Le Thunder fait enfin chuter les Warriors, 108 à 91 : masterpierce d’OKC avec un Big Three somptueux !

Le 23 nov. 2017 à 06:03 par Bastien Fontanieu

Thunder
Source image : Pinterest

Après avoir perdu Kevin Durant l’an dernier, le Thunder avait également perdu toutes ses rencontres face aux Warriors. Mais aujourd’hui ? C’est fini. Les habitant d’OKC peuvent se réveiller avec le sourire, leurs soldats ont enfin battu Golden State cette nuit (108-91).

Et puis battu… battu. Pas battu genre “battu”, mais battu plutôt en mode battu-battu. Vous voyez où on veut en venir ? Non ? Parfait, installez-vous, histoire qu’on déroule cette première réaction à chaud. On savait que la pression était forte dans le camp de Billy Donovan, l’entraîneur du Thunder ayant un vrai test à opérer face à l’équipe de Steve Kerr. En intégrant autant de nouvelles pièces dans son effectif, et avec une franchise de Golden State en préchauffage dernièrement, ça n’allait pas être facile. Mieux, il allait falloir jouer un beau basket pour tenir dans cette rencontre. Mieux, il allait falloir proposer un basket quasi-parfait pour s’imposer avec la manière. Mieux ? Ils l’ont fait. Oui, cette nuit, on peut l’affirmer même si cela n’a duré que 48 minutes, mais OKC a bien joué son meilleur match de la saison, au meilleur moment. Une partition à la fois collective, individuelle, bien hiérarchisée, défensive, dominante, sans craquer, et avec un message très clair envoyé à la concurrence. On peut toujours se marrer du côté d’Oakland, comme KD et Curry l’ont fait en voyant Westbrook chercher sa dixième passe décisive, avant tout car les Warriors ont fait preuve d’un grave manque de discipline, de concentration et de sérieux, trois points soulignés par Kerr en conférence de presse d’après-match. Mais ne commençons pas à dire que GS n’en avait rien à foutre et a laissé le Thunder gagner. Non, très loin de là même, c’est un vrai match qui a été proposé, avec beaucoup d’erreurs certes d’un côté, mais une oeuvre globale très séduisante de l’autre. Résumer en une seule phrase ? On va essayer.

Disons que, si c’est ce potentiel qu’OKC peut atteindre avec ce groupe, attention.

Attention, car sur une échelle de 1 à 10, au niveau des demandes disponibles sur la checklist, on arrive presque au bout de la feuille en gardant la bouche fermée. Russell Westbrook ? Branché sur secteur, et donc inarrêtable sur le terrain, merveilleux d’intensité et de leadership tout au long de la rencontre, au point de s’offrir un nez-à-nez avec KD. Paul George ? Plus étouffant tu meurs, l’ailier a anéanti un paquet d’attaques adverses, tout en attendant son tour en attaque, et avec propreté. Carmelo Anthony ? Le complément parfait, d’abord bouillant dès l’entame puis capable de se fondre dans le décor, avant de revenir sanctionner en troisième lame. S’il y avait un dessin que Sam Presti aurait pu gribouiller dans son bureau cet été, en se demandant quelle gueule pourrait avoir ce Big Three, il aurait cette tête. Alors forcément, rien n’est totalement parfait, on pourrait demander davantage de réussite à distance, moins de balles perdues… mais non. Clairement, dans leur déroulé de match, et même dans la façon dont le lead a été géré de bout en bout, le Thunder a proposé un jeu qui était aussi séduisant que flippant à la fois. Séduisant dans l’harmonie de son Big Three et le respect des rôles de chacun, flippant dans les perspectives futures au cas où ce type de courant est activé en plein mois de mai. Le contexte portait à cette élévation du niveau de concentration, maintenant il fallait assumer en ne craquant pas comme on l’a vu plus d’une fois sur ce début de saison. Chapeau à OKC, prochain test le 6 février pour un nouveau duel avec la bande à Curry. Jusque là, les fans comme le staff pourront se faire une VHS de la rencontre, et la mater en boucle : signature win, comme on dit chez l’Oncle Sam.

Et une victoire salvatrice, aussi, pour les supporters du Thunder. Car là est aussi le symbole, même dans un pauvre match du mois de novembre. Avoir Westbrook qui tient tête à Durant, à domicile, et s’impose en claquant quasiment un triple-double, tout en étant épaulé par ses nouveaux coéquipiers : que peuvent-ils demander de plus ? On a notre petite idée, mais ça sera dans quelques mois et en 7 matchs…