Sam Presti sous pression : pour garder une équipe compétitive, il faudra faire sauter la banque en juin 2018

Le 18 oct. 2017 à 21:18 par Jocelyn Gouriou

Sam Presti
Source image : Youtube/NewOK

Ça sera sûrement un des moments les plus décisifs de l’histoire de la franchise du Thunder depuis son arrivée à Oklahoma City : cet été, c’est la croisée des chemins. Russell Westbrook a re-signé cet été – le jour de l’anniversaire de son meilleur pote Kevin Durant – mais il y aura deux joueurs pas dégueulasses à prolonger l’été prochain…

Pour ceux qui vivent dans une grotte ou qui n’ont pas internet, Sam Presti a fait très fort cet été. Le general manager du Thunder d’Oklahoma City a réalisé une intersaison exceptionnelle – la meilleure de toute la NBA ? – en renforçant considérablement son roster. Exit les Enes Kanter et Doug McDermott qui s’en vont dans la Big Apple et les Victor Oladipo et Domantas Sabonis qui rejoignent Indianapolis, bienvenue à Carmelo Anthony et à Paul George. Deux All-Stars, deux – ou un seul en fait – franchise players dans leur ancienne équipe, bref, deux joueurs monstrueux ont rejoint l’Oklahoma cet été. Auteur d’une saison saison individuelle incroyable terminée en triple-double de moyenne et logiquement récompensée d’un titre de MVP, Russell Westbrook n’a rien pu faire au premier tour des Playoffs face aux Rockets. Beaucoup trop esseulé, le marsupilami n’a pu éviter la défaite sévère des siens face à un collectif beaucoup mieux rôdé (4-1). Cette année, ça sera complètement différent. Sam Presti a décidé de sortir le chéquier pour épauler son franchise player, et il l’a bien fait. En plus des deux grosses têtes de gondole de ce mercato, le GM d’OKC a également fait venir des joueurs de complément comme Patrick Patterson, Raymond Felton et a prolongé des joueurs importants comme André Roberson. Avec ces arrivées, Presti s’offre une année où le Thunder jouera les premiers rôles en NBA. Cependant, la saison prochaine, la musique sera peut-être différente…

Comme on vous l’avait dit, les comptes du Thunder sont dans le rouge cette saison. Avec une masse salariale de plus de 138 millions de dollars – vers 134 quand la saison va commencer et que le roster aura été réduit à 15 joueurs -, OKC dépasse de 15 à 20 millions de dollars la luxury tax. Le propriétaire du Thunder devra donc payer une sacrée amende (environ 30 millions de dollars), censée limiter les abus de la part des franchises NBA. Le petit problème, c’est que si OKC veut conserver cette ossature et cette équipe compétitive, ils devront payer encore plus que cette année lors des saisons à venir… Commençons par Carmelo Anthony. L’ancien de New York dispose d’une option pour l’année prochaine. S’il accepte de passer cette saison supplémentaire dans l’Oklahoma, il touchera presque 28 millions de dollars. Melo peut aussi choisir de ne pas accepter sa dernière année de contrat pour ensuite re-signer à Oklahoma avec un salaire plus bas pour avoir une équipe encore plus compétitive. Pour PG-13, c’est plus chaud. Il a aussi une année de contrat en option – à un peu moins de 21 millions la saison – mais il est très probable qu’il la refuse. En effet, Paul George vaut bien plus que 20 millions la saison dans les nouveaux standards de la NBA, et il voudra sans doute signer un gros contrat à 28 ans. C’est à ce moment-là que Sam Presti intervient. Le GM du Thunder sera-t-il prêt à mettre le paquet pour faire revenir l’ancien ailier des Pacers l’été prochain ? Si c’est le cas, la masse salariale d’OKC avoisinerait les 140 millions de dollars, ce qui en ferait l’équipe l’une des équipes les plus chères de l’histoire. Pas un problème pour le proprio, Clay Bennett, qui est prêt à aligner les ronds. Tout dépendra en fait de cette saison : si l’alchimie entre ces trois monstres fonctionne, PG aura pas mal de chance de re-signer. En revanche, si la saison ne se passe pas bien, il ira sans doute voir ailleurs – coucou les Lakers – et la Westbrook risque d’être deg.

Cette saison est donc déterminante pour le futur du Thunder. Elle aura beaucoup d’influence sur ce qu’il se passera l’été prochain. Pour garder cette équipe, il faudra quoi qu’il arrive faire péter la banque cet été. La luxury tax sera explosée, mais comme on dit, il faut souffrir pour être belle, et la franchise du Thunder a plutôt belle allure en ce moment…

Source : Washington Post