Carmelo Anthony a l’impression “de renaître” à Oklahoma City : passer de Derrick à Westbrook, tu m’étonnes

Le 28 sept. 2017 à 10:49 par Bastien Fontanieu

Carmelo Anthony
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S’il y en a bien un qui dort mieux que tout le monde depuis le début de semaine, c’est Carmelo Anthony. Désormais membre du Thunder, Melo sent une nouvelle page s’écrire, avec un quotidien bien plus entraînant qu’avant.

Il est clair que, sans vouloir en mettre des caisses sur le management de New York vu que ce dernier est déjà sous les gravats, cela n’a pas dû être facile pour tout le monde de jouer chez les Knicks ces dernière saisons. Anthony y était depuis six ans, et quand on voit le massacre que fût l’année dernière, c’est limite si un prix devrait lui revenir pour avoir survécu à un tel merdier. Entre coups de pute de Phil Jackson, médias terrorisants, coachs constamment changés et coéquipiers qui apparaissent comme disparaissent, le quotidien de Melo fût pour le moins chaotique. Ce qui, en comparaison avec le Thunder, est assez chaud. Maintenant qu’il est à OKC, le vétéran ne cache pas son sourire et souhaite profiter au maximum de chaque instant offert dans sa nouvelle franchise. Lorsqu’on joue en NBA depuis près de 15 ans, retrouver un semblant d’énergie n’est pas une mince affaire. Le corps se met à grincer, chaque reprise est un peu plus lourde, on tente de trouver n’importe quel élément pour revenir avec détermination. La bonne nouvelle pour Carmelo, c’est que le simple cadre dans lequel il est aujourd’hui sert de transformateur pour ce quotidien qui était morose par le passé. Invité chez Sirius XM Radio, l’ailier s’est exprimé avec humilité et transparence sur ce qu’il ressent depuis une semaine. Beaucoup de soulagement, certes, mais un nouveau peps, aussi.

J’ai une toute nouvelle énergie. Je retrouve ma motivation, une que j’avais perdue à New York mais qui ne m’empêchait pas de me ramener tous les soirs pour jouer. Comme vous le savez, lorsqu’on affecte la motivation d’un joueur, c’est dur de se lever le matin, c’est dur de se bouger pour aller au boulot, c’est dur de faire avec tout ça. Donc maintenant, je me sens soulagé et frais. On a encore beaucoup de boulot, pour construire une vraie équipe et essayer de remporter un titre, mais d’un point de vue personnel j’ai l’impression de renaître en fait. Je ressens une nouvelle énergie, que ce soit en moi comme chez mes coéquipiers ou ma franchise, ma ville. Et on peut la sentir. C’est quelque chose que je souhaitais retrouver. Je ne savais pas comment j’allais y arriver, mais je savais que je devais penser un peu égoïstement, sans penser à ce que les gens vont dire sur moi. Je devais prendre cette décision pour moi avant tout.

Rien de plus excitant, pour n’importe quel membre de la NBA, que de démarrer la saison en sachant que – sauf cataclysme – son équipe va finir dans le Top 4 de sa conférence. Un sentiment que Melo n’a pas connu depuis des années, lui qui avait pu mener les Knicks sur le podium de l’Est par le passé mais avait dû ensuite vivre des saisons dégueulasses dans le chaos new-yorkais. Et plus qu’une histoire de podium, c’est aussi la perspective de jouer le titre qui donne un coup de boost supplémentaire chez n’importe quel joueur. Si votre management montre clairement une direction tournée vers le tanking, il est plus aisé de se ramener en traînant des pieds. Non pas qu’on veuille excuser Melo, manquerait plus que ça, mais rares sont ceux qui ont pu venir à New York depuis 2012 et se sont sentis déterminés au quotidien. Chez le Thunder, avec Russell Westbrook aux manettes de l’équipe et Sam Presti au fourneau à l’arrière, la dynamique est totalement différente du soir au matin. On joue pour la gagne, tout de suite, maintenant, et on veut que tu cartonnes car tu vas nous aider à faire la différence. Un pitch qui a forcément séduit Melo, l’ailier ne demandant qu’à être responsabilisé pour mener les siens vers le titre suprême. Maintenant, le joueur le dit lui-même, il va falloir un peu de temps avant que le Thunder construise une équipe des plus fluides. Mais le quotidien, lui, a déjà changé. Et rien que pour ça, c’est la révolution dans le monde d’Anthony.

Il est déter, il est chaud-patate, il veut tout donner et ressent un énorme manque de compétition. Melo est prêt à attaquer cette saison 2017-18 avec rage et ambition, tout ce que le management d’OKC souhaitait.

Source : Sirius XM Radio