John Wall confirme, Bradley Beal assure, Otto Porter s’affirme : les Wizards écartent les Pistons

Le 21 oct. 2017 à 05:50 par Bastien Fontanieu

Wizards - pari

Après avoir battu les Sixers pour leur premier match de la saison, les Wizards ont écarté in extremis les soldats de Detroit. Un match géré par le trio principal de la capitale : John Wall, Bradley Beal et Otto Porter.

C’est une des grandes questions qu’on se posait avant le début de saison, une qu’on continuera à se poser au fil de l’année. Dans la façon dont l’effectif de Washington est construit, il faut que les cadres du groupe atteignent un level supérieur afin que la franchise puisse elle aussi connaître des rencontres plus sérieuses au printemps. Du coup, sachant que John Wall fait déjà partie de l’élite des meneurs, on se demandait si Bradley Beal pouvait confirmer et si Otto Porter pouvait surtout passer le fameux next step. Celui qui vous permet de confirmer votre nouveau contrat et discuter avec les bad boys de votre poste. Au bout d’une demi-semaine de compétition ? Impossible de cimenter la moindre réponse. Mais s’il fallait qu’on se base sur un premier match, afin de démarrer le moindre argument sur cette campagne, on prendrait certainement celui de ce vendredi contre Detroit. Une rencontre clairement dominée par le “Big Three” en formation des Wizards, un qu’on doit encore nommer avec des parenthèses tant qu’il n’a pas encore prouvé être capable de produire sur ces bases-là avec régularité. Face à des Pistons combatifs, Washington a pu combler certaines de ses lacunes grâce au talent de John Wall, les progrès d’Otto Porter et la polyvalence de Bradley Beal. Typiquement le genre de combo dont rêve Scott Brooks chaque soir.

Et il y avait de quoi avoir le sourire, chez l’entraîneur de D.C. cette nuit. Non pas grâce à la performance de ses hommes, très loin de là même, mais grâce à la capacité de son groupe à trouver des solutions… comme des grands. Exemple flagrant ? La défense encore trop infâme des Wizards, laissant Detroit scorer à outrance. Quelques 65 points encaissés en première mi-temps, un run scandaleux en fin de match alors que la victoire semblait aisément gérée, le rideau de Washington est encore trop léger et cela jouera bien des tours à l’équipe de Ian Mahinmi cette saison. Mais ce qui sépare les grandes équipes des équipes du milieu de tableau ? C’est ce qu’on a évoqué à l’instant. Ce bouton on/off sur lequel on sait appuyer, alors que par le passé on se sentait chanceux d’y avoir accès. Verrouillant leur raquette et laissant le trio principal faire le job, les Wizards ont retourné la rencontre comme ils savent le faire et les Pistons n’avaient que leurs yeux pour pleurer. Un comeback au buzzer bien tenté, certes, mais contré littéralement par les hôtes, qui captaient doucement mais sûrement toutes les subtilités d’une équipe sérieuse au mois de mai. Oui, il n’y a quasiment rien à traiter d’un pauvre match d’octobre pour parler de Playoffs. Non, ce n’est pas une raison pour tout foutre à la poubelle. Grandir, c’est aussi passer par comprendre comment faire face à des obstacles, et les Wizards sont en train de faire de beaux pas dans la bonne direction : cette rencontre, l’an passé, ils l’auraient perdue neuf fois sur dix. D’où, en grande légèreté, cette sensation de courte satisfaction pour Brooks comme les fans.

Otto Porter au fourneau (28 points, 9 rebonds, 4 interceptions), Bradley Beal en soutien (25 points et 3 contres), John Wall toujours affolant dans ses oeuvres (26 points et 10 passes), les Wizards peuvent bomber le torse. Pas en ayant battu les Pistons, mais en réalisant que peut-être, sous leurs yeux, est en train de grandir un nouveau Big Three : à confirmer, siouplé.

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