John Wall démarre fort, les Wizards écartent les Sixers : 28 points et 8 passes pour la machine à highlights

Le 19 oct. 2017 à 05:43 par Bastien Fontanieu

Wizards John Wall
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Ce ne fût pas très inspiré, ce ne fût pas très aisé, mais ce fût validé au final. Les Wizards ont pu compter sur un John Wall taille XXL en deuxième mi-temps afin d’écarter la menace venue de Philadelphie (120-115).

Elle nous avait manqué. Cette capacité à pouvoir soudainement appuyer sur on et rouler sur la concurrence, oui, elle nous avait manqué. Bien évidemment, c’est le jeu complet de Wall et celui développé par les Wizards qui nous avaient manqué, mais on voulait voir comment le leader de la capitale (sorry Donald) allait entamer sa saison. Une qu’il souhaite ponctuer par des révérences majeures venant des quatre coins de la Ligue, une qu’il a pu démarrer sereinement. Au départ ? Un Wall en mode vendange, qui retournait sur son mode préféré et pourtant ô combien agaçant, qui est celui du dragster fonçant tête baissé, sans prendre la peine de voir ce qu’il y a de mieux à faire. Lâchant du coup pas mal de shoots, le meneur laissait l’adversaire à rester dans le match, sans forcer son jeu. Merci Robert Covington, merci Joel Embiid, merci Ben Simmons, des copains qui faisaient le taf en espérant que cela suffirait pour s’imposer à D.C. Seul problème, dans l’antre de John Wall, on a plutôt tendance à repartir avec une joue rouge et un suppo en main. Frustré justement par cette première période molle et des Wizards encaissant trop de points, le meneur passa la vitesse supérieure et offrit un de ses quart-temps préférés, ceux où il galope à tout bout de champ, se donne en défense et distribue le jeu à merveille. Pour Gortat, évidemment, mais aussi Kelly Oubre, si précieux en sortie de banc, et les habituels Beal ou Porter quand ça cutait au bon moment. Une partition carrée, comme on aime.

Alors comme ça, on prend 28 tirs ? Glouton, va. Il est clair que, pour le coup, ce total représente une sacré barre sur le papier. Mais connaissant les besoins des Wizards, cette équipe de Philly qui grattait au point de croire en sa victoire, et le besoin de faire savoir qu’on ne va pas se rouler dessus, Wall n’avait pas vraiment le choix. Et son tourbillon de highlights ne pouvait que donner le sourire aux siens, même avec des caissons de shoots loupés à mi-distance. Il ne fallait surtout pas que John soit vaincu, chez lui, par des gosses qui viennent de découvrir la TTFL. Du coup, sur pick and roll, impossible de garder le bonhomme puisqu’il gavait Marcin Gortat dans le money time. Et si on le laisse trop seul ? C’est And One en se tabassant le pectoral gauche avec son poing droit. De son côté donc, malgré les nombreux tirs loupés, trop compliqué de ne pas soupirer devant la performance de John, qui était l’habituel distributeur de moments forts à tous ses fans. Trashtalking avec l’un, leçon de la NBA avec d’autres, Wall a tout fait et il le fallait bien. Maintenant, on préfère ne pas avancer de conclu sur les Wizards car ils n’ont pas assez joué ensemble pour juger. On restera ainsi sur de la stat et du ressenti, avant de retourner à nos bases qui permettront de réaliser des jugements plus précis. Défensivement, Washington a fait de la merde. Dans le laxisme de certains parfois montré, de même. Sauf que l’heure est pour le moment à la teuf, Wall a fait son début de saison parfaite et la hype ne va qu’augmenter avec les performances du garçon. Il te manque quoi ? Rien ? Voilà, je préfère. Voilà comment avons-nous pris cette rencontre et allons la gérer comme des grands. On fait confiance au bolide.

28 points et 8 passes à 10/28 au tir ça fait mal, car cela reste 18 tirs loupés et on ne préfère pas voir ça chez un meneur. Cependant, lorsqu’il a fallu boucler le deal, John Wall était heureux d’être à Washington. Et il n’est pas prêt pour la future drague que les franchises lui réserveront, lorsqu’il deviendra agent-libre par la suite. Un dragster qui cartonne autant, et encore plus dans le money-time, c’est costaud dès le premier soir.

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