Derrick Favors s’est fait snober par le Jazz cet été : le divorce n’est plus très loin

Le 29 nov. 2017 à 13:42 par Benoît Carlier

Derrick Favors
Source image : YouTube/Brandon Judd

Vous connaissez cette désagréable sensation de ne pas être le premier sur la liste des priorités et de passer longtemps après les autres ? C’est un peu l’histoire de Derrick Favors qui a attendu que le Jazz fasse le premier pas pour le prolonger et qui attend toujours. Un signe qui ne trompe pas.

Dennis Lindsey, le general manager du Jazz, a eu un été chargé. Entre les dossiers de Gordon Hayward et de George Hill qu’il aurait bien aimé conserver dans l’Utah et le trade de Ricky Rubio, il n’y avait pas de quoi s’ennuyer sur les rives du lac salé. Sauf que si le meneur espagnol a bien posé ses valises à SLC, le Jazz n’a pas réussi à retenir les deux premiers joueurs cités respectivement partis à Boston et Sacramento. Pris par toutes ses négociations, le GM a eu très peu de temps à consacrer à Derrick Favors qui deviendra agent-libre sans restriction l’été prochain. L’intérieur a attendu tout l’été que sa franchise le contacte pour discuter d’une prolongation de contrat mais ça n’a jamais dépassé le stade des questions sur la destination de ses prochaines vacances. Aujourd’hui, le natif d’Atlanta se retrouve dans une situation délicate où il sait que son téléphone peut vibrer à n’importe quel moment pour lui annoncer qu’il a été tradé. Il s’est exprimé sur le sujet auprès de Zach Lowe d’ESPN.

“Ils voulaient re-signer Gordon et peut-être prolonger George Hill. Ça m’a blessé. Je comprends que ça fait partie du business. Mais s’ils étaient venus me voir, j’aurais été ouvert à la discussion.”

Avec l’émergence de Rudy Gobert et la signature d’une prolongation de 102 millions de dollars sur quatre ans, les intentions du Jazz sont assez claires. Utah a tout misé sur le Français pour protéger sa raquette et il ne reste peut-être pas suffisamment de place et de moyens pour Derrick Favors. Arrivé au pays des Mormons au milieu de sa saison rookie, en février 2011, il vit potentiellement ses derniers mois au sein de cette organisation dans laquelle il a passé près de huit saisons. Le Jazz pourrait même être tenté de l’échanger avant la deadline pour obtenir une petite contrepartie plutôt que de le laisser partir contre des cacahuètes à la fin de la saison. Titulaire indiscutable depuis cinq ans, Favors manque de complémentarité avec la Stifle Tower. Son tir extérieur n’est pas une valeur sûre et il ne dispose pas d’un large choix de moves au poste. Il empêche ainsi d’espacer le terrain comme il est désormais la coutume de le faire pour avoir du succès en NBA. En cas de départ, Jonas Jerebko, Joe Johnson et même Thabo Sefolosha devraient récupérer ses minutes dans un système de jeu beaucoup plus small-ball. L’Inspecteur Derrick possède le deuxième plus gros contrat de son équipe derrière Gobert et le front office du Jazz n’a visiblement pas prévu de miser ses derniers kopeks sur lui, préférant peut-être récupérer des choix de Draft intéressants ou conserver leur maille pour offrir un beau contrat à un joueur de calibre All-Star lors de la prochaine Free Agency. Gobzilla a la cote dans la Ligue et de nombreux agents-libres seraient prêts à le rejoindre. De quoi faire réfléchir Dennis Lindsey.

Derrick Favors a peut-être fait son temps dans l’Utah où il ne complète pas bien Rudy Gobert – le nouveau visage de la franchise – dans la peinture. Les nombreuses esquives utilisées cet été par le management du Jazz étaient peut-être volontaires, pour commencer à lui faire comprendre gentiment qu’il devrait se trouver une nouvelle maison dans peu de temps.

Source texte : ESPN