LeBron James prépare son testament et évoque son héritage dans la Ligue : une certitude, il sera monstrueux
Le 09 nov. 2017 à 23:34 par Stanislas Frégard
Dans un entretien exclusif pour le magazine SLAM, LeBron James s’est confié au sujet de l’héritage qu’il compte laisser dans l’histoire de son sport. Eh oui, le King a maintenant 32 ans et se rapproche de plus en plus de la retraite. Bon ok, c’est le type de joueur qui joue jusqu’à 54 ans. Mais il faut préciser que son prime approche de la fin. Voilà pourquoi on anticipe en vous traduisant cet extrait de l’entretien.
Adam Figman : Quand votre nom ressort, pas seulement maintenant, mais dans 10, 15, 20 ans, qu’aimeriez vous que les gens disent de votre carrière ?
LeBron : Premièrement, qu’on se rappelle de moi comme un des joueurs les plus altruistes de l’histoire, et qu’on dise que c’était une qualité si présente que je n’avais pas besoin de forcer mon caractère, parce que cela faisait juste partie de mon ADN. Que je me souciais de mes coéquipiers plus que tout mais dès que je mettais le pied sur le terrain, je donnais tout. Jamais on ne pourra me reprocher de ne pas me donner à fond.
Effectivement, l’altruisme est une qualité qui peut le caractériser. Certains diront, à juste titre, que The Decision en 2010 était une démarche purement égoïste de sa part étant donné qu’il voulait à tout prix être titré. On peut lire ça de cette manière sauf que, en 2007, LeBron envoya les Cavaliers en finale et que sa décision de partir pour le Heat était aussi motivée par les liens d’amitié qu’il avait avec Chris Bosh et Dwyane Wade. A fortiori, durant l’été 2010, il a emporté dans ses bagages Zydrunas Ilgauskas de Cleveland à Miami. On ne pourra pas reprocher ce côté très humain que LeBron possède. Il n’était pas obligé de faire signer Mo Williams aux Cavs, comme Chris Andersen, comme Mike Miller. D’un point de vue sportif, peut-être qu’il aurait pu être plus titré s’il avait pensé les recrutements exclusivement dans le but de la gagne. Là, il proposait à des amis ou à des anciens coéquipiers de venir car il était convaincu qu’il pouvait gagner avec eux. On vous l’accorde, avec des what if, LeBron a déjà 8 bagues, mais le but de ce paragraphe n’est pas de dire que le numéro 23 mérite plus de titres, non. Il a pour but de comprendre la démarche d’un grand champion.
“Il y a une chose qu’ils pourront dire, c’est que j’étais un champion. Personne n’arrivera jamais à me l’enlever. Les classements de joueurs, où ils me classent, devant qui, derrière, qui, pour moi ce sont des discussions de coiffeurs. Malheureusement cela arrivera, que vous appréciez ou non. Ces classements concernent les meilleurs joueurs de tous les temps dans n’importe quelle discipline. Par exemple : qui est meilleur entre Mohamed Ali et Floyd (Mayweather) ? Entre Tom Brady, Joe Montana, Aaron Rodger et Peyton Manning ? Ce sont des discussions de coiffeurs. Qu’est-ce qui est meilleur : le jambon et le fromage ou le beurre de cacahuète et de la gelée ? Ils ne peuvent pas se mettre d’accord entre eux à propos de ça. Pour moi, il s’agit juste de repousser ses limites et heureusement on parlera de mes qualités, plutôt que de choses qui ne veulent rien dire comme ça.”
La critique que fait le King des classements, des comparaisons parfois maladroites, est juste. Il y a la section commentaires si vous voulez en profiter : avec un florilège des remarques les plus utiles pour la communauté : “Jordan est un joueur sur-côté, LeBron n’a pas besoin de Pippen et de Rodman pour gagner”, “Si Stephen Curry avait joué pendant les 90’s, il aurait été incapable de mettre plus de 15 points par match” et bien sûr, “Est-ce encore Deron Williams qui vient de partir avec mon grec ?”. Là où l’avis de LeBron peut sembler “bancal” pour certains, c’est que ces tops sont purement subjectifs. Une fois que les interlocuteurs admettent la subjectivité de ces comparaisons, il n’y a plus de problème. Là où on peut le rejoindre, c’est quand on prend un classement pour une vérité générale. Pour quelque chose d’admis.
Mesdames et messieurs, au lieu de vous battre pour faire gagner une place dans un classement all-time, n’aurait-on pas intérêt à apprécier les joueurs comme ils sont ? Comme il a été dit dans l’intro, le King est plus proche de la fin de carrière que de sa Draft. Alors profitons de lui, adorons le joueur, ou adorons le détester. Mais profitons-en car dans 15 ans il nous manquera comme les anciennes légendes.
Sources texte : Slam