Les Warriors sortent le fouet à Philadelphie : 35 points pour Stephen Curry, fallait pas énerver le chef
Le 19 nov. 2017 à 05:30 par Bastien Fontanieu
Drôle de match, que celui remporté par les Warriors cette nuit à Philadelphie. D’abord léthargiques, les champions en titre ont activé le mode patrons pour se défaire des Sixers en deuxième mi-temps : victoire de Golden State, 124 à 116.
Il fallait le voir pour le croire. D’un côté, comme de l’autre. Car la rencontre jouée au Wells Fargo Center a clairement montré plusieurs visages, passant d’un extrême à l’autre sans prévenir les spectateurs de Pennsylvanie venus en masse. Pour commencer ? Des Sixers divins, portés par un duo Ben Simmons – Robert Covington possédé, le premier abusant de la défense adverse pendant que le second sanctionnait à distance. Sous les courses appuyées des jeunes joueurs de Brett Brown, le public de Philly est en transe, à tel point de nous donner envie de prendre le premier avion pour la ville de Rocky. Et le massacre ne s’arrête pas qu’au premier quart, Dario Saric et J.J Redick se joignent à la fête lors des douze minutes suivantes. Retour au vestiaire ? 74 à 52 pour les Sixers, aucune trace de bienveillance envers autrui dans la cité de l’amour fraternel. On se demande alors si la bande à Luwawu va pouvoir tenir, car en face Steve Kerr est furax devant les faibles efforts des siens. Alors qu’un back-to-back relax attend potentiellement les Dubs à Brooklyn, le coach de Golden State n’en peut plus de voir les siens traîner des pieds. Ce qu’il demande, c’est une seconde période que seuls les Warriors peuvent proposer, c’est-à-dire insolents en attaque et surtout étouffants en défense. Il faut mettre les gosses au lit, le cirque des Sixers a assez duré. Et c’est peu dire si la suite respectera le plan énoncé, avec un retournement complet de la rencontre.
Un stop, une exécution. Un stop, une exécution. Un rebond, un and-one. Une interception, un tir à distance. Alors que Philly pensait avoir offert le quart-temps le plus dingue de la soirée en claquant un 47-28 en début de match, les Warriors feront encore pire en imposant un terrible… 47-15 dans le seul troisième quart. Pendant que David West et Andre Iguodala préchauffent, avec Kevin Durant et Draymond Green ? C’est Steph Curry qui se croit à la maison et arrose les pauvres fans du coin de ficelles. Pull up en transition, protège-dents dehors, l’oeil vif et le step qu’on connaît, du sniper comme on a déjà vu plus d’une fois. Le coup de massue est tel sur Brett Brown que les Sixers se retrouvent le moral dans les chaussettes, logiquement incapables de revenir après une telle démonstration de force. Si l’écart se réduit à six ou sept unités près du buzzer final, la bascule mentale a déjà été effectuée et rien n’arrête Golden State. Tout le monde participe à la mixtape de la seconde mi-temps, les visiteurs calant un invraisemblable 72 à 42 devant un public médusé. Pourtant, les jeunes Sixers ont tout donné. Pourtant, les jeunes Sixers ont offert un premier quart à faire exploser n’importe quel fan devant son écran. Mais comme rappel universel, les Warriors ont joué leur meilleure carte en deuxième mi-temps. Histoire de souligner que même les plus belles périodes offensives adverses ne sont rien, quand en face tu peux te prendre une vague légendaire dans la gueule. En patrons, après avoir mal début la rencontre, les Dubs s’imposent et transforment le Wells Fargo en Vrai Frigo. Fallait pas titiller le champion.
Dans ce genre de comeback surréaliste, c’est souvent Stephen Curry qui se retrouve au milieu des opérations. Majestueux dans le troisième quart, le All-Star claque 35 points au final et se met un paquet de fans en poche : vous avez peut-être le Process, mais on repartira avec le Success. Merci, à la prochaine.
Steph scores 35 PTS (20 in the 3rd) to guide the @warriors to victory after a 22 point halftime deficit! #DubNation pic.twitter.com/guhA44apPM
— NBA (@NBA) 19 novembre 2017