Pour Jonas Valanciunas, “il n’y a pas que le scoring” : on est d’accord mais va falloir proposer autre chose…

Le 13 oct. 2017 à 18:32 par Pierre Morin

Jonas Valanciunas
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Depuis ses débuts en NBA en 2012, Jonas Valenciunas n’a jamais vraiment su se trouver un vrai rôle au sein des Raptors. Malgré son indéniable talent offensif, le pivot a été peu utilisé lors des Playoffs la saison dernière. Après un été passé à se remettre en forme et à réfléchir, le Lituanien est prêt à aider son équipe dans tous les secteurs du jeu. 

C’est une noble intention qu’a Valenciunas de vouloir aider du mieux qu’il peut son équipe. C’est vrai qu’à part scorer, le Raptor n’a pas eu l’occasion de montrer grand chose d’autre à un niveau exceptionnel pendant ses cinq premières saisons en NBA. Comment peut-on mesurer 2m13 et ne capter que 8,5 rebonds de moyenne en carrière ? Ok, c’est un peu dur puisqu’il ne cesse de s’améliorer dans cette catégorie – 9,5 prises par match la saison dernière – mais on peut espérer tellement plus d’un tel golgoth. Fluet à ses débuts en NBA, le Lituanien a pris de la masse au fil des saisons pour gêner un peu plus ses adversaires directs sous le cercle. Certes, ça n’empêche pas le fait que Valanciunas passe vraiment pour un plot parfois en défense. Mais s’il y a bien un aspect de son jeu qui vaut le coup, c’est sa capacité à scorer. Avec ses longs bras et sa technique, le pivot a de quoi planter du panier. Sauf que même cette qualité ne lui permet pas de dépasser la trentaine de minutes de moyenne par match. La faute à sa défense trop laxiste ? Fort probable. C’est donc pourquoi il a décidé de travailler différents aspects de son jeu, y compris la passe auprès d’Arvydas Sabonis, comme il l’a expliqué à Josh Lewenberg de TSN.caMême son coach Dwane Casey, pourtant pas toujours le plus tendre avec Jonas, s’est dit impressionné par la nouvelle dimension que l’intérieur a apporté à son jeu.

“J’ai travaillé dur cet été, pour mieux comprendre et lire le jeu car je pensais que c’était l’étape suivante dans ma progression offensive. Le basket n’est pas juste une question de scoring, n’est-ce pas ? C’est avant tout une question de faire le bon choix, être au bon endroit au bon moment et voir les décalages. Vous ne pouvez pas être égoïste si vous souhaitez gagner. […] Je suis à l’aise avec ça. On a la chance de décider ce qu’il va se produire avec la balle, ce que l’entière équipe est sur le point de faire. Je pense que cela nous rend plus confiants entre nous.” – Valanciunas

“Je trouve qu’il fait du super boulot. Je ne l’ai jamais vu jouer aussi bien. Non seulement dans les stats, mais aussi car il est plus alerte et manie mieux la balle. Il a fait du très bon boulot en apprenant à lire le jeu et c’est ce qui fait que nous jouons différemment, il y a beaucoup de lecture et d’appels. Ce qu’il fait est du très bon travail d’ajustement et de contrôle de la balle en tête de raquette.” – Casey

Et bien si Dwane est impressionné, on peut être soulagés, non ? On sait que ce n’est pas non plus hyper compliqué de lui en mettre plein la vue, deux écrans sans ballon et trois passes étant déjà un système de haute volée pour le coach de Toronto. Mais si Valanciunas réussit à rendre le jeu plus lisible et intelligible pour son entraîneur, alors il aura limite accompli plus de choses qu’espéré. Et puis, ça va peut-être lui donner l’occasion d’avoir un peu plus la balle en attaque. Car oui, s’il ne tourne qu’à 11,5 points par match en carrière, c’est en grande partie à cause des gentils bouffeurs de ballons que sont Lowry et DeRozan. Le mec a beau se trouver à 50 cm du cercle, il doit se battre au rebond pour espérer toucher la gonfle en attaque. Même après sa magnifique campagne lors de la post-season 2016, le Lituanien n’ a toujours pas gagné le droit de se contenter d’un peu plus que des miettes en attaque. Alors s’il dit qu’il sait plus faire que scorer, on a hâte de découvrir cela dès les premiers matchs. Y’en a un peu assez de voir des isos DeRozan et Lowry, on veut que les trois joueurs forment un trio complémentaire qui pourrait enfin faire passer un cap au jeu encore trop prévisible des Raptors. Et puis si le géant se met à taffer en défense, peut-être que Toronto pourra toujours garder espoir concernant son avenir dans la Conférence Est.

Après avoir été peu utilisé l’année dernière en Playoffs, Jonas Valanciunas a su se ressaisir. Mais est-il aussi fort que le prétend Dwane Casey ? S’il est capable de sortir de son carcan de scoreur, alors on ne peut que se préparer à voir si cette progression peut permettre aux Raptors de continuer de viser le haut du tableau. 

Source : TSN.ca