pour lui faire comprendre que si les Sixers n’ont pas forcément été réglo avec lui… il va désormais falloir se bouger. Plus le droit à l’erreur donc pour le nouveau pivot des Nets, qui peut se targuer, enfin, de se retrouver dans un roster sans trop de concurrence au poste 5. Plus d’excuses donc pour Jahlil, Habibi Jahlil, et on surveillera d’ailleurs avec attention ses premiers pas sous ses nouvelles couleurs. Cure de motivation toute la matinée, c’est le moment ou jamais pour lancer une carrière…

John Wall
Bradley Beal
Vous le voyez ce regard menaçant de Bradley Beal ? Eh bien c’est celui du mec qui est en train de prendre la place de John Wall dans les cœurs des fans des Wizards. Et connaissant l’ego de cochon d’inde de Jean Mur, pas sûr que les perfs de Hall Of Famer de son collègue ne lui fasse tant plaisir que ça. Sur le flanc depuis quinze jours, Jeannot assiste impuissant à la montée en température de Bealou et si les résultats de Washington ne se ressentent pas spécialement de l’absence de son supposé franchise player, c’est davantage le partage des cartouches qui posera peut-être problème. Information supplémentaire, le Psy a appris ce matin que l’absence de son patient pourrait durer encore un peu plus longtemps que prévu, comme quoi le Johnny n’est peut-être bel et bien pas spécialement serein… Allez mon grand rassure-toi, ta franchise sera quoiqu’il arrive représentée au prochain All-Star Game… même si tu n’es pas invité.

Carmelo Anthony
Russell Westbrook
Allez, c’est l’heure d’enfiler le costume du grand méchant hater. Car il est évident qu’il faut être un méchant monsieur pour oser affirmer que l’arrivée de Carmelo Anthony dans l’Oklahoma n’est pas une réussite, car il faudrait ne pas être objectif pour oser clamer que ce Thunder est en train de se transformer en Knicks de l’Ouest. Certes, la simple présence de Melo n’a pas suffi à rendre un MVP mauvais. Certes, la simple présence de Melo n’a pas suffi à faire de Paul George un bon joueur une fois sur deux. Certes, nous ne sommes qu’au mois de décembre et le Psy acceptera volontiers les paires de baffe si le Thunder écrase la concurrence dans six mois. Sauf qu’il en a vu d’autres le Psy, sauf qu’il apparait aujourd’hui que le problème à OKC semble un peu plus profond qu’un simple violon à accorder. Melo le sait et c’est en substance ce qu’il a confié au Psy ce matin. La peur de n’être finalement qu’un boulet, traînant la scoumoune partout où il passe comme les kilos superflus autour de sa taille. Loin de nous le désir de vouloir se satisfaire du malheur d’un patient, mais il faudra bien un jour se rendre à l’évidence, un peu comme quand on refuse de retirer ce foutu caillou de notre chaussure, celui dont on ne veut pas se séparer mais qui nous fait saigner les panards.

Tom ThibodeauTrashTalk Fantasy League
Le pompon de la semaine est attribué au coach esclavagiste des Wolves. On connaissait Thibs très attaché à ses titulaires à Chicago, mais ce sont aujourd’hui ses titulaires qu’il attache au parquet. Le patient Tom avait pourtant promis faire des efforts, mais voilà que l’horrible stat est tombée : quatre des dix joueurs les plus utilisés de la Ligue nous viennent, attention suspense, de Minneapolis. Towns, Gibson, Wiggins, Butler, nouveaux joujoux de Coach Thibs et nouveaux Iron Man de la Grande Ligue. Les quatre mousquetaires qui sont peut-être satisfaits d’être aussi souvent mis à contribution, mais on rappelle tout de même que cette saison, c’est jusqu’au mois de mai qu’il faudra pousser. Un détail que le Psy s’est empressé de rappeler à son patient, de peur de revoir au printemps de vieux cauchemars derrickrosiens réapparaître. Un premier rappel à l’ordre qui en amènera d’autres s’il le faut, car si le groupe de Tommy est à n’en pas douter taillé pour aller emmerder du monde à l’Ouest, bon courage pour le faire quand la moitié de l’équipe aura une jambe de bois.

Allez, c’est tout pour cette semaine et c’est déjà pas mal. Rendez-vous vendredi prochain pour de nouvelles aventures médicamenteuses et d’ici-là on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous.