Stephen Curry voulait une no-trade clause et une player option dans son contrat record : ouais, bah non

Le 02 nov. 2017 à 11:49 par Célestin Bougère

Stephen Curry
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Stephen Curry a signé cet été l’un des plus gros contrats de toute l’histoire, 201 millions sur 5 ans. On aurait pu s’arrêter là, mais ce bon vieux Steph aurait demandé, en plus des sous prévus sur le deal, une no-trade clause et une player option. Les Warriors ont été clairs dans leur réponse : bah non.

L’intersaison 2017 aura été très mouvementée avec des contrats hors-normes, des gros transferts dans tous les sens et des agents libres qui bougent de région. Certains joueurs ont même profité de l’été pour braquer la banque de leur franchise très salement. Russell Westbrook a, par exemple, choisi de prendre 233 millions sur 6 ans et James Harden s’enfilera 228 millions sur la même période. Stephen Curry s’est aussi fait plaisir avec un petit contrat à 201 millions sur 5 ans, dès le début du mois de juillet. Mais ce qu’on ne savait pas, c’est qu’il avait tenté de glisser une petite no-trade clause et une player option pour sa dernière année de contrat. En plus des sommes importantes mises en jeu, Steph voulait assurer son avenir dans la baie d’Oakland avec ces deux astérisques importantes. La no-trade clause pour contrer toute potentielle tentative de transfert venant du management de GS, et la player option pour négocier un deal encore meilleur avant sa dernière année de contrat. Le double MVP s’est malheureusement vu refuser ces deux bonus par le Warriors. Mais ce refus des dirigeants de Golden State ne signifie pas qu’ils ont prévu d’échanger le meneur, évidemment. Même si tout est possible dans une NBA aussi folle, Curry devrait rester chez les Warriors pendant la totalité de sa carrière. C’est, du moins, ce qui semble être son intention à l’heure actuelle. Les dirigeants de la franchise championne en titre ont simplement voulu garder une certaine souplesse dans ce contrat. Si Stephen Curry se blesse gravement, au point de changer ses perspectives de A à Z, ils pourront l’échanger sans problème de no-trade clause. Ces petites options dans un contrat peuvent bloquer certaines équipes dans leurs actions. C’est pourquoi elles ne sont pas attribuées si facilement, sauf quand on s’appelle Phil Jackson.

La no-trade clause n‘est attribuée qu’au gratin de la NBA car cela réduit la marge de manœuvre des équipes si elles veulent modifier leur effectif. Ceux qui y ont le droit sont notamment LeBron James, Carmelo Anthony… ou Ron Baker, multiple All-Star et futur Hall of Famer. La situation des Knicks cet été a montré que cette petite option pouvait devenir un fardeau pour les franchises, le dossier Melo ayant pris des plombes avant d’être réglé. La player option est quant à elle plus facilement attribuée aux joueurs car elle est moins contraignante. Certains joueurs en profitent donc pour s’assurer une belle retraite en refusant leur player option, ce qui leur permet de prendre un chèque encore plus fat pendant la free-agency. Ceux qui ne pensent pas pouvoir ramasser plus d’argent dans d’autres équipes peuvent alors rester au chaud et conserver leur contrat, la bise à Greg Monroe ou Dwyane Wade par exemple. Les deux clauses ne sont quasiment jamais entrées dans un même contrat sauf pour des poids lourdissimes comme LeBron James. Chef Curry n‘est donc pas encore le roi de la négociation, faut faire avec.

Deux bagues et deux MVP n’auront pas suffi à Stephen Curry pour convaincre les Warriors de lui accorder un no-trade clause et une player option. Vu la thune que les Dubs ont donné, le garçon ne va pas commencer à se plaindre : il pourra tout de même se consoler avec 201 millions de dollars, ça en fait un paquet de mouchoirs verts.

Source texte : Marcus Thompson / The Athletic