Début de saison réussi pour Tony Parker : 14 minutes, 6 points, 4 passes et 1 victoire en bonus

Le 28 nov. 2017 à 05:48 par Bastien Fontanieu

Tony Parker
Source image : NBA League Pass

Les fans de San Antonio n’attendaient que ça cette semaine. Après son annonce pendant le weekend, Tony Parker devait faire ses débuts face aux Mavs : le patron n’a montré aucun signe de vieillesse dans la victoire des siens (115-108).

Contribution limitée, évidemment, sur ce type de match. On ne revient pas sur les parquets pour suer 40 minutes, quand on a passé les six derniers mois éloigné de la moindre compétition. La barre avait été fixée à l’avance, un quart d’heure environ, et il fallait juste préchauffer la machine afin qu’elle monte en température. Alors forcément, dès la présentation des joueurs, c’était le mini-zbeul dans le AT&T Center, les fans de San Antonio se délectant du retour de leur meneur fétiche. Un Tony lui aussi souriant, soulignant avant la rencontre qu’il avait l’impression d’être “à nouveau un rookie“. Dans le ressenti, peut-être, par contre sur le terrain… pas du tout. L’excitation était aussi mélangée à une mini-dose d’anxiété, car ce n’est pas tous les jours qu’on voit un meneur au jeu rapide revenir d’une lourde blessure à 35 balais. Sauf que Tony, comme d’habitude, ne connaît qu’une vitesse et celle-ci est à fond la caisse. Comme pour son premier vrai drive et ses deux premiers points, une situation “à la TP” qui le voit faire mumuse avec un intérieur adverse. Et allez que j’te feinte, et allez que je score, et allez que j’en remets deux derrière avec un bras allongé comme si souvent côté gauche, histoire de caresser la planche et faire chanter les filets. Dans sa simple performance individuelle, et donc bien au-delà des chiffres, Parker était rassurant. Tout simplement car, expérimenté comme il est, il a montré qu’il allait prendre son temps… mais à sa vitesse. Donc qu’il n’allait pas changer de jeu pour une seule blessure. Et ça, mentalement, c’est un vrai bon signe.

Pour le reste de la partie ? Que dire, si ce n’est que les rivaux du Texas se sont rentrés dans la gueule jusqu’au bout. Forcément un sourire en coin, en voyant Dirk Nowitzki, Pau Gasol et Manu Ginobili s’envoyer des regards sur le terrain, chaque briscard essayant de montrer à l’autre qu’il n’avait pas du tout 76 ans. Et à ce petit jeu-là, c’est bien l’Espagnol qui l’emportait, avec 25 points à des pourcentages ravissants sur la défense des Mavs. Pau était bien en rythme, augmentait en agressivité au fil de la partie, et si les visiteurs s’accrochaient collectivement ce n’était pas assez pour tenir face à la vague noire et blanche. Un LaMarcus Aldridge intenable, un Kyle Anderson en mode facteur-X, Bryn Forbes dans le mixeur et zou la rivalité du sud. Sans dérouler son jeu, mais en assurant le finish, les Spurs s’imposent face à Dallas. Il y avait donc cette info principale, et les débuts de Tony dont la suite sera surveillée avec la plus grande attention. Comme on l’a vu par le passé, la présence du patron change souvent la donne pour San Antonio, la franchise ayant l’impression de retrouver son boss dans l’installation de tout le dispositif habituel. Pour cette fois, même l’expulsion de Gregg Popovich n’allait pas provoquer de surchauffe côté TP, mais il y avait suffisamment de séquences intéressantes pour calmer les quelques anxieux du clan français. Tout va bien, le meneur est nickel sur ses appuis, maintenant faut solidifier tout ça.

L’objectif des Spurs est clair, réhabituer Parker à de bonnes minutes en lui filant toujours autant de responsabilités. La bonne nouvelle, c’est que Tony n’a pas du tout l’air d’avoir subi une lourde opération ainsi qu’une rééducation tout l’été. L’attente, c’est qu’il faudra confirmer en y allant tout doucement.

Tony’s on the board. #WelcomeBackTP pic.twitter.com/SHRkKUGdOw

— San Antonio Spurs (@spurs) 28 novembre 2017

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