Eric Bledsoe demande à être transféré, mais Earl Watson part : du coup on ne bouge plus ou quoi ?
Le 23 oct. 2017 à 13:16 par Bastien Fontanieu
Un dimanche soir comme un autre, quelques tweets envoyés ici ou là, et soudain la mini-bombe qui tombe du côté de l’Arizona. Publiquement, Eric Bledsoe annonce son envie de faire ses valises : une situation assez embarrassante.
I Dont wanna be here
— Eric Bledsoe (@EBled2) 22 octobre 2017
Voilà comment le meneur s’est démerdé, pour faire savoir au monde entier comment il se sentait dernièrement. Petit coup de pouce aux fans de Shakespeare, Bledsoe dit tout simplement qu’il ne veut plus être à Phoenix. Ce tweet envoyé par Eric a fait un sacré effet sur la planète basket au moment de son envoi, sachant que l’intéressé n’a pas utilisé la bonne vieille feinte du “je me suis fait hacker” comme on avait pu le voir récemment chez d’autres. Frustré, balancé dans de nombreuses rumeurs de transferts, et surtout membre d’une équipe totalement perdue, Bledsoe avait besoin de crier à l’aide à sa façon. Une façon qui n’est pas forcément la plus délicate ou appréciable quand on n’arrive pas à élever le niveau de jeu de son équipe, mais une qui est diablement efficace pour taper dans la fourmilière et obtenir ce qu’on désire. Eric Bledsoe va-t-il être transféré, telle est la question. Car après ce tweet envoyé par Tortank, une drôle de série d’événements s’est déroulée entre trois ou quatre cactus de l’Arizona. D’abord, une réunion annoncée entre Robert Sarver et Earl Watson, aka le proprio et le coach. Prévue ou pas, on sait juste que l’annonce de cet entretien a eu lieu au milieu du bordel Bledsoe. Ensuite, quelques minutes d’attente en voyant DeAndre Jordan suggérer à Rico de le rejoindre à Los Angeles, là où ils ont tous les deux commencé.
Et enfin, une heure plus tard, l’éviction d’Earl Watson, après un début de saison catastrophique. Alors évidemment, on est tentés par le jeu des petits pointillés, en reliant chaque case les unes avec les autres pour dérouler un semblant de logique. Est-ce que la demande de Bledsoe a précipité un meeting qui a mené au départ de Watson ? Difficile à croire. Est-ce que le tweet de Bledsoe est venu ponctuer un weekend de merde qui devait quoi qu’il arrive mener au licenciement du coach ? Plus probable. Il l’empêche que les faits chronologiques sont là, et qu’un drôle de bordelum est aujourd’hui en place à Phoenix. Les Suns pourront-ils conserver leur meneur et tenter de le calmer avec un entraîneur qui lui convient ? Si l’initiative peut être envisagée, on a de sérieux doutes sur la solidité de celle-ci. Car ce n’est pas comme si le management local allait nous dégoter un héros disponible sur le marché des stratèges : Jay Triano sera l’intérimaire, Bledsoe bosse avec lui en tant qu’assistant depuis quelques temps. Maintenant, est-ce que le message envoyé par Eric est ferme, avec une demande urgente de se faire transférer ? Là c’est autre chose. Et vu que le bonhomme n’a pas prévu d’effacer son message envoyé dimanche soir, on peut se pencher sur cette issue inévitable. Reste donc à savoir si Ryan McDonough et sa clique pourront trouver un partenaire suffisamment intéressant pour ne pas se retrouver à poil, et si un deal sera imminent pour éviter de pourrir on ne peut plus ce début de saison catastrophique des Suns. L’effet du submit, en tout cas, est validé.
Et si on avait droit à un joli petit transfert cette semaine, afin que le management de Phoenix réalise un nettoyage complet jusque dans les moindres coins ? Nul doute que Bledsoe sera interrogé sur ses intentions, avant son match face à Sacramento ce soir. A moins que sa cheville ne l’empêche de jouer, ce qui nous prolongerait encore plus dans le brouillard auquel les Suns nous ont habitué…